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athena - Séminaire international :

athena AT services.cnrs.fr

Subject: Histoire des techniques

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Séminaire international :


Chronological Thread 
  • From: Donato Bergandi <bergandi AT mnhn.fr>
  • To: athena AT services.cnrs.fr
  • Subject: Séminaire international :
  • Date: Tue, 22 Mar 2005 21:56:47 +0100

Title: Séminaire international : évolutionnismes, écologies & éth
Chers collègues,

Je vous prie de trouver ci-dessous l'annonce du séminaire international
qui se tiendra au Muséum National d'Histoire Naturelle les 25, 26 et 27
mai 2005 à la Grande Galerie de l'Evolution :

Entre la philosophie de la biologie &
la  philosophie de l'écologie :
évolutionnismes, écologies & éthiques

19 conférenciers provenant de 6 pays (Angleterre, Allemagne, Autriche, Etats-Unis, France et Italie), biologistes, historiens et philosophes des sciences interviendront pendant ces 3 jours.

Les conférences aborderont des sujets traitant de l'évolution, des problématiques écologiques, éthiques et celles relatives au développement durable. Tous ceux qui sont intéressés peuvent s'inscrire par courriel philobio AT mnhn.fr (informations : http://www.mnhn.fr/philobio)

Droits d'inscription :
- 30 ¤  (chercheurs, enseignants-chercheurs, professeurs, etc.)
- Gratuité pour les étudiants et les chômeurs

Si possible, avant le 25 avril 2005, chèques et bons de commande doivent être envoyés - à l'ordre de Monsieur l'Agent comptable du MNHN - à l'adresse suivante : Donato Bergandi, Grande Galerie de l'Evolution, 36, rue Geoffroy Saint Hilaire, 75005 Paris

Ci-dessous Programme provisoire et Objectifs scientifiques du séminaire Š

Très cordialement
Donato Bergandi
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MUSÉUM NATIONAL D'HISTOIRE NATURELLE

GRANDE GALERIE DE L'ÉVOLUTION

SÉMINAIRE INTERNATIONAL (Paris, 25-26-27 Mai 2005)

Programme provisoire

25 Mai 2005

8h30 Accueil, inscription et installation des participants
9h00            Ouverture officielle
 - Allocution de Bertrand-Pierre Galey
Directeur Général du Muséum National d'Histoire Naturelle
- Allocution de Bernard Chevassus-au-Louis
                            Président du Muséum National d'Histoire Naturelle
-Bienvenue aux conférenciers et aux participants                             (Donato Bergandi, Patrick Blandin)
Président : Michael Ruse

9h30    Jean Gayon (Philosophe des sciences, Paris I)
- Évolution et hasard
- Discussion : 9h55-10h05

10h05        Jean-Marc Drouin (Historien des sciences, MNHN)
- Figures du temps en écologie
- Discussion : 10h30-10h40
10h40-11h00 : Pause-café

11h00   Robin Attfield (Philosophe, College of Cardiff University of Wales)
- Reconciling individualist and deeper environmentalist theories?
An exploration
- Discussion : 11h25-11h35

11h35   Pascal Acot (Historien des sciences, CNRS)
- Catastrophes climatiques ou désastres sociaux ?
- Discussion : 12h00-12h10
12h10-14h15 : Déjeuner

Président : Jean Gayon

14h15   Catherine Larrère (Philosophe, Paris I)
-Deux philosophies de la crise environnementale
- Discussion : 14h40-14h50
14h50   Michael Ruse (Philosophe des sciences, Florida State University)
- The evolution-creation struggle: a sibling rivalry?
- Discussion : 15h15-15h25
15h25-15h45 : Pause-café

15h45   Robert Barbault (Ecologue, MNHN)
- Biodiversity conservation management: a challenge for ecology
- Discussion et débat : 16h10-16h30
26 Mai 2005
Président : Patrick Blandin

9h30    Astrid E. Schwarz (Philosophe des sciences, Institut für Philosophie, Technische Universität, Darmstadt)
- Displaying ecology between natural history and sustainability metaphors
- Discussion : 9h55-10h05

