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Objet : Histoire des techniques
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- From: "Llinares Sylviane" <avenylis.c AT wanadoo.fr>
- To: <athena AT services.cnrs.fr>
- Subject: [Athena] Appel à communication "De l'amphore au conteneur" oct 2008
- Date: Mon, 10 Dec 2007 15:25:33 +0100
De l’amphore au conteneur Conditionnement et arrimage des navires de mer des origines à nos jours
Colloque interdisciplinaire
Sous l’égide du laboratoire CERHIO CNRS (équipe SOLITO) Université de Bretagne Sud
Lorient - les 1er, 2 et 3 octobre 2008
L’objectif du colloque est l’étude sur la très longue durée du conditionnement et de l’arrimage des cargaisons maritimes, de leur adaptation aux types de trafics et de marchandises, ainsi qu’aux temps de navigation. L’approche est diachronique, sans aucune délimitation spatiale et ouverte à l’interdisciplinarité. La restitution des différents procédés de conditionnement et d’arrimage concerne toutes les activités maritimes, le commerce au long cours, la pêche, le petit et le grand cabotage, les marines militaires et le transport de passagers, ainsi que tous les produits transbordés, ceux qui ont fondé les échanges du commerce maritime proche, lointain, colonial, comme les métaux précieux, les épices, les parfums, les teintures, les porcelaines et les indiennes, les thés et cafés, les pondéreux comme les huiles, le sel, les vins, les blés, les laines, les chanvres, les matériaux de construction, les métaux lourds, le charbon ou bien encore les hydrocarbures. La liste n’est pas exhaustive, ajoutons les plantes et les animaux, les produits de consommation alimentaire, les fruits et les légumes, ceux des artisanats ou des industries textile, mécanique, chimique, électronique, et aussi les vivres et l’eau destinés aux équipages et aux passagers, incluons enfin les rebuts et les matériaux de récupération. Un cheminement technologique par paliers amène des modifications dans la capacité d’emport, parfois spectaculaires avec le dimensionnement actuel des porte-conteneurs, dans la recherche de la protection des marchandises et d’un optimum de stockage (vrac, étanchéité, empaquetage, etc.), dans la conservation des denrées périssables (salaison, fumage, techniques frigorifiques, etc.) et dans l’obtention des conditions de sécurité du transport maritime (gaz, produits chimiques). Cette optimisation de l’espace et de l’agencement des cargaisons correspond à des usages, à des savoir-faire et nécessite des personnels qualifiés comme le furent par exemple les maîtres arrimeurs dans les grands ports d’Europe au XVIIIe siècle. Faut-il confronter l’empirisme des méthodes d’arrimage aux recherches théoriques savantes ? En France, l’Académie royale des sciences a proposé par deux fois, en 1761 et 1765, des sujets pour le prix annuel sur la meilleure manière de lester et d’arrimer les navires. Le thème de la normalisation du conditionnement depuis les temps les plus anciens mérite attention, il faudrait vérifier et comparer l’existence de dimensions normalisées selon les différents types de chargements (amphores, tonneaux, balles, caisses). Ces normes finissent par s’imposer selon une chronologie et des aires géographiques à définir. Cette normalisation a aussi affecté la structure des arrimages, en imposant des contraintes techniques aux navires en matière de lest, et en déplaçant ou redéfinissant les tâches professionnelles, commandant du navire, équipage manutentionnaire, arrimeur et fonction de l’ordinateur contemporain, etc. L’histoire du conditionnement dans le transport maritime conduit à examiner les enjeux de l’augmentation des tonnages ou des flottes, les performances des systèmes propulsifs des navires et par là les choix économiques des producteurs, des armateurs, des fréteurs, des affréteurs. La mise en œuvre de différents processus de stockage et de conservation pose aussi la question des ruptures de charge et de la concordance des conditionnements, terrestre, fluvial et maritime. Le conditionnement est ainsi au coeur des réflexions sur l’intermodalité des transports et sur la fluidité des échanges, des échanges « mondialisés » selon les périodes et les espaces maritimes concernés. Pour susciter l’intérêt et les contributions des chercheurs, différents thèmes sont proposés :
De la barque non pontée au grand cargo, de la pirogue à la jonque de haute mer, ce sont tous les moyens de conditionnement développés par les hommes pour transporter sur mer leurs provisions, leurs récoltes, leurs objets de troc et de commerce qui formeront la matière d’une analyse comparative sur toutes les côtes, les mers et les océans.
Les contributions pourront être présentées à partir de recherches individuelles ou collectives relevant de programmes spécifiques ; des synthèses de nature thématiques, chronologiques, géographiques ou disciplinaires permettant de faire le point sur l’état des connaissances actuelles seront aussi les bienvenues.
Modalités pratiques, contact et inscription - Lieu du colloque : Université de Bretagne Sud - Lorient - Maison de la Recherche de la Recherche en Sciences Humaines et Sociales - Bâtiment « LE PAQUEBOT » - Comité d’organisation et laboratoire référent : CERHIO-SOLITO CNRS FRE 3004 Université européenne de Bretagne -. (S. Llinares, D. Frère, G. Le Bouëdec), laboratoire membre du GIS d’Histoire Maritime. - Contacts : sylviane.llinares AT univ-ubs.fr et dominique.frere AT univ-ubs.fr
Envoi des propositions : sylviane.llinares AT univ-ubs.fr
Organisation :
Publication :
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- [Athena] Appel à communication "De l'amphore au conteneur" oct 2008, Llinares Sylviane, 10/12/2007
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