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athena - [Athena] compte-rendu session qualification 72e

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Subject: Histoire des techniques

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[Athena] compte-rendu session qualification 72e


Chronological Thread 
  • From: helene gispert <helene.gispert AT u-psud.fr>
  • To: athena AT services.cnrs.fr
  • Subject: [Athena] compte-rendu session qualification 72e
  • Date: Sat, 3 Feb 2007 17:22:35 +0100

Cher(s) collègues

La session de qualification de la section 72 du CNU s’est tenue les 29 et 30 janvier 2007 et j’en présente ici un compte rendu personnel établi à partir des notes que j’ai prises en séance et qui n’engage que moi. Ce compte-rendu, intégré ci-dessous dans le corps de ce message, est également attaché en pièce jointe.

Vous en souhaitant bonne lecture
Cordialement
Hélène Gispert

Attachment: cr CNU 72.2007.doc
Description: application/applefile

Attachment: cr CNU 72.2007.doc
Description: MS-Word document



Compte rendu de la session 2007 du CNU 72 – qualifications
Hélène Gispert, élue Snesup, 2 février 2007

La session de qualification de la section 72 du CNU s’est tenue les 29 et 30 janvier 2007 et j’en présente ici un compte rendu personnel établi à partir des notes que j’ai prises en séance et qui n’engage que moi. Il s’agit du dernier compte rendu des travaux de cette commission dont le mandat s’achève cette année. Une nouvelle commission devrait lui succéder l’année prochaine, l’existence du CNU et de sa mission de qualification ne semblant pas être mises en cause par la création de la nouvelle agence d’évaluation AERES mise en place par le gouvernement et contre laquelle le Snesup et nombre d’enseignants-chercheurs se sont élévés. J’ai eu l’occasion de souligner plusieurs fois, dans mes précédents comptes rendus, le caractère ouvert, sérieux et riche des discussions que nous avons eues en commission, notamment à propos des critères de qualification, de la largeur du spectre des études sur les sciences et les techniques qui sont du registre de notre section et en précise les limites, de la lecture à faire des rapports de soutenance des thèses et HDR, du degré d’expérience exigé en matière d’enseignement et de publication. Si ce sérieux et cette ouverture ont été le résultat de la participation de chacun des membres de la commission, ils sont dus également au travail du bureau composé de Bernadette Bensaude (présidente), Armelle Debru, Pascal Duris et Fabien Chareix.
J’ai cherché chaque année à mettre en perspective les éléments d’analyse de la session avec ceux des années précédentes. Les données et références s’accumulant et risquant de surcharger la lecture de ce compte rendu, je vous renvoie à celui de l’an dernier (adressé à Theuth le 1 mai 2006) qui effectuait une synthèse de plusieurs années et renvoyait à des documents annexes. Ce compte rendu et les pièces jointes se trouvent dans les « archives » de Theuth aux adresses url suivantes
<x-tad-smaller>http://listes.univ-rennes1.fr/wws/arc/theuth/2006-05/msg00000.html
</x-tad-smaller>

<x-tad-smaller>http://listes.univ-rennes1.fr/wws/arc/theuth/2006-05/msg00001.html</x-tad-smaller><x-tad-smaller>
</x-tad-smaller>

mais je peux bien évidemment les adresser à ceux qui me le demanderaient. Je signale de plus que le numéro 26 de la revue Tréma de l’IUFM de Montpellier que j’indiquais alors est paru.

Résultats de la campagne 2007 de qualification pour les fonctions de maître de conférences

Nous avons eu 100 demandes de qualification (grosso modo autant que les années précédentes), dix-sept dossiers ne sont pas parvenus et un a été posté largement hors délai. Sur les 82 dossiers restants, 66 étaient des dossiers de première qualification dans notre section, 16 des dossiers de re-qualification. Nous avons qualifié 46 candidats en première qualification (39 en 2006 , 43 en 2005) soit un taux de 70% , et avons re-qualifié 14 candidats, chiffre en augmentation spectaculaire – et peut-être minoré par ma prise de notes – par rapport à toutes les années précédentes. Ceci traduit, à mon sens, le déséquilibre croissant entre le nombre de candidats qualifiés depuis plusieurs années et le nombre des postes mis aux concours (voir la revue Tréma ou les documents sur le site des archives de Theuth).
Au total, 60 candidats ont été qualifiés ou re-qualifiés. Je présenterai séparément les analyses concernant les uns et les autres.