10h05 Elena Gagliasso (Philosophe des sciences, Università di Roma, « La Sapienza »)
- Évolution, co-évolution, écologie : le cercle épistémique perdu et retrouvé
- Discussion : 10h30-10h40
10h40-11h00 : Pause-café

11h00   Bryan G. Norton (Philosophe des sciences, School of Public Policy, Georgia Institute of Technology)
- Facts, values and analogies: a Darwinian approach to environmental choice
- Discussion : 11h25-11h35
12h00-14h15 : Déjeuner

Président : Catherine Larrère

14h15   Patrick Blandin (Ecologue, MNHN)
- De l'équilibre de la nature à l'adaptabilité durable de l'écosphère : co-évolution des paradigmes écologiques et des éthiques environnementales
- Discussion : 14h40-14h50

14h50        Jean-Paul Deléage (Philosophe des sciences, Université d'Orléans)
- Misères du développement et du progrès : richesses de l'écologie
- Discussion : 15h15-15h25
15h25-15h45 : Pause-café

15h45   Werner Callebaut (Philosophe des sciences, Konrad Lorenz Institute for Evolution and Cognition Research)
- Toward a philosophy of EcoEvoDevo
- Discussion et débat : 16h10-16h30
27 Mai 2005

Président : Bryan G. Norton

9h30    Raphaël Larrère (Sociologue, INRA)
- Y-a-t-il une bonne et une mauvaise biodiversité ?
- Discussion : 9h55-10h05

10h05 Donato Bergandi (Philosophe des sciences, MNHN)
- L'émergentisme transactionnel : un arrière-plan ontologique pour les processus écologiques et évolutifs
- Discussion : 10h30-10h40
10h40-11h00 : Pause-café

11h00   Tom Regan (Philosophe, North Carolina State University)
- Animal rights and environmental ethics
- Discussion : 11h25-11h35
12h00-14h15 : Déjeuner

Président : Werner Callebaut

14h15   Henk ten Have (Philosophe, Unesco)
- Environmental ethics and international policy
- Discussion : 14h40-14h50

14h50        Massimo Stanzione (Philosophe des sciences, Università di Cassino)
- Darwinism vs moderate transformism: epistemological and scientific misunderstandings
- Discussion : 15h15-15h25
15h25-15h45 : Pause-café

15h45   Talal Younès (Biologiste, IUBS)
- Biologie et vision actuelle du monde : approches scientifiques disciplinaires ou intégratives
- Discussion et débat : 16h10-16h20
Débat final : 16h20-16h40 (Participants : Robin Attfield, Robert Barbault, Patrick Blandin,
Henk ten Have, Catherine Larrère, Michael Ruse, Massimo Stanzione, Talal Younès, ...)


        Les philosophes et les scientifiques des sciences naturelles ont contribué ces quarante dernières années à former un des domaines les plus performants de la philosophie des sciences : la philosophie de la biologie. Au cours de l'analyse de quelques problèmes philosophiques strictement corrélés avec la biologie - entre autres : téléologie, fonction, développement, adaptation, systématique, sociobiologie, macro-évolution -, un lien particulier s'est certainement instauré avec la biologie et l'écologie évolutives.

        La théorie de l'évolution constitue le fondement explicatif de toutes les sciences biologiques, donnant un cadre qui permet de comprendre les origines des espèces et leurs relations taxonomiques. En particulier, dans le débat sur les unités de sélection, - les entités sur lesquelles la sélection agit directement -, diverses perspectives scientifiques se sont dégagées. La tradition darwinienne voit dans les organismes individuels la seule cible de la sélection naturelle. Cependant, au cours des cinquante dernières années, d'autres entités ont été considérées comme les références privilégiées des processus sélectifs : les populations, les communautés, l'espèce, et les gènes. D'où l'émergence d'un pluralisme théorique qui témoigne d'une dynamique scientifique particulièrement vive.


