Accéder au contenu.
Menu Sympa

athena - Métrologie et Circulation, Journée d'étude du 28 mai 2005

athena AT services.cnrs.fr

Objet : Histoire des techniques

Archives de la liste

Métrologie et Circulation, Journée d'étude du 28 mai 2005


Chronologique Discussions 
  • From: Catherine Verna <catherine.verna AT wanadoo.fr>
  • To: athena AT services.cnrs.fr
  • Subject: Métrologie et Circulation, Journée d'étude du 28 mai 2005
  • Date: Wed, 11 May 2005 09:44:37 +0200

*Comité Français pour la Métrologie Historique*

*journée d’étude du samedi 28 mai 2005*

*Métrologie et circulation*

*Université de Paris I - Sorbonne, salle Perroy*

9 h 00 – 13 h 00

* *

*CONTACT*

pierre.portet AT noos.fr <mailto:pierre.portet AT noos.fr>

pierre.portet AT culture.gouv.fr <mailto:pierre.portet AT culture.gouv.fr>

* *

Les communications auront une durée de 20 mn suivies de 10 mn de discussions

*9 h 00 – 9 h 15 : introduction*

*9 h 15 – 9 h 45*

*Yves Coativy, maître de conférences, Université de Brest*

yves.coativy AT univ-brest.fr <mailto:yves.coativy AT univ-brest.fr>

*« La monnaie dans la France de l’ouest au milieu du Moyen Âge, ou comment gérer au quotidien la complexité des poids, titres et aspects. »*

Aux XIIe et XIIIe siècle, les hommes sont habituées à manier des monnaies très différentes dans le poids, le titre et l’aspect, et l’ouest du royaume de France n’échappe pas à la règle. Les espèces royales et seigneuriales, laïques comme religieuses, circulent conjointement. Pour faire face à cette situation, marchands et changeurs établissent des équivalences et savent convertir « tournois » en « mansois » et « nantais à l’écu » en « poitevins ». Louis IX (1226-1270) essaie de mettre de l’ordre dans le chaos et d’imposer des règles, tandis que sous Louis X (1314-1316), les autorités monétaires proposent un document qui récapitule toutes les espèces circulant alors, ainsi que des équivalences. Ce texte important permet de mieux appréhender la façon dont les Français du Moyen Age gèrent la difficulté au quotidien.

* *

*9 h 45 – 10 h 15*

*Irina Gouzevitch, Centre Alexandre Koyré, EHESS, Paris et Dmitri Gouzevitch, Centre du Monde russe et soviétique, EHESS, Paris.***

gouzevit AT mnhn.fr <mailto:gouzevit AT mnhn.fr>

*« Mesurer dans la Russie de Pierre Ier : paradoxes et controverses de la modernisation à l'européenne (dernier XVIIe-premier XVIIIe siècle). »*

* *

Dans cette communication, les auteurs s’attacheront à examiner deux questions : pourquoi, malgré des emprunts d’unités de mesure étrangères à l’époque pétrovienne (1695-1725), le système traditionnel russe est-il resté inchangé ? Quels furent l’esprit et le parti-pris des changements qui, indépendamment de cela, ont profondément modifié les relations de l’homme russe avec la mesure? Leur démonstration s’appuiera sur quelques exemples tirés des domaines des techniques et du social (construction navale, artillerie, bâtiment, hiérarchie des grades dans la fonction publique : Table des rang) que les auteurs ont étudié en tant qu’historiens de la circulation des connaissances.

