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athena - [Athena] Fwd: [Theuth] Soutenance de thèse : J. Pierrel (IRIST, UdS), jeudi 25 juin

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Objet : Histoire des techniques

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[Athena] Fwd: [Theuth] Soutenance de thèse : J. Pierrel (IRIST, UdS), jeudi 25 juin


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  • From: Jean-François Picard <jean-francois.picard AT mouchez.cnrs.fr>
  • To: athena AT services.cnrs.fr
  • Subject: [Athena] Fwd: [Theuth] Soutenance de thèse : J. Pierrel (IRIST, UdS), jeudi 25 juin
  • Date: Wed, 3 Jun 2009 12:10:56 +0200
  • Mailscanner-null-check: 1244628330.24352@yEK/cqnLPaxnXtqENYf/ag



Date : 3 juin 2009 07:30:01 HAEC
Objet : [Theuth] Soutenance de thèse : J. Pierrel (IRIST, UdS),
jeudi 25 juin

Jérôme PIERREL (doctorant à l'IRIST (EA 3424), Université de Strasbourg, ATER au laboratoire EPISTEME, Université de Bordeaux) présente et soutient publiquement sa thèse de doctorat intitulée "La pratique du séquençage ARN à Cambridge, Strasbourg et Gand, 1960-1980", dirigée par Christian BONAH.

La soutenance aura lieu le jeudi 25 juin 2009 à 14h00, à Strasbourg,
Institut d'Anatomie normale et pathologique, Faculté de Médecine,
Salle 21.

*Composition du jury*

Hans-Jörg RHEINBERGER, Professeur, Directeur exécutif de l'Institut
Max Planck d'histoire des sciences, Berlin

Jean-Paul GAUDILLIÈRE, Directeur d'études à l'EHESS

Michel MORANGE, Professeur des Universités, ENS, Université de Paris VI

Bruno STRASSER, Assistant Professor, Université de Yale

Serge POTIER, Professeur des Universités, Doyen de la Faculté des
Sciences de la Vie, Université de Strasbourg

*Résumé : *

L'enjeu de la thèse est de reconstituer l'histoire comparée d'une
pratique scientifique de première importance dans la biologie
moléculaire naissante des années 1960 à Cambridge (MRC, Frederick
Sanger), Strasbourg (Université puis CNRS, Jean-Pierre Ebel) et Gand
(Université, Walter Fiers) : le séquençage ARN. Cette pratique de
biochimistes a donné accès à « l'information » biologique, entendue
comme séquence formée de quatre symboles, A, C, G et U.  Faire cette
histoire nécessite, outre les publications scientifiques, d'employer
entretiens et cahiers de laboratoire pour reconstituer le faire et sa
dynamique à la paillasse. De plus, l'approche comparative met en
lumière les effets de champ à l'oeuvre dans le choix des éléments d'un
système expérimental (virus, méthode) et d'une direction de recherche.
Si le laboratoire du double prix Nobel F. Sanger met au point des
méthodes de séquençage universellement utilisées, le premier gène
codant et le premier génome sont obtenus à Gand, un laboratoire
négligé par l'historiographie. Enfin, Strasbourg produit les premières
séquences françaises et les plus longues séquences non-codantes. Le
séquençage ne permit pas de décrypter le code génétique mais donna
accès au "programme génétique". Ni automatisé, ni informatisé, le
séquençage ARN n'est pas le précurseur des projets planifiés comme le Projet Génome Humain : il s'agissait de travaux de recherche à l'horizon imprévisible. Éclipsé par le séquençage ADN et le génie génétique dans les années 1970, nous
concluons donc à un Âge ARN, entre 1960 et 1980, clos et relativement
oublié, où le substrat contraint les techniques tout en laissant
latitude à leur organisation sociale.

*RNA sequencing as a laboratory practice in Cambridge, Strasbourg and
Ghent, 1960-1980.*

*Summary: *

This thesis aims to tell the story of RNA sequencing as a scientific
practice of primary importance in emerging molecular biology of the 1960s in Cambridge (MRC, Frederick Sanger), Strasbourg (University and CNRS, Jean-Pierre Ebel) and Ghent (University, Walter Fiers). The biochemists' practice led to biological "information" be understood as a word made of A, C, G and U. In addition to scientific articles, interviews and laboratory notebooks have been used to reconstruct the exact process of sequencing at the bench. Further, a
comparative approach highlights field effects which affect the choice
of the elements of an experimental system (virus, method) and a
research direction. While F. Sanger's laboratory developed universally
used methods for sequencing, the first gene and the first genome were obtained in Ghent, at a laboratory neglected historiographically. Finally, Strasbourg produced the first French sequence and the longest non-coding sequences. RNA sequencing did not allow genetic code to be deciphered, but it did give access to the "genetic program". Neither automated nor computerized, RNA sequencing
was not the forerunner of planned projects like the Human Genome
Project: rather, it belongs to the unpredictible horizon in research.
Overshadowed by DNA sequencing and genetic engineering in the 1970s,
we can conclude that an RNA Age, closed and forgotten, took place
between 1960 and 1980. During this RNA Age, RNA constrained techniques
while allowing flexibility in social organization.

