[Athena] Enquête du régent

[Gilles Palsky <Gilles.Palsky AT univ-paris1.fr>]

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L'enquête du Régent 1716-1718. Sciences, techniques et politique dans la
France pré-industrielle. Corpus de textes établis présentés et annotés par
C. Demeulenaere-Douyère et D. J. Sturdy, 1018 p., 20 ill. (19 en
couleurs), 155 x 240 mm, Turnhout, Brepols, 2008, Collection De Diversis
Artibus (DDA 83), ISBN 978-2-503-52817-5, 100.00 EUR

La confidentialité de la consultation des archives de l?Académie des
sciences de Paris, fait que bien peu de chercheurs pouvaient connaître
l?existence des trois cartons de l?enquête du Régent. La curiosité de C.
Demeulenaere-Douyère et D. J. Sturdy pour ces cartons s?est transformée en
passion qu?ils nous communiquent en mettant cette source majeure à la
disposition de tous. En vrai homme des Lumières, le régent Philippe
d'Orléans (1674-1723) entreprit de restaurer l?économie du royaume.
Convaincu de l?« utilité des sciences » il voulut inventorier les
ressources naturelles de la France. Cet inventaire devait être réalisé à
la fin de 1715 sous forme d?enquête nationale dont la direction était
confiée à l'Académie royale des sciences et mise sous l?autorité de
Réaumur. Les intendants relayèrent l?enquête et collectèrent pendant trois
ans les réponses suivant les instructions de Réaumur. Ils recueillirent
une quantité impressionnante d?informations tant sur les ressources
minérales, que sur les techniques d?exploitation des mines et des
carrières, ou sur l'industrie métallurgique et les pratiques.
Les intendants envoyèrent non seulement rapports, mémoires, dessins et
plans, mais aussi des centaines d?échantillons de minerais qui furent
analysés à l?Académie par Réaumur. L?ensemble de ces données, dont on
mesure aujourd?hui pleinement l?importance, livrent un portrait vivant de
l?économie et de la société française tout comme elles dévoilent les
interrogations scientifiques du temps. L?enquête constitue un gisement
inouï d?informations sur l'histoire des sciences et des techniques,
l?organisation administrative, l?évolution du langage technique et les
pratiques. Sa publication critique rend donc enfin accessible à tous ce
corpus documentaire essentiel et vivant sur l?état de la France entre 1716
et 1718.
L?enquête concerne les généralités suivantes : Aix-en-Provence, Alençon,
Alsace, Amiens, Picardie et Artois, Bordeaux (ou Guyenne), Bourges,
Bretagne, Caen, Châlons (ou Champagne), Dijon (ou Bourgogne),
Franche-Comté, Grenoble (ou Dauphiné), La Rochelle et Aunis, Languedoc,
Lille, Limoges, Lorraine, Lyon, Maubeuge (ou Pays-Bas), Metz, Montauban,
Moulins, Navarre et Béarn, puis Auch et Béarn, Orléans, Paris, Perpignan
(ou Roussillon), Poitiers, Riom (ou Auvergne), Rouen, Soissons, Tours.

Catherine Bousquet-Bressolier

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Gilles Palsky
Professeur, universite de Paris 1
Institut de Geographie
191 rue Saint-Jacques
75005 Paris


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L'enquête du Régent 1716-1718. Sciences, techniques et politique dans la France pré-industrielle. Corpus de textes établis présentés et annotés par C. Demeulenaere-Douyère et D. J. Sturdy, 1018 p., 20 ill. (19 en couleurs), 155 x 240 mm, Turnhout, Brepols, 2008, Collection De Diversis Artibus (DDA 83), ISBN 978-2-503-52817-5, 100.00 EUR

La confidentialité de la consultation des archives de l’Académie des sciences de Paris, fait que bien peu de chercheurs pouvaient connaître l’existence des trois cartons de l’enquête du Régent. La curiosité de C. Demeulenaere-Douyère et D. J. Sturdy pour ces cartons s’est transformée en passion qu’ils nous communiquent en mettant cette source majeure à la disposition de tous. En vrai homme des Lumières, le régent Philippe d'Orléans (1674-1723) entreprit de restaurer l’économie du royaume. Convaincu de l’« utilité des sciences » il voulut inventorier les ressources naturelles de la France. Cet inventaire devait être réalisé à la fin de 1715 sous forme d’enquête nationale dont la direction était confiée à l'Académie royale des sciences et mise sous l’autorité de Réaumur. Les intendants relayèrent l’enquête et collectèrent pendant trois ans les réponses suivant les instructions de Réaumur. Ils recueillirent une quantité impressionnante d’informations tant sur les ressources minérales, que sur les techniques d’exploitation des mines et des carrières, ou sur l'industrie métallurgique et les pratiques.
Les intendants envoyèrent non seulement rapports, mémoires, dessins et plans, mais aussi des centaines d’échantillons de minerais qui furent analysés à l’Académie par Réaumur. L’ensemble de ces données, dont on mesure aujourd’hui pleinement l’importance, livrent un portrait vivant de l’économie et de la société française tout comme elles dévoilent les interrogations scientifiques du temps. L’enquête constitue un gisement inouï d’informations sur l'histoire des sciences et des techniques, l’organisation administrative, l’évolution du langage technique et les pratiques. Sa publication critique rend donc enfin accessible à tous ce corpus documentaire essentiel et vivant sur l’état de la France entre 1716 et 1718.
L’enquête concerne les généralités suivantes : Aix-en-Provence, Alençon, Alsace, Amiens, Picardie et Artois, Bordeaux (ou Guyenne), Bourges, Bretagne, Caen, Châlons (ou Champagne), Dijon (ou Bourgogne), Franche-Comté, Grenoble (ou Dauphiné), La Rochelle et Aunis, Languedoc, Lille, Limoges, Lorraine, Lyon, Maubeuge (ou Pays-Bas), Metz, Montauban, Moulins, Navarre et Béarn, puis Auch et Béarn, Orléans, Paris, Perpignan (ou Roussillon), Poitiers, Riom (ou Auvergne), Rouen, Soissons, Tours.

Catherine Bousquet-Bressolier

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