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athena - [Athena] Appel à communications : Circulation Internationale des Connaissances - colloque international, Mexico, octobre 2012

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Objet : Histoire des techniques

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[Athena] Appel à communications : Circulation Internationale des Connaissances - colloque international, Mexico, octobre 2012


Chronologique Discussions 
  • From: Pascal Renaud <Pascal.Renaud AT ird.fr>
  • To: athena AT services.cnrs.fr
  • Subject: [Athena] Appel à communications : Circulation Internationale des Connaissances - colloque international, Mexico, octobre 2012
  • Date: Fri, 16 Dec 2011 23:38:18 +0100

Mesdames, Messieurs, chers collègues,

Veuillez trouver ci-dessous l'annonce du colloque CIC'2012 qui se tiendra à Mexico du 9 au 11 octobre 2012.

La date limite de réception des propositions est fixée au 31 janvier 2012.

Cordialement,
-- 
Pascal Renaud
Investigador IRD 
Prof. invitado CINVESTAV (Mexico)

--------

APPEL À COMMUNICATIONS

Ville de Mexico, 9-11 octobre 2012

Colloque International

CIRCULATION INTERNATIONALE DES CONNAISSANCES
Enjeux académiques et scientifiques dans les pays en développement


Télécharger l'appel à communication ici : http://www.ur105.ird.fr/aac.pdf

Organisé par l’IRD (Institut de Recherche pour le Développement, Marseille, Mexico), le CINVESTAV (Centro de Investigación y de Estudios Avanzados del Instituto Politécnico Nacional / Departamento de Investigaciones Educativas, Mexico), UNAM-IISUE (Universidad Nacional Autónoma de México / Instituto de Investigaciones Sobre la Universidad y la Educación, Mexico), et l’Université de Panama, avec l’appui du programme OBSMAC de IESALC/UNESCO.

Langues de travail : espagnol, français, anglais.

THÉMATIQUES
- Perspective historique de la circulation internationale des savoirs disciplinaires, entre continents et pays
- Les mobilités de personnels hautement qualifiés et la recomposition de la profession de scientifique
- Les mobilités virtuelles et leurs incidences sur le travail de recherche scientifique : collaborations en ligne, partage des connaissances au sein des équipes et laboratoires virtuels.

Ce colloque international souhaite réunir, à Mexico, lieu emblématique des rencontres d’idées, situé au croisement des Amériques, des chercheurs de toutes disciplines et les invite à présenter des travaux sur la circulation internationale des savoirs entre les pays du Nord (industrialisés) et ceux du Sud (en développement). Il s’agit notamment d’ouvrir un espace de dialogue pour rendre compte de la façon dont les collaborations internationales se nouent entre des lieux éloignés par leur position géographique, leur langue, leur histoire et leur situation dans l’univers de production scientifique mondialisé. Nous nous intéresserons notamment à la manière dont les collaborations s´inscrivent dans des traditions de coopération disciplinaire, consolidées depuis parfois plus d´un siècle ou au contraire, en rupture avec celles-ci. De même, nous souhaitons mettre en évidence comment les priorités de la coopération internationale en matière de recherche scientifique ont été affectées depuis quinze à vingt ans par les procédures d´assurance-qualité et l’homogénéisation croissante des critères d’évaluation retenus par les organismes académiques nationaux. Dans cette perspective, nous analyserons les continuités et les ruptures qui, dans divers champs disciplinaires, ont caractérisé les coopérations intellectuelles dont les modes d´exercice oscillent de la réciprocité à la dépendance.