-- 
Jérôme PIERREL
PhD student
[+33](0)5 40 00 89 65
Laboratoire EPISTEME
Université de Bordeaux
40, rue Lamartine
33405 Talence Cedex
FRANCE

Jérôme PIERREL (doctorant au DHVS, Université de Strasbourg,
ATER au laboratoire EPISTEME, Université de Bordeaux)
présente et soutient publiquement sa thèse de doctorat intitulée "La pratique du séquençage ARN à Cambridge, Strasbourg et Gand, 1960-1980", dirigée par Christian BONAH.

La soutenance aura lieu le jeudi 25 juin 2009 à 14h00, à Strasbourg, Institut d'Anatomie normale et pathologique, Faculté de Médecine, Salle 21.

*Composition du jury*

Hans-Jörg RHEINBERGER, Professeur, Directeur exécutif de l'Institut Max Planck d'histoire des sciences, Berlin

Jean-Paul GAUDILLIÈRE, Directeur d'études à l'EHESS

Michel MORANGE, Professeur des Universités, ENS, Université de Paris VI

Bruno STRASSER, Assistant Professor, Université de Yale

Serge POTIER, Professeur des Universités, Doyen de la Faculté des Sciences de la Vie, Université de Strasbourg

*Résumé : *

L'enjeu de la thèse est de reconstituer l'histoire comparée d'une pratique scientifique de première importance dans la biologie moléculaire naissante des années 1960 à Cambridge (MRC, Frederick Sanger), Strasbourg (Université puis CNRS, Jean-Pierre Ebel) et Gand (Université, Walter Fiers) : le séquençage ARN. Cette pratique de biochimistes a donné accès à « l'information » biologique, entendue comme séquence formée de quatre symboles, A, C, G et U.  Faire cette histoire nécessite, outre les publications scientifiques, d'employer entretiens et cahiers de laboratoire pour reconstituer le faire et sa dynamique à la paillasse. De plus, l'approche comparative met en lumière les effets de champ à l'oeuvre dans le choix des éléments d'un système expérimental (virus, méthode) et d'une direction de recherche. Si le laboratoire du double prix Nobel F. Sanger met au point des méthodes de séquençage universellement utilisées, le premier gène codant et le premier génome sont obtenus à Gand, un laboratoire négligé par l'historiographie. Enfin, Strasbourg produit les premières séquences françaises et les plus longues séquences non-codantes. Le séquençage ne permit pas de décrypter le code génétique mais donna accès au "programme génétique". Ni automatisé, ni informatisé, le séquençage ARN n'est pas le
précurseur des projets planifiés comme le Projet Génome Humain : il s'agissait de travaux de recherche à l'horizon imprévisible. Éclipsé par le séquençage ADN et le génie génétique dans les années 1970, nous concluons donc à un Âge ARN, entre 1960 et 1980, clos et relativement oublié, où le substrat contraint les techniques tout en laissant latitude à leur organisation sociale.

*RNA sequencing as a laboratory practice in Cambridge, Strasbourg and Ghent, 1960-1980.*

*Summary: *

This thesis aims to tell the story of RNA sequencing as a scientific practice of primary importance in emerging molecular
biology of the 1960s in Cambridge (MRC, Frederick Sanger), Strasbourg (University and CNRS, Jean-Pierre Ebel) and Ghent (University, Walter Fiers). The biochemists' practice led to biological "information" be understood as a word made of A, C, G and U. In addition to scientific articles, interviews and laboratory notebooks have been used to reconstruct the exact process of sequencing at the bench. Further, a comparative approach highlights field effects which affect the choice of the elements of an experimental system (virus, method) and a research direction. While F. Sanger's laboratory developed universally used methods for sequencing, the first gene and the first genome were obtained in Ghent, at a laboratory neglected
historiographically. Finally, Strasbourg produced the first French sequence and the longest non-coding sequences. RNA sequencing did not allow genetic code to be deciphered, but it did give access to the "genetic program". Neither automated nor computerized, RNA sequencing was not the forerunner of planned projects like the Human Genome Project: rather, it belongs to the unpredictible horizon in research. Overshadowed by DNA sequencing and genetic engineering in the 1970s, we can conclude that an RNA Age, closed and forgotten, took place between 1960 and 1980. During this RNA Age, RNA constrained techniques while allowing flexibility in social organization.
--
Jérôme PIERREL
PhD student
Jerome.Pierrel AT medecine.u-strasbg.fr
[+33](0)5 40 00 89 65
Laboratoire EPISTEME
Université de Bordeaux
40, rue Lamartine
33405 Talence Cedex
FRANCE






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