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athena - [Athena] *** Motions au sujet de l'évaluation des EC***

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Objet : Histoire des techniques

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[Athena] *** Motions au sujet de l'évaluation des EC***


Chronologique Discussions 
  • From: Philippe Nabonnand <Philippe.Nabonnand AT univ-lorraine.fr>
  • To: athena AT services.cnrs.fr
  • Subject: [Athena] *** Motions au sujet de l'évaluation des EC***
  • Date: Tue, 13 Mar 2012 11:39:57 +0100
  • Mailscanner-null-check: 1332239995.70129@k93UiBvIrG8m3bLkX8+WeQ



Bonsoir

Vous  trouverez ci-dessous les textes de deux motions  (au sujet de l'évaluation individuelle) de la 72e section du CNU.
En vous souhaitant une bonne lecture,
Bien cordialement

Philippe Nabonnand


1) " La section 72 (Epistémologie et histoire des sciences et des techniques)  exprime son opposition au principe d'une évaluation individuelle, périodique et systématique des enseignants -chercheurs."

Vote par correspondance et à bulletin secret: 48 inscrits, 34 suffrages exprimés, 30 OUI, 4 NON.

2)  "La 72e section rappelle la diversité et la spécificité des disciplines représentées au CNU. Elle appelle au strict respect des prérogatives de chaque section dans la définition des critères et des modalités de qualification, de promotion, d'octroi de CRCT et d'évaluation. En particulier, on ne saurait imposer aux sections une définition nationale de cohortes d'enseignants-chercheurs à évaluer."


L'intérêt de cette motion est de rappeler que les sections ont une véritable autonomie et que si jamais, une procédure d'évaluation individuelle des collègues est mise en place, les sections ont les moyens et une légitimité pour imposer qu'elle se soit pas uniforme tant dans ses critères, ses formes et son calendrier.



Pour info, vous trouverez ci-dessous d'autres motions  votées par d'autres sections :

1)  Motion 26e section (Mathématiques appliquées – 02/02/12)

Loin de se soustraire à la mission d'évaluation qui est sa raison d'être, le CNU 26 refuse l'évaluation
systématique quinquennale des universitaires, dont les objectifs sont inconnus.

Motion votée par 37 pour, 7 contre, 7 abstentions

2) Motion 21e section (Histoire, Civilisation, Archéologie et Arts des mondes anciens – 02/02/12)

En matière d’évaluation individuelle des enseignants-chercheurs, la 21e section du CNU réaffirme que
cette procédure n’a nullement été sollicitée par la communauté scientifique, déjà soumise à une pluralité
d’évaluations par les pairs et par les tutelles institutionnelles. Elle rappelle son attachement à ce qui
constitue le coeur du métier d’enseignants-chercheurs, à savoir les missions de formation et recherche
qu’il importe de protéger face à la prolifération des protocoles bureaucratiques.
La procédure d’évaluation des enseignants-chercheurs doit rester suspendue tant que ses finalités ne
seront pas préalablement et clairement énoncées.
La 21e section du CNU s’oppose à toute évaluation individuelle qui serait ou pourrait être utilisée dans
le cadre de la LRU par les instances des établissements pour alourdir le service statutaire des enseignantschercheurs
et dégrader les conditions dans lesquelles s’exercent l’élaboration et la transmission des
savoirs.
La 21e section du CNU défend l’idée que l’évaluation individuelle des enseignants-chercheurs devrait
impérativement se fonder non sur des exigences quantitatives ou bibliométriques, mais sur une approche
qualitative faisant droit à la diversité des parcours, aux spécificités disciplinaires (communication
scientifique en langue française, modalités de publications, activités de recherche, diffusion des
connaissances notamment) et à l’importance de l’investissement pédagogique et administratif. Il serait en
outre indispensable de tenir compte dans l’évaluation individuelle des enseignants-chercheurs de la très
grande diversité des conditions d’exercice de leur métier (institutionnelles, géographiques, etc.).
Soucieuse de ne pas se transformer en une instance de notation, la 21e section du CNU exclut toute
forme de classement par lettre ou phrase-type qui en serait l’équivalent. Elle s’oppose tout aussi
vigoureusement à toute logique de quotas.
En l’état actuel des informations dont elle dispose, la 21e section du CNU s’interroge sur la possibilité
concrète de disposer des moyens (temps, rémunérations convertibles ou non en décharges de service) et
des données permettant de mettre en place une évaluation individuelle sérieuse et approfondie des
nombreux enseignants-chercheurs dont elle gère déjà les carrières.