Nous nous intéresserons au fonctionnement des schémas de collaborations classique tout autant qu’aux formes émergentes, et tout particulièrement à leurs incidences sur les modèles de légitimation de la science, de l’organisation des systèmes de reconnaissance des chercheurs et de reproduction des élites intellectuelles. De même, nous cherchons à identifier les expériences d’échanges mutuels de savoirs entre écoles de pensée du Nord vers le Sud tout autant que du Sud vers le Nord. Nous nous pencherons sur les « effets secondaires » ou « pervers » des échanges internationaux tels que la fuite des cerveaux et ses conséquences, l’acquisition réciproque de savoirs et de savoir-faire ou l’érosion des capacités de développement scientifique indépendant. Nous tenterons, non seulement de suivre les effets produits par les migrations provisoires et définitives des ressources humaines hautement qualifiées mais aussi d’en mettre à jour la logique, en termes de renforcement des disciplines et des domaines de recherche, de renouvellement des thématiques, de consolidation comme de clivage des champs disciplinaires, de processus d’internationalisation et d’hybridation des connaissances. Finalement, nous analyserons les résultats de ces phénomènes, en les interprétant à partir d’approximations conceptuelles en concurrence pour rendre compte, soit de l´obtention de gains partagés (scientifiques, politiques, sociaux, symboliques…), soit de la reconfiguration des hiérarchies entre pays et équipes scientifiques, sur la base d´inégalités moins visibles mais tout aussi criantes que celles de l´après-guerre que traduit trop bien la métaphore « fuite des cerveaux ».

On ignore encore très largement les impacts de ces nouvelles mobilités, physiques ou virtuelles, sur la constitution des champs disciplinaires, sur l’émergence de réseaux, sur la formation des élites académiques et scientifiques mexicaines. Nous ne savons pas dans quelle mesure la mondialisation de la science peut justifier la mise en œuvre de réformes dans l’organisation de la recherche même si les experts font trop souvent de « l'économie du savoir » le scénario de référence. Nous ne savons pas plus comment s’effectue l’échange de connaissances et quels sont les modèles de co-production et de diffusion des savoirs entre le Mexique et les divers pays étrangers. Nous ignorons également le rôle des transferts de connaissances dans l’émergence de nouveaux instruments, dans l’évolution de l’organisation du travail de même que son incidence sur les priorités gouvernementales ou institutionnelles.

On ignore pour l’essentiel, l´impact des politiques d´accueil et d´attraction des migrants qualifiés tant dans les pays récepteurs que dans ceux d´origine, les répercussions des mesures visant au retour des scientifiques installés à l´étranger ou leur mise en liaison avec leurs collègues restés au pays, autour de projets d´intérêt mutuel.

À ce propos, il conviendrait de réfléchir sur les contenus de programmes de constitution de réseaux et de rapatriement ou migration inverse ; de s’interroger sur des notions comme celle de diasporas ; et de réfléchir sur la circulations des hommes et des idées dans un monde marqué par un nomadisme croissant et par de fortes tentations de développement endogène, légitimées par les résultats des politiques de renforcement des capacités scientifiques dans les pays à niveau de développement intermédiaire.

Ainsi les questions suivantes pourront constituer l’épine dorsale de ce colloque : quel est le poids de ces mobilités dans la configuration de « générations d’intellectuels » et celle de groupes de recherche ? Quelles en sont les conséquences sur la construction du savoir scientifique et de la reproduction des élites ? Quelle est la part de la composante internationale de la mobilité dans les trajectoires considérées généralement, par les pairs, comme prestigieuses ? Quelle est la place des réseaux scientifiques, sociaux et économiques, dans le fonctionnement et la visibilité des équipes scientifiques les plus reconnues ? Et finalement, dans quelles mesures les politiques publiques et institutionnelles ou les stratégies des chercheurs (collectives et individuelles) participent à la constitution d’un secteur – d’un marché – mondialisé de formation et de recherche ? En particulier, ces politiques s’appuient sur des indicateurs de productivité de la recherche (fondés sur des données bibliométriques) qui tendent à normaliser la production de savoirs à une échelle de plus en plus mondiale. L’emploi de ces indicateurs n’est pas neutre sur l’organisation de la science, sur les disciplines, la concentration de la recherche… Quels en sont les effets et y a t-il des alternatives possibles ?

Une des pistes pour aborder cette problématique est celle de la perspective historique. Pour mettre en évidence ce processus, nous souhaitons engager des débats avec des spécialistes intéressés par l’historicité des échanges de savoirs, des pratiques, des objets, depuis des approches situées. L’idée est s’interroger sur les politiques, les conditions et les pratiques qui ont rendu possibles les rencontres et les collaborations mais aussi les désaccords et les conflits.

