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athena - [Athena] 08/12: La science, un modèle pour la métaphysique?

athena AT services.cnrs.fr

Objet : Histoire des techniques

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[Athena] 08/12: La science, un modèle pour la métaphysique?


Chronologique Discussions 
  • From: "etienne.brun-rovet2" <etienne.brun-rovet2 AT laposte.net>
  • To: athena <athena AT services.cnrs.fr>
  • Subject: [Athena] 08/12: La science, un modèle pour la métaphysique?
  • Date: Fri, 30 Nov 2007 21:54:26 +0100 (CET)

EXeCO
<http://melipar.blogspot.com/>
<http://execo.univ-paris1.fr/spip.php?rubrique132>

Philosophie, Pratique, Pratique de la philosophie :
La science, un modèle pour la métaphysique ?

Nous avons le plaisir de vous inviter à la première journée internationale de
Philosophie,
Pratique, Pratique de la philosophie, séminaire organisé au sein de l'équipe
EXeCO par
Delphine BELLIS (Paris IV) Etienne BRUN-ROVET (EXeCO), Sabine PLAUD (EXeCO)
et Anna
ZIELINSKA (Grenoble II). Cette journée internationale portera sur le thème
suivant :

La science, un modèle pour la métaphysique ?

La séance aura lieu le samedi 8 décembre 2007, de 9h00 à 17h30
Ecole normale supérieure (45 rue d’Ulm), Salle Cavaillès (Escalier A, 1er
étage)

Programme
9h00-9h15 Introduction par Delphine BELLIS et Etienne BRUN-ROVET
9h15-10h15 Delphine BELLIS (Paris IV) - La métaphysique cartésienne et ses
modèles
optiques
10h15-11h15 Marion CHOTTIN (Paris I) - Science et métaphysique chez Berkeley
PAUSE
11h45-12h45 Anna ZIELINSKA (Grenoble II) - Ontologie comme organon. Repenser
la place
de la métaphysique dans le travail du scientifique
PAUSE DEJEUNER
14h00-15h00 Anastasios BRENNER (Montpellier III) - Vérité scientifique,
vérité métaphysique
15h00-16h00 Etienne BRUN-ROVET (EXeCO) - La science comme test des théories
métaphysiques
PAUSE
16h30-17h30 Don ROSS (Cape Town/Alabama) - Non-domesticating metaphysics

Résumé du thème de la journée
Dans une approche classique, la métaphysique a été thématisée comme la
recherche des
principes et des premières causes et c’est à ce titre qu’elle constitue a
fortiori le fondement
de la physique ou, plus globalement, de la science comprise comme l’ensemble
des
disciplines scientifiques. Elle offre en effet à la science des principes
relevant de l’ontologie
ou encore d’une théologie rationnelle. Descartes, dans l’image de l’arbre de
la « philosophie »
qu’il nous offre dans la lettre-préface des Principes de la Philosophie,
représente ainsi la
métaphysique comme les racines de l’arbre dont le tronc est constitué par la
physique, et les
branches par les sciences particulières que sont la médecine, la mécanique et
la morale.
Pourtant, l’étymologie bien connue du terme « métaphysique » qui la désigne
comme ce qui
vient après la physique (bien que, comme on le sait, cette dénomination
renvoie d’abord à
l’ordre d’édition des œuvres d’Aristote), peut nous conduire à envisager la
possibilité que la
métaphysique, bien que fondatrice dans son ambition, arrive toujours « après
» la science.
Autrement dit, ne doit-on pas considérer que l’œuvre normative et fondatrice
de la
métaphysique puisse aussi intervenir, dans la constitution du savoir, après
l’élaboration des
théories scientifiques et puisse même s’en nourrir ? Nous pourrions envisager
par là un écart
entre la fonction assignée de droit à la métaphysique et son élaboration
particulière, écart qui
n’est pas sans travailler les constructions métaphysiques dès l’âge classique
et avant même
l’époque positiviste.

Mais c’est à partir de cette époque et, en particulier, au cours du dernier
siècle que la
question de la relation entre la connaissance scientifique et la métaphysique
a connu de
profonds bouleversements. Dans la mesure où l’essor de la science correspond
à l’émergence
d’une conception positiviste de la science, voire à une forme exacerbée de
scientisme, il n’est
plus possible d’affirmer dogmatiquement, même dans un cadre post-positiviste,
la priorité
conceptuelle d’une étude des formes de l’être à l’étude des phénomènes
naturels. Cependant,
la question n’est pas pour autant totalement évacuée. En effet, deux
stratégies ont été
mobilisées pour rendre compte de la relation que pourraient entretenir les
constructions
proprement scientifiques avec leurs prétendus fondements inaccessibles par
des méthodes
empiriques, fondements qui, par leur nature même, sont à tout jamais
invisibles. La première
stratégie consiste à rendre explicite les présupposés non empiriques de la
science (réalisme,
lois de la nature, causalité), à les critiquer et, éventuellement, à les
reformuler de telle sorte à
ce qu’ils soient compatibles avec la pratique scientifique telle qu’elle
ressort de l’observation
du travail des savants. C’est dans le cadre de cette stratégie que l’on a
remis en question
l’universalité des lois de la nature et que l’on a proposé une ontologie des
pouvoirs causaux
compatibles avec l’observation scientifique. Or cette voie consiste en fin de
compte à imposer
un test de compatibilité que toute conception métaphysique devrait passer
avant son
acceptation (provisoire) par la communauté scientifique. La science serait
alors le moyen par
lequel on pourrait éventuellement trancher entre différentes théories
métaphysiques, mais la
métaphysique est alors encore conçue comme le fondement de la science. Il
existe cependant
une seconde voie qui opère un renversement plus franc du rapport entre
science et
métaphysique. Cette stratégie considère que, loin de fonder la science, la
métaphysique elle-
même doit être naturalisée. Il ne s’agit donc plus de déterminer quelle
ontologie convient
pour la science, mais au contraire de traiter les questions ontologiques par
des méthodes
relevant de la science. Cette conception de la métaphysique permettrait, en
outre, de
répondre à la question de l’unité de la science en invoquant des arguments
insoupçonnés par
les positivistes.

Nous nous attacherons, lors de cette journée, à explorer les conséquences de
ces différents
degrés de naturalisation sur les questions actuelles en philosophie des
sciences, notamment
en ce qui concerne le réalisme scientifique, les lois de la nature et l’unité
des sciences. Il
s’agira de s’interroger sur la possibilité que la science soit, en dernière
analyse, le modèle
ultime pour la métaphysique, et ce tant au sens méthodologique que dans
l’acception
formelle du terme « modèle ». La science pourrait en effet constituer un
modèle pour la
métaphysique à divers titres. Elle est susceptible de lui fournir sa
structure ou encore une
méthode. Mais elle peut aussi constituer un point de référence à la dimension
normative
variable ou encore produire des schèmes, des paradigmes rationnels, que la
métaphysique
saura reprendre à son compte et à son profit, en les transposant dans son
champ propre.

Organisation : Delphine BELLIS (Paris IV) et Etienne BRUN-ROVET (EXeCO)

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  • [Athena] 08/12: La science, un modèle pour la métaphysique?, etienne.brun-rovet2, 30/11/2007

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