Motion votée à l’unanimité

3) Motion de la section 04 du CNU sur l’évaluation des enseignants-chercheurs

 Dans le cadre des réformes engagées par la loi LRU et ses décrets d’application (notamment le décret du 23 avril 2009[1]), les missions du CNU évoluent. Outre les traditionnelles missions d’évaluation scientifique pour la qualification aux fonctions de maîtres de conférences et pour l’avancement des carrières des enseignants-chercheurs qui souhaitent une promotion, le CNU doit désormais remplir une mission d’évaluation quadriennale des enseignants chercheurs.
Dans le prolongement de la motion adoptée par notre section le 4 novembre 2008 et du communiqué du 2 avril 2009 rédigé par la CP-CNU et le C3N (qui réunit trois composantes du Comité national de la recherche scientifiques), la section 04 du CNU souhaite faire connaître son point de vue sur la mise en place de l’évaluation quadriennale des enseignants-chercheurs à partir de 2012 :
- La section rappelle que la mission d’évaluation des enseignants-chercheurs est assurée par le CNU depuis fort longtemps. Elle procède à une évaluation approfondie à l’entrée dans la carrière (lors de la procédure de qualification aux fonctions de maître de conférences et de professeur d’université), puis à chaque demande d’avancement de grade.
- La section, comme le monde scientifique en général, a toujours été attachée au principe de l’évaluation par les pairs. Le milieu professionnel est soumis depuis fort longtemps à de multiples procédures d’évaluation, lors de la qualification par le CNU, lors du recrutement comme maître de conférences, lors du concours d’agrégation du supérieur, lors de l’intégration à un laboratoire, lors d’une demande de mutation professionnelle, lors d’une demande d’avancement de grade, lors de la soumission des articles aux revues, lors de la soumission d’un projet scientifique au CNRS, à l’ANR ou à tout autre agence de moyens et, plus récemment, lors de l’évaluation des formations par l’AERES, lors de l’évaluation des équipes de recherche par la même agence, lors des procédures d’évaluation mises en place par les universités elles-mêmes… la liste est loin d’être exhaustive.
- La section estime que la pratique de l'évaluation quadriennale prévue par la loi LRU reflète une conception néomanagériale visant à introduire les instruments de gestion issus du secteur privé dans les organismes publics, dans un double objectif : susciter la compétition entre les agents et entre les structures de recherche et d'individualiser les carrières, notamment par la modulation des services, en fonction des "mérites" supposés de chaque enseignant-chercheur. La section s’inquiète des usages purement administratifs de l’évaluation scientifique, notamment au niveau des établissements. L’évaluation peut ainsi devenir un simple instrument de gestion des ressources humaines. Loin des objectifs affichés d’améliorer la qualité de la recherche scientifique, elle risque d’être mise au service de la gestion de la contrainte budgétaire.
- La section rappelle qu’aucune étude scientifique n’a démontré, à ce jour, la corrélation entre des évaluations individuelles intensives des chercheurs/enseignants-chercheurs et l’amélioration de la qualité de la recherche. Elle souhaite mentionner que des méthodes mal maîtrisées d’évaluation peuvent nuire à la qualité de la recherche. Une évaluation qui reposerait principalement sur un décompte des publications dans des revues (la « bibliométrie »), par exemple, peut avoir pour effet d’ignorer le contenu qualitatif des travaux ; de pousser à privilégier des recherches de court terme ; d’inciter à délaisser des domaines qui sont minoritaires et donc faiblement indexés. Ses faiblesses ont été rappelées par de très nombreuses études.
- L’évaluation peut être susceptible d’introduire des « effets pervers » qui peuvent nuire à la qualité de la recherche scientifique, à l’inverse de l’effet recherché, comme le note le Rapport mondial de l’UNESCO sur les sciences sociales de 2010.

  • Développement de stratégies individualistes et d’un esprit de compétition contraire à la logique de production scientifique nécessitant des efforts collectifs