Une seconde perspective est celle de la sociologie des élites et des idées qui permet d’analyser le fonctionnement de groupes scientifiques « de référence », dans leur cadre national et international, avec des substrats chronologiques distincts depuis la tradition des voyages d’étude à l’étranger jusqu’à la situation actuelle caractérisée par de nouvelles divisions internationales du travail scientifique.

Penser la circulation des connaissances selon des approches historiographique et sociologique, notamment à travers l’évaluation des politiques publiques, doit finalement nous permettre d’analyser les contextes dans lesquels les pratiques de communication évoluent et de cerner comment les sites de production de connaissances (laboratoire, terrain d’étude) se transforment. Nous aborderons, sous cet angle, la manière dont l’introduction des outils virtuels affecte les formes de production de connaissances. Nous chercherons à établir en quoi les nouvelles proximités entre chercheurs appartenant à des institutions, des pays et des aires culturelles différents, transforment (renouvellent) les disciplines scientifiques, altèrent les espaces de travail et les règles de production scientifique. Et dans quelles mesures elles induisent une évolution des instruments scientifiques et/ou de la manière de les utiliser. Ce colloque international a donc pour but d´ouvrir un espace d´échange d’idées, d’expériences et de problématiques autour de :

- L’évolution, le renouvellement des pratiques scientifiques de collaboration internationale et leurs incidences en termes de circulation des connaissances, notamment entre pays dits du Nord (hégémoniques) et du Sud (non hégémoniques) ;
- Les mobilités académiques et scientifiques entre les mêmes pays, en s’attachant à analyser les programmes associés et leurs résultats en termes de transfert de connaissances ;
- Le degré de territorialisation des réseaux de recherche et d’innovation en analysant le rôle des différents types de proximité (géographique versus non géographique) dans la formation de ces réseaux et en interrogent la pertinence des politiques publiques visant à soutenir le développement de réseaux locaux ;
- Les transformations de l’organisation du laboratoire, les modalités de financement et de gestion de la recherche, le positionnement géographique et fonctionnel des équipes dans le cadre de collectifs de recherche interinstitutionnels, internationaux, multi-localisés et/ou virtuels;
- L’émergence de nouveaux champs de recherche dans les pays partenaires.

Ce colloque se situe dans la continuité des réflexions initiées dans le cadre de deux initiatives scientifiques organisées en 2009 à Mexico : le séminaire international « Fuga de cerebros, movilidad académica y redes científicas » organisé en mars par le CINVESTAV et l’IRD avec l’appui de l’IESALC, de l’UNESCO, de l’Académie mexicaine des sciences de l’Université autonome métropolitaine, du programme PADES de la SEP, de la ANUIES et, le colloque international « De la sociedad de la información a la sociedad del conocimiento » organisé en août de la même année par l’Université nationale autonome du Mexique (UNAM), l’Université de Strasbourg et la Société française d’information et de communication (SFIC). Il s’inscrit aussi dans le suivi du projet européen EULAKS sur les collaborations scientifiques entre l’Europe et l’Amérique Latine.

COMITÉ SCIENTIFIQUE

Catherine Agulhon, Sociologue Univ. Paris descartes France
Rocio Amador, Infocom UNAM – IISUE Mexique
Ricardo Arechavala Vargas Sociologue Univ. de Guadalajara México
Rigas Arvanitis, Sociologue IRD – IEDES Liban
Fernanda Beigel Sociologue Univ. Naci. del Cuyo, Mendoza Argentine
María Carranza Maxera Anthropologue UNA Costa-Rica
Yves Charbit, Démographe Univ. Paris Descartes France
Laura Chazaro García Historienne CINVESTAV Mexique
Sylvie Didou Aupetit Sociologue CINVESTAV Mexique
Michel Durampart, Infocom ISCC-Univ. de Toulon, France
Vielka Escobar Sociologue Universidad de Panama Panama
Jean Foyer infocom ISCC Francia
Etienne Gérard Sociologue IRD – CEPED France
Rocio Grediaga Kuri Sociologue UAM Mexique
Rollin Kent Cerna Sociologue Univ. De Puebla Mexique
Mina Kleiche-Dray Historienne IRD – IEDES France
Virginia Lethiais, Économiste Télécom Bretagne France
Carlos López Beltrán Philosophe UNAM Mexique
León Olivé Morett Sociologue IIF-UNAM Mexique
Dominique Pestre, Historien EHESS France
Alain Rallet, Économiste Univ. Paris-Sud France
Eduardo Remedi Allione Sociologue CINVESTAV Mexique
Pascal Renaud Sociologue IRD – CINVESTAV Mexique
Fabrice Rochelandet, Économiste Univ. Paris-Sud France
Daniel Villavicencio Économiste UAM Xochimilco Mexique
Hebe Vessuri Sociologue IVIC Venezuela

