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athena - [Athena] Appel à communication: Nucléaire et développement régional

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Objet : Histoire des techniques

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[Athena] Appel à communication: Nucléaire et développement régional


Chronologique Discussions 
  • From: Yves BOUVIER <yves.bouvier AT edf.fr>
  • To: athena AT services.cnrs.fr
  • Subject: [Athena] Appel à communication: Nucléaire et développement régional
  • Date: Mon, 7 Jul 2008 14:47:49 +0200


Appel à communication/Call for papers

 NUCLEAIRE ET DEVELOPPEMENT REGIONAL

 Colloque international, 11-12 décembre 2008, Tours

 Organisé par le Centre d'Etudes et de Recherches sur l'histoire des Mondes Anciens, de la Ville et de l'Alimentation (CERMAHVA) de l'Université François Rabelais de Tours avec le soutien de la Fondation EDF Diversiterre

 

La production d'électricité d'origine nucléaire en France a réussi à se développer en particulier depuis le premier choc pétrolier de façon spectaculaire alors que des pays proches ont fait des choix bien différents. De nombreux points ont été avancés pour expliquer cet état de fait : centralisme historique du pays, rôle des élites qui se connaissent bien et savent s'épauler, alliances efficaces par exemple entre la technostructure et le syndicalisme dominant… Certes, mais on a moins observé la question d'un point de vue local, régional. Il est clair, à regarder une carte, que le nucléaire français a ses régions de choix et ses zones de non-implantation (en dehors des raisons techniques évidentes). On associera, au–delà de la production, l'ensemble des questions liées au cycle du combustible (retraitement, circulation, stockage…). Il est aujourd'hui nécessaire de mettre l'accent sur ces points pour comprendre comment la greffe nucléaire a réussi sur les formes d'enracinement local, l'accueil des régions, des départements et des populations avoisinantes. Une partie de la réponse se trouve sur les bords de la Loire ou du Rhône. Certes, EDF a apporté une logistique de plus en plus éprouvée pour convaincre élus et simples citoyens. Mais l'acceptation sociale ne peut se comprendre en partant de la seule entreprise : une vue à la racine des événements est nécessaire.

La proposition de colloque pour la fin de l'année 2008 posera donc quelques questions destinées à renouveler notre connaissance du phénomène nucléaire en France : Pourquoi un accueil favorable ici, des résistances ailleurs?  Quelles conséquences a eu cette nouvelle géographie pour l'exploitant EDF? Les retombées économiques pour les collectivités locales sont-elles visibles à court terme et à long terme (emplois, maintenance, création ou revitalisation d'un tissu de PMI-PME) ? Le nucléaire a-t-il fait partie de l'image valorisante de la région (pour montrer le dynamisme, pour arguer d'un rôle national) ou est-ce en définitive un atout secondaire sur lequel il convient de peu communiquer? On insistera tout particulièrement sur le cas des régions frontalières (Fessenheim ou le Bugey par exemple) car il porte en lui des problématiques complexes. L'idée est donc de croiser, dans une perspective de long terme, les approches de l'entreprise, l'action des pouvoirs publics, le regard des sciences humaines et les témoignages des régions qu'elles soient favorables ou qu'elles aient rejeté le nucléaire (y compris l'exemple du surgénérateur de Creys-Malville). Enfin, pour mieux comprendre l'éventuelle spécificité française, il sera utile d'observer ce qui s'est passé hors de nos frontières afin de faire des comparaisons avec des pays au « destin » nucléaire fort différent (Italie, Suède, Suisse mais aussi Belgique ou pays de l'Europe orientale).

 Les deux journées du colloque pourraient se présenter selon quatre thèmes majeurs:

-le point de vue de l'exploitant (choix des sites, lobbying, implantation, valorisation à long terme) et de l'industrie nucléaire

-le point de vue des aménageurs tant la DATAR et le Commissariat au Plan que les grands ministères (Industrie, Finances, Aménagement du territoire)

-le point de vue de la région, du département, des élus locaux, des associations, des populations (retombées financières, emploi, image, renouveau démographique...) tant du point de vue des implantations réussies que des zones de résistance ou tout au moins de friction (Plogoff, Golfech, Creys-Malville, Fessenheim, La Hague...)

- une comparaison européenne avec l'étude des cas italien, britannique, allemand, suédois, etc.

 

Ce colloque se tiendra dans l'une des régions d'accueil du nucléaire français : le Val de Loire (Chinon, Saint-Laurent des Eaux, Dampierre-en-Burly, Belleville-sur-Loire). L'appel à communication concerne les sciences humaines et sociales (historiens, géographes, sociologues) ainsi que les partenaires industriels et locaux (EDF, SFEN, PMI-PME, collectivités régionales, instances parisiennes).

 

Les propositions d'intervention au colloque comporteront

-un bref CV (une page maximum)

-un résumé de la communication d'au moins 500 signes avec une proposition de titre, soit en français, soit en anglais.

Elles sont à faire parvenir par courrier électronique à Yves Bouvier (yves.bouvier AT edf.fr) , secrétaire scientifique du comité d'histoire de la Fondation EDF ou à Alain Beltran, directeur de recherche au CNRS (beltran AT univ-paris1.fr).

 

La date limite de réponse à l'appel à communication est le 1er septembre 2008. Le comité scientifique chargé de retenir les propositions d'intervention regroupera des personnalités de différentes universités françaises et étrangères.

 

Comité scientifique :

Alain Beltran, directeur de recherche au CNRS (IRICE), président du Comité d'histoire de l'électricité de la Fondation EDF

Christophe Bouneau, Professeur d'histoire contemporaine à l'Université Michel de Montaigne – Bordeaux 3

Yves Bouvier, secrétaire scientifique du Comité d'histoire de l'électricité de la Fondation EDF

Sylvette Denèfle, Professeure de sociologie à l'Université François Rabelais de Tours (laboratoire CITERES)

Marc de Ferrière le Vayer, Professeur d'histoire contemporaine à l'Université François Rabelais de Tours

Gabrielle Hecht, Professeure d'histoire contemporaine à l'Université Ann Arbor (Michigan)

Denis Varaschin, Professeur d'histoire contemporaine à l'Université de Savoie.

Jean-Pierre Williot, Professeur d'histoire contemporaine à l'Université François Rabelais de Tours.

 

Comité d'organisation :

Alain Beltran, Yves Bouvier, Sylvette Denèfle, Marc de Ferrière le Vayer, Camille Preux, Jean-Pierre Williot



  • [Athena] Appel à communication: Nucléaire et développement régional, Yves BOUVIER, 07/07/2008

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