*10 h 15 – 10 h 45*

*Olivier Requin, Université du Québec à Montréal*

olivier.betty AT videotron.ca <mailto:olivier.betty AT videotron.ca>

* *

*«Les étranges mesures agraires du Faucigny et M. de La Poix de Fréminville»*

C’est l’éminent historien et géographe des Alpes Paul Guichonnet qui avait attiré l’attention (1942) sur les mesures particulières du Faucigny, en marge de ses travaux sur le cadastre de Savoie de 1730. Une publication du Conseil-Général de la Haute-Savoie par A. Dhelens (1996) renouvelle leur description. Outre les localités du bas de la vallée qui avaient adopté le «journal commun de Savoie» (lui-même à mettre en question), les bourgs et villages du haut ont imposé et continué d’utiliser leurs anciennes mesures agraires ; on compte six «contenances», exprimées en perches ou en toises distinctes elles aussi, et utilisant trois pieds différents, le tout apparemment «sans commune mesure». Je me propose de présenter une hypothèse selon laquelle ces mesures pourraient résulter de conversions très précises d’unités attribuables à l’époque carolingienne en suivant une démarche «d’archéologie mathématique». Pour aboutir, dans ce cas, il faut encore se servir de la remarque de La Poix de Fréminville sur les rapports entre les mesures de la bonne terre et celles de la médiocre, usage dans lequel il voyait une imprécision de plus, mais qui semble trouver ici une application rigoureuse. La conclusion ouvrirait, sans y insister, sur quelques hypothèses qui seraient à examiner à partir, entre autres, des résultats de la métrologie historique : les étapes du peuplement de la vallée ; le rôle des communautés monastiques ; l’influence d’immigrants d’origine germanique, les Walser ; l’extension des pouvoirs de l’administration carolingienne.

* *

*10 h 45 – 11 h 15*

*Anne Conchon, maître de conférences à l’Université de Paris I, IHES-IDHE*

Anne.Conchon AT univ-paris1.fr <mailto:Anne.Conchon AT univ-paris1.fr>

* *

*« La commission des péages et l'uniformisation métrologique des tarifs »*

La croissance et l'accélération des échanges au cours du XVIIIe siècle réclamaient une simplification et une uniformisation des poids et mesures. Dans la pratique, il n'était pas rare que receveurs et voituriers s'entendent sur une convention métrologique qui s'affranchissait des subtilités tarifaires. Pour sa part, la Ferme générale avait généralisé l'emploi du poids de marc pour la perception des droits de traites. La commission des péages, chargée entre 1724 et 1789 de supprimer les droits illégitimes et de corriger les perceptions abusives, poursuivit cet effort d'uniformisation. A travers le travail de réforme que cette institution a mené et les archives qu'elle a compilées, on peut saisir d'abord la complexité extrême de la question des poids et des mesures figurant dans les nomenclatures tarifaires : une même marchandise pouvait être taxée à raison de différents types de mesures ou de poids ; les droits étaient exigibles en fonction du volume, du poids ou du nombre d'unités transportées. Cette confusion ne faisait qu'alimenter la suspicion des voituriers à l'encontre de receveurs volontiers accusés de tricher sur le calcul des droits, et contribua plus généralement à l'impopularité des péages. La réforme des tarifs qu'engagea la commission tout au long du XVIIIe siècle permet en outre d'interroger les enjeux de la politique d'uniformisation métrologique diligentée par la monarchie pour stimuler les échanges marchands. Le procureur général de la commission, secondé par les intendants, se livra en effet à une véritable enquête pour évaluer des poids et des mesures éminemment localisées, et actualiser des unités parfois tombées en désuétude. Parallèlement, la commission oeuvra à une simplification des nomenclatures métrologiques, dont il importe de retracer les principes et les modalités. Un examen précis des dossiers permet enfin d'étudier les limites de ce vaste chantier, notamment la difficulté parfois à concilier des équivalences respectueuses de la propriété de ces droits et les intérêts du commerce.

