Conférence le 4 décembre: Femmes et technologie, Pourquoi si peu d'ingénieures ?

[Anne-Sophie Genin <genin AT paris.ensam.fr>]

Bonjour,

Veuillez trouver ci-dessous l'annonce de la conférence d'Anne-Sophie GODFROY-GENIN (ENSAM, chercheur associé au CHPS de Paris 10) sur le thème :
"Femmes et technologie : pourquoi si peu d'ingénieures?"
http://www.ensam.fr/program/envie-amphi.htm
le samedi 4 décembre
de 14H à 16H
Grand Amphi
ENSAM
151, boulevard de l'Hôpital
75013 Paris

organisée dans le cadre de l'opération de la Ville de Paris "ENVIE D'AMPHI"

Merci de diffuser l'information.

Vous espérant nombreux,

Cordialement,

Ecole Nationale Supérieure d'Arts et Métiers


Bodo Clavreul
Chargée d'études
bodo.clavreul AT paris.ensam.fr

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Envie d’amphi.
Ecole Nationale Supérieure d’Arts et Métiers,
151 boulevard de l’Hôpital, 75013 PARIS.

Femmes et technologie, pourquoi si peu d’ingénieures ?

Anne-Sophie Genin


Au cours des dernières décennies, les femmes ont progressivement investi toutes les professions à une exception notable : la profession d’ingénieur. Bien que l’on observe une proportion de plus en plus importante d’ingénieures, l’économie et la sociologie mettent en évidence des disparités persistantes entre les ingénieures et les ingénieurs en terme de secteurs d’activité, de salaires et d’accès aux postes de responsabilité et de direction.

Dans quelle mesure cet état des choses est-il le produit des choix, des préférences et des attitudes des femmes ingénieures ou des contraintes et des représentations sociales auxquelles elles sont confrontées ? Quels sont les principaux obstacles à l’égalité des chances ? Comment et à quel moment peut-on promouvoir des politiques d’égalité ?

Ces disparités s’expliquent également par une construction sociale du métier d’ingénieur sur des valeurs masculines. Les études féministes et l’histoire et philosophie des techniques ont montré comment les représentations sexuées influençaient la production et la circulation des connaissances et des objets, et comment il était possible de questionner l’universalité des sciences et des techniques et le déterminisme de leur histoire à partir de ces résultats.

Au delà des politiques d’égalité des chances, la réflexion sur les femmes ingénieures permet donc d’interroger le rapport entre le processus de création des connaissances et l’organisation du travail industriel, qui sont eux mêmes historiquement et sociologiquement situées.

On peut alors se demander si la participation accrue des femmes aux professions technologiques ne signifierait pas le développement d’une autre science et d’une autre technologie, différente de celle qui serait advenue sans leur participation.