COMITÉ D’ORGANISATION

Rocio Amador, Infocom UNAM / IISUE Mexique
Laura Chazaro García Historienne CINVESTAV Mexique
Sylvie Didou Aupetit Sociologue CINVESTAV Mexique
Etienne Gérard Sociologue IRD – CEPED France
Mina Kleiche-Dray Historienne IRD – IEDES France
Pascal Renaud Sociologue IRD – CEPED / CINVESTAV Mexique

ORGANISATION DU COLLOQUE

Session 1: Généalogie des pratiques de coopération scientifique internationale
Conférencier invité : Dominique Pestre, Directeur de recherche au CNRS, Paris

Session 2 : Mobilités académiques internationales : dépendance et transfert de savoirs
Conférencière invitée : Fernanda Beijel, Universidad Nacional del Cuyo, Mendoza, Argentine

Session 3 : Les collectifs virtuels dans la coopération scientifique internationale
Conférencière invitée : Caroline S. Wagner, SRI International, Arlington

Session 4 : Aspects économiques
Conférencier invité : Alain Rallet, Université de Paris-Sud, France

Session 5 : Cooperation scientifique entre l'Europe et l'Amérique latine
Conférencier invité Rigas Arvanitis

Chaque session sera ouverte par une conférence introductive de 30 minutes. Afin de garantir la réciprocité des échanges autour de ces thèmes, chaque conférence sera commentée par deux répondants, lors d´une table ronde qui fera suite à chaque conférence. La durée prévue de la table ronde sera de 30 minutes, suivie d´une session de 30 minutes d´échange avec le public.

CALENDRIER

- Publication de l’appel de communications : 30 septembre 2011.
- Date limite de réception des résumés : 31 janvier 2012
- Date de la réponse du CS sur l’acceptation des résumés : 29 février 2012
- Date limite de réception du texte final de la communication : 30 avril 2012
- Décision d’acceptation : 15 juin 2012
- Date limite d’inscription des participants : 15 septembre 2012
- Date du colloque : 9-11 octobre 2012

DROITS D'INSCRIPTION AU COLLOQUE

Participants d'Europe et des Etats-unis : 900 pesos (50,00 euros / 70 USD)
Participants du Mexique et d'Amérique latine : 350 pesos ou 20,00 euros
Etudiants : 100 pesos

LES PROPOSITIONS DE COMMUNICATION COMPRENDRONT :

- le titre de la communication
- un résumé de 400 mots
- des mots-clés
- une bibliographie provisoire
- le nom de l’auteur, son rattachement institutionnel, ses coordonnées professionnelles, et son adresse électronique.

Le texte final de la communication ne dépassera pas 35 000 caractères.

Les règles de présentations des textes seront précisées sur le site Web du colloque. Les communications acceptées seront accessibles aux participants à partir du site. Les auteurs devront autoriser cette publication. L’inclusion des communications dans un ouvrage imprimé dépendra d’un processus de sélection académique en double-aveugle qui sera organisé à l’issue du colloque.

Information : "cic AT cinvestav.mx"

Site web du colloque : http://cic.rio.net




  • [Athena] Appel à communications : Circulation Internationale des Connaissances - colloque international, Mexico, octobre 2012, Pascal Renaud, 16/12/2011

Archives gérées par MHonArc 2.6.18.

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