Conférence CIRST Montréal

[virginie tournay <vtournay AT yahoo.fr>]

 

Conférences scientifiques

Sauf indications contraires, les conférences scientifiques et activités du CIRST se tiennent au local W-3235, pavillon Thérèse-Casgrain, coin René-Lévesque et St-Denis, 455, boul. René-Lévesque Est, 3e étage.

vendredi le 23 septembre 2005		La sociobiologie : une théorie irréfutable
12h30		Jacques G. Ruelland
		Département de philosophie, École nationale d’aérotechnique et professeur associé au Département d’histoire de l’Université de Montréal
		Résumé
		Le conférencier retrace le parcours sinueux et l’échec de la sociobiologie humaine, cette théorie pseudo-scientifique qui anima les débats entre 1975 et 1985 et s’inscrivit comme idéologie scientiste dans l’ensemble des théories sur la nature humaine. Partant d’une analyse épistémologique des concepts de la sociobiologie humaine et de la sociobiologie animale, il établit la filiation historique de ceux-ci, des modèles et des idées qui les ont historiquement justifiés et de celles qui les justifient encore actuellement, et montre que cette théorie ne saurait prétendre à une institutionnalisation complète ni à aucune reconnaissance de la part du monde scientifique.

mercredi le 28 septembre 2005		Normes, modèles et processus de travail à l'âge des lumières
12h30		Simon Shaffer
		Department of History and Philosophy of Science, University of Cambridge
		Résumé
		Pendant la deuxième moitié du 18e siècle, les philosophes, les savants et les dirigeants politiques ont collaboré intimement pour produire des modèles des processus de travail dans les grands entreprises de guerre et de production industrielle. Le statut discutable de ces modèles apparemment éclairés peut suggérer des questions qui restent importantes pour la gestion scientifique des entreprises modernes.

vendredi le 7 ocobre 2005		Savoirs et décisions en contexte environnemental : perspectives et enjeux dans les sciences sociales
12h30		Alain Rajotte
		Observatoire de l'environnement et du développement durable, Université de Sherbrooke
		Résumé
		Un enjeu central de ce siècle concerne notre capacité à apprendre à mieux gérer les risques environnementaux. Il ne s’agit pas tant de comprendre les erreurs et méfaits du passé, mais plutôt de savoir si les leçons tirées permettent d’améliorer la gestion des risques actuels et anticipés. Dans la mesure où la prise en compte des risques environnementaux implique du changement social, nous nous intéresserons à différents processus d’acquisition de la connaissance et, notamment, au rôle que joue la connaissance dans le changement social. En particulier, nous passerons en revue différentes théories et recherches empiriques qui s’intéressent à la relation entre savoirs et décisions en contexte environnemental, de manière à esquisser certaines propositions visant à améliorer la compréhension et les approches de la gestion des risques environnementaux.

vendredi le 21 octobre 2005		Apprentissage, transfert et innovation en statistique
12h30		Jean-Pierre Beaud
		Département de science politique, Université du Québec à Montréal
		Résumé
		L’usage de certains outils statistiques, comme les pourcentages, la moyenne, ou l'élaboration de certains concepts, comme celui de population, apparaissent aujourd’hui tellement évidents qu'on a l'impression que ces techniques statistiques simples et ces concepts élémentaires se sont imposés naturellement très tôt dans l'histoire et sans débat. Or ce ne fut pas le cas, comme on tentera de le montrer lors de la conférence en prenant l'exemple du Canada durant la première moitié du XIXe siècle.

vendredi le 28 octobre 2005		La part de l'imprévisible
12h30		Michel Grossetti
		Université de Toulouse le Mirail
		Résumé
		L'exposé présentera quelques idées sur la façon de conceptualiser des situations de changement comportant une part d'imprévisibilité. Parmi les idées avancées figurent une définition des échelles d'action et des opérateurs de changement de niveau, ainsi qu'une réflexion sur la place que l'on peut faire à la contingence dans les sciences sociales. Le raisonnement sera illustré d'exemples empiriques.

vendredi le 4 novembre 2005		Réseaux d'innovations: une étude comparative entre le Brésil et le Canada des fournisseurs de l'industrie pétrolière
12h30		Moises-Villamil Balestro
		Universidade de Brasília
		Résumé
		L’apprentissage pour l'innovation est le résultat d'un processus de formation de compétences à l'intérieur de l’entreprise aussi bien qu’à partir de l’interaction avec d'autres entreprises et d'autres organisations. Dans ce sens, la gouvernance de la coopération entre les différents acteurs du processus d'innovation en forme de réseaux est clé pour l'apprentissage par l'interaction (interaction learning). Deux expériences de développement technologique des fournisseurs de l’industrie pétrolière appartenant à des réseaux de coopération avec le gouvernement, les universités, les entreprises pétrolières et d'autres organisations sont présentées. Il y a aussi une discussion sur le rôle du capital social pour le transfert de la connaissance dans le milieu des réseaux.

vendredi le 2 décembre 2005		Les systèmes régionaux d,innovation au Canada: les industries fondées sur la science
12h30		Jorge Niosi
		Chaire de recherche du Canada en gestion de la technologie, Université du Québec à Montréal
		Résumé
		Les industries de technologie avancée tendent à se concentrer au plan régional. Cette étude porte sur l’aérospatial, la biotechnologie, le logiciel, les semi-conducteurs et les équipements de télécommunication. Elle montre que les grandes régions métropolitaines de recensement (Toronto, Montréal, Ottawa et Vancouver) sont les principaux SRIs au Canada.

vendredi le 9 décembre 2005		Collecter, circuler, contraindre et répéter : quatre modalités pour standardiser les connaissances et les pratiques en matière d’innovation médicale
12h30		Virginie Tournay
		Department of Social Studies of Medicine, Université McGill
		Résumé
		L’objectif de cette présentation est de réfléchir à une typologie des formes contemporaines d’innovation médicale. Dans cette entreprise, la transformation globale du contenu des connaissances est appréhendée comme un travail collectif de régulation mais elle ne figure pas au titre de matière première. Il s’agit plutôt de porter l’accent sur la notion de standard, et plus précisément de distinguer parmi ses multiples formes (conventions, protocoles, règles informelles …), les «opérateurs de standardisation» qui initient la régulation. À partir d’exemples empiriques, les propriétés de «l’opérateur de standardisation» seront précisées et un essai de typologie sera soumis à discussion.

Virginie Tournay
Ingénieur biologiste, docteur en Science-Politique

Post-doctoral Fellow
Department of Social Studies of Medicine, McGill University
3647 Peel Street, Montreal, Quebec, Canada, H3A 1X1

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