Premières qualifications
- Genre : Parmi les 46 « primo-qualifiés », 29 hommes et 17 femmes ; la proportion de femmes est moins préoccupante que l’an dernier (un cinquième) mais toujours pas satisfaisante avec un tiers seulement des qualifiés (comme en 2005).
- L’âge moyen de ces candidats qualifiés est de 35 ans, confirmant la baisse notée en 2006 par rapport aux années précédentes. 45% ont trente ans ou moins, 70% moins de trente-cinq ans. Onze d’entre eux ont plus de 40 ans.
- Pour ce qui est de la situation professionnelle actuelle de ces candidats, il est de plus en plus difficile d’obtenir les renseignements. On peut penser que cela tient en grande partie au caractère précaire et non valorisant sur un CV de celle-ci. En effet, sur ces 46 candidats, moins de la moitié disent être cette année universitaire : soit en post-doc (cinq), soit ATER (dix), soit sur un poste stable, le plus souvent d’enseignant (cinq). Une seule candidate a explicitement noté qu’elle était en recherche d’emploi, inscrite à l’ANPE, tout en préparant en candidate libre les concours de recrutement d’enseignants. L’effondrement depuis plusieurs années de la proportion de postes stables est à mettre en parallèle, comme je le suggérais l’an dernier, avec l’évolution de l’âge moyen et le fait que la thèse se passe, pour de plus en plus de candidats, d’une façon somme toute « normale » dans le prolongement de leur études. Dans cette perspective, deux données demeurent très préoccupantes : tout d’abord, le peu de candidats pour lesquels j’ai noté qu’ils avaient bénéficié d’une allocation, d’une bourse ou d’un poste d’ATER dans les années précédant leur soutenance, ensuite, le peu de post-doc offerts à ces nouveaux docteurs.
- Année et lieu de soutenance : 60% des thèses – soit 28 thèses - ont été soutenues en 2006, huit en 2005 et six entre 2002 et 2004. Quant au lieu de soutenance, on constate une grande diversité, une dizaine d’universités n’étant citées que pour une ou deux thèses seulement — je dois cependant ajouter que mes notes sont sur ce point particulièrement lacunaires : 8 des 46 thèses ont échappé à mon attention). Paris 1 arrive en tête (huit thèses), suivi de Paris 7 (cinq thèses) ; cinq thèses ont été soutenues à l’étranger – nous avons qualifié sept candidats étrangers, mais certaines de ces thèses soutenues à l’étranger, parfois en co-tutelle, ne sont pas nécessairement le fait de candidats étrangers ; enfin trois thèses ont été soutenues à Lyon (universités confondues) et trois à Lille (idem) ; je n’ai noté que deux thèses pour l’EHESS. Ces données peuvent être complétées en consultant la rubrique « Thèses » du site Theuth.
- Cursus et spécialités : On retrouve une caractéristique de l’année 2005, atténuée en 2006, la forte proportion de candidats ayant un cursus de philosophie : 23 candidats sur les 46 ont suivi un tel cursus et soutenu une thèse de philosophie, soit en logique (8), en philosophie de la connaissance ou en philosophie des sciences ou épistémologie dont en particulier sept relevant de l’épistémologie des sciences cognitives. Quant aux autres cursus, dix candidats ont suivi un cursus de sciences (soit moins d’un quart des candidats qualifiés), trois de lettres, deux (seulement pourrait-on ajouter) d’histoire, deux de sociologie, deux d’histoire de l‘art et un de Staps. Enfin j’ai noté que quatre d’entre eux ont suivi un double cursus.
Les thèses consacrées à l’histoire d’un champ disciplinaire sont minoritaires cette année. Cinq sont consacrées à l’histoire des mathématiques, une à la mécanique, trois à l’histoire des sciences du vivant, aucune spécifiquement à l’histoire de la physique, quatre s’inscrivent entièrement ou en partie dans le champ de l’histoire des techniques, trois dans celui de l’histoire des sciences humaines et sociales.
Il faut remarquer que, toujours selon mes notes, une seule thèse traite de science « non-occidentale », ceci confirmant, voire accentuant, une tendance relevée les années précédentes. Pour ce qui est des périodes travaillées, comme les années précédentes, ce sont les 20e et 19e siècle qui sont, de loin, les plus étudiés ; deux thèses sont consacrées à l’Antiquité, une au Moyen-Age, deux à la Renaissance, une au 17e siècle.
- Refus de qualification : deux motifs principaux expliquent le refus de qualification, l’insuffisance d’un dossier ou le hors champ. Je renvoie au compte rendu de l’an dernier pour l’explicitation, une nouvelle fois, de ces deux critères. Pour cette session, dix-neuf dossiers ont été jugés soit hors champ, soit insuffisant, soit dont l’orientation 72e est à confirmer. Le nombre de dossiers soumis à la qualification qui se trouvent aux limites du (des) champ(s) de la section est de plus en plus important chaque année, et cela en ce qui concerne leur démarche et problématique ou/et leur objet. Notre ligne de conduite a été, pour chaque cas, de chercher à saisir si le recours à l’histoire, l’épistémologie, la sociologie ou la philosophie des sciences ou des techniques n’était qu’un outil pour d’autres finalités, ou si, au contraire il était central – même si non-unique – dans les perspectives de recherche.

Re-qualifications
Nous avons examiné seize dossiers de re-qualification et en avons refusé deux. La raison des refus est l’absence ou l’insuffisance notoire d’activité de recherche — communications, publications — depuis la dernière qualification, c’est à dire, le plus souvent durant les quatre années précédentes. Ce petit nombre de refus prouve ainsi que les candidats qualifiés, qui n’ont pu avoir de poste dans l’intervalle et ont, pour un nombre non-négligeable d’entre eux, été classés plusieurs fois sur des concours de postes de MC, ont poursuivi une réelle activité de recherche. Celle-ci est souvent complétée par une activité d’enseignement sous forme de vacations, le dysfonctionnement, maintes fois dénoncé, de ce système se manifestant ici avec force. Seuls quatre d’entre eux sont actuellement sur un poste doc, quatre autres ayant une situation professionnelle stable.
La moyenne d’âge de ces candidats est de 42 ans.


Résultat de la campagne de qualification pour les fonctions de professeurs des universités.

Vingt candidats ont demandé leur inscription sur la liste de qualification aux fonctions de professeurs. Sur les 17 dossiers qui nous sont parvenus, nous en avons qualifié onze, dont une re-qualification. La moyenne d’âge des dix candidats qualifiés pour la première fois est de 46,6 ans. Notons, à nouveau, la faible part des femmes, trois seulement sur ces 16 qualifiés. Quatre des refus correspondent à des hors champ, un cinquième à une demande de confirmation de l’orientation dans le champ de la section 72. La part des dossiers de philosophie des sciences ou de philosophie de la connaissance dans les dossiers qualifiés est là aussi très importante.



  • [Athena] compte-rendu session qualification 72e, helene gispert, 02/03/2007

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