[Athena] Repport du séminaire "science et images" (Brest)

[<flo-riou AT wanadoo.fr>]

Bonjour,
Le séminaire "science et images" initialement prévu jeudi 29 janvier (voir
ci-dessous), est repporté à une date ultérieure, du fait de la grève.
Bien cordialement,
Florence Riou





Bonjour,

Vous trouverez ici http://pahst.bretagne.iufm.fr/?p=61 et ci-dessous le
programme du premier séminaire de l'année 2008-2009 de l'équipe PaHST
(organisé par F. Riou, associée à l'équipe PaHST/IUFM/UBO et au Centre F.
Viète de l'Université de Nantes). Il aura lieu le 29 janvier à 17h15 .

Ce séminaire est ouvert aux chercheurs et aux étudiants intéressés par la
thématique du séminaire ainsi que les recherches dans le domaine du
patrimoine et de l'histoire des sciences et techniques.   

Bien cordialement 

-- 
Florence Riou
 IUFM/UBO
Equipe PaHST (Patrimoine, Histoire des Sciences et Techniques) 
flo-riou AT wanadoo.fr



 

29 janvier 2009 à 17h15

UBO UFR Sciences, Amphi A


L'image dite « scientifique » (parce que produite par des scientifiques) et
son utilisation en « vulgarisation »

Jean-François TERNAY, réalisateur de films, maître de conférence, GHDSO
(Univ. de Paris XI)


Les images de sciences sont des représentations qui n'ont de sens qu'en regard
des processus et des finalités de leur production. Qu'en est-il quand elles
sont diffusées dans des revues grand public, dans des films de télévision,
quand elles sont privées du contexte de leur production ?

Dans une première partie : la production des images de sciences, je
m'attacherais à positionner les images comme étant avant tout des
représentations, animées par les modèles qui les sous-tendent. Dans une
deuxième partie : la diffusion des images de sciences, je m'attacherais à
décrire les coulisses de son appropriation dans des contextes de diffusion.

L'image fait vendre…

L'image informe…

L'image aide à comprendre…

Mais l'image impose aussi par l'adhésion immédiate, la relation fusionnelle
qu'elle suscite quand elle n'est plus qu'émotion et esthétique, quand elle
perd tout statut d'objet critique et que les représentations du monde qu'elle
propose deviennent le monde même, sans discussion possible. Cette
identification du réel aux images, de la science à la beauté (ou à
l'horreur), aboutit parfois à ce que les représentations s'imposent, coupent
court à toute communication, et assoient un pouvoir « scientiste » de la
science.



Le cinéma : un nouveau média au service de la science dans
l'entre-deux-guerres.

Florence Riou, docteur en Epistémologie, Histoire des Sciences et Techniques,
chercheuse associée de l'équipe PaHST et du Centre F. Viète de l'Université
de Nantes 


Dans l'entre-deux-guerres, le cinéma accède au statut de nouveau média. A
l'occasion de l'Exposition Internationale de 1937 de Paris, et dans le cadre 
de
la « croisade pour la science pure » menée par Jean Perrin, il est mis
directement au service de la science et de sa diffusion. Le scientifique et
réalisateur Jean Painlevé, proche des courants d'avant-garde, questionne
alors ce rapport entre science, public et cinéma, et revendique la nécessité
d'un esprit critique dans l'utilisation du cinématographe, ainsi qu'une
éducation du regard.


Film : « Oursins », de Jean Painlevé, 1954.