* *

*11 h 15 – 11 h 45*

*Anne Bretagnolle, maître de conférences, Université de Paris I*

*Nicolas Verdier, chargé de recherches au CNRS : UMR Géographie-cités 8504.*

nicolas.verdier AT parisgeo.cnrs.fr <mailto:nicolas.verdier AT parisgeo.cnrs.fr>

anne.bretagnolle AT parisgeo.cnrs.fr <mailto:anne.bretagnolle AT parisgeo.cnrs.fr>

* *

*« Les évolutions de la mesure de poste face à l'accélération et à la précision croissante : un indice de la mutation du rapport au territoire (XVIIIe-XIXe siècle). »*

Dans cette intervention, nous proposerons une analyse des évolutions de la mesure postale, dite « poste » entre le début du XVIIIe et le milieu du XIXe siècles. Dans un premier temps nous effectuerons une présentation rapide de quelques résultats d'une recherche ayant procédé par reconstruction du réseau des itinéraires postaux des XVIIIe et XIXe siècles sur un système d'information géographique. C'est à partir de cette reconstruction qu'il a été possible de se faire une idée de la signification de la mesure postale "poste" et de son évolution aux XVIIIe et XIXe siècles. Dans un deuxième temps, l'intervention traitera plus précisément des évolutions de cette mesure sous ses différentes formes. On évoquera ainsi la lente unification-réduction de cette mesure entre 1708 et 1833. On passe ainsi d'une moyenne de 9,2 km par poste en 1708 à 7,5 km en 1833. On évoquera ensuite l'évolution de la répartition du nombre des postes entre chaque relais. On passe d'une très forte majorité de distance officielle d'une poste à une belle majorité de mesures de 1,5 et 2 postes entre le début et la fin de la période. Le pas du système postal évolue donc. On évoquera enfin l'évolution de la distance moyenne et les informations que cette évolution nous donne sur l'accélération des transports rapides entre le début du XVIIIe siècle et la mise en place des chemins de fer. Dans un troisième temps, on traitera de l'évolution de la nature de la définition de cette mesure postale qui passe lentement d'une mesure de cheminement à une mesure de distance, ce qui permettra de placer cette question dans le cadre du rapport à la vitesse des XVIIIe et XIXe siècles.

* *

*11 h 45 – 12 h 15*

*Ambroise Garlopeau, doctorant, Université de Poitiers*

agarlopeau AT yahoo.fr <mailto:agarlopeau AT yahoo.fr>

* *

*« L'expansion de la connaissance de l'arpentage en France au XIXe siècle. »*

Plusieurs raisons expliquent le développement de la question du bornage tout au long du XIX^e siècle : accroissement démographique, émiettement des propriétés au fil des générations, accroissement de la valeur du sol. Jusqu’à la Révolution, il est souvent interdit aux propriétaires de se borner eux-mêmes, le seigneur percevant une taxe pour cette opération, se réserve la prérogative de cette question. Et ce n’est que lorsque le paysan a pu accéder à la propriété exclusive que le droit lui a été conféré de se borner à l’amiable et, s’il ne le peut, le juge de paix est compétent pour régler le différend. L’arpentage n’est plus désormais une science réservée à un corps d’élites, à quelques personnages instruits, elle tend tout au long du XIX^e siècle à pénétrer dans les différentes couches sociales : le juge de paix assisté de son greffier se livre à des opérations d’arpentage, si l’opération apparaît trop complexe, alors seulement, il fait appel à un expert pour procéder à l’arpentage : des instituteurs, des agents-voyers, des gardes-champêtres et même parfois des médecins se rendent sur les lieux du litige et prennent la mesure des champs pour rendre à chacun ce qui lui appartient. La prolifération de ces méthodes de bornage ont soulevé l’indignation de bon nombre de géomètres. Ces arpentages effectués par des personnes n’en ayant pas la compétence est une source infinie d’erreurs, de confusions et de procès. La science de l’arpentage perd ses lettres de noblesse et la justice se rend de moins en moins crédible aux yeux du propriétaire.

* *

*12 h 15 – 13 h 00*

*Discussion finale*


--
Ce message a été vérifié par *MailScanner* <http://www.mailscanner.info/>
pour des virus ou des polluriels et rien de
suspect n'a été trouvé


  • Métrologie et Circulation, Journée d'étude du 28 mai 2005, Catherine Verna, 11/05/2005

Archives gérées par MHonArc 2.6.18.

Haut de le page