        Toutefois, de nos jours, les études sur l'évolution sont confrontées à deux types différents de défis. D'une part, historiquement, la vision du monde évolutionniste a toujours rencontré des résistances de la part de tous ceux qui préfèrent une interprétation religieuse de la vie. En ce moment, particulièrement dans les pays anglo-saxons, la perspective de l'Intelligent Design essaie de défier le fait et la théorie de l'évolution. Cette nouvelle mouture du créationnisme, ultime avatar de la théologie naturelle, serait considérée par certains comme ayant la même valeur explicative que la théorie de l'évolution. Dans ce cas, si l'Intelligent Design cherche à se faire passer pour une théorie scientifique, se soumettra-t-elle aux critères propres aux sciences ? D'autre part, pouvoir continuer de façon fructueuse à étudier les processus évolutifs implique nécessairement une prise de conscience du déclin de la diversité biologique et de la fragilité des systèmes écologiques, qui est en elle-même une étape épistémologique nécessaire.

        Dans les trois dernières décennies, à côté des recherches classiques sur les phénomènes évolutifs, une attention particulière a été portée sur les entités et les processus écologiques. Les études concernant les écosystèmes, et plus largement la biosphère sont devenues, elles aussi, les objets de recherches philosophiques. Dans les paradigmes des recherches écologiques, l'analyse des répercussions des présuppositions ontologiques et épistémologiques sur les pratiques méthodologiques a constitué le but de ces études. En outre, de nouveaux problèmes ont émergé à la frontière entre l'écologie et la société, et l'apparition de nouvelles interrogations éthiques en a été un développement naturel. Dans cet espace multiforme et fructueux, à la fois scientifique, épistémologique et éthique, certaines thématiques sont devenues les objets de recherche privilégiés de la philosophie de l'écologie. En effet, à côté des études traditionnelles d'écologie, de nouveaux sujets sont apparus : entre autres, la biologie de la conservation, la diversité biologique (les diverses valeurs scientifiques et éthiques qui la concernent), les multiples signifiés et pratiques du développement durable, et les répercussions variées des OGM sur les systèmes écologiques, sociologiques et économiques.
Des interrogations comme celles qui suivent sont bien le signe clair de l'existence de problématiques fondamentales et complexes : les éléments biotiques et abiotiques des écosystèmes, ou bien les écosystèmes eux-mêmes, sont-ils doués d'une valeur instrumentale ou d'une valeur intrinsèque ? Une perspective anthropocentrée représente-t-elle la façon la plus cohérente et efficace pour assurer la conservation de la diversité biologique et la persistance du potentiel évolutif des espèces ? Un point de vue écocentré, qui souligne l'aliénation des processus de développement économiques actuels du reste de la nature, constitue-t-il nécessairement une vision du monde misanthropique ?
Ou bien, est-il possible d'identifier une base minimaliste d'une éthique qui pourrait être partagée par des perspectives anthropocentrée, biocentrée et ecocentrée ?
Une telle base éthique convergente éventuelle, pourrait-elle représenter un cadre opérationnel plus efficace pour conserver les systèmes écologiques ?
Enfin, la notion de développement durable est-il un genre d'oxymoron, une sorte d'écran de fumée politique et économique où « tout change afin que rien ne change » ?
Ou bien, par contre, est-il le signe d'un projet concret et d'une vraie volonté de mener de paire la conservation de la diversité biologique et le développement des sociétés humaines ?

        Finalement, le but du séminaire international est de proposer une grande gamme de recherches qui mettent en exergue les fondements épistémologique, méthodologique, ontologique et éthique des thématiques biologiques et écologiques les plus récurrentes.


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Donato Bergandi

Muséum National d'Histoire Naturelle
Grande Galerie de l'Evolution
CP 22

36 rue Geoffroy Saint Hilaire
75005 Paris

tél. : 00 (0) 1 40 79 54 52
fax : 00 (0) 1 40 79 39 02

bergandi AT mnhn.fr


  • Séminaire international :, Donato Bergandi, 03/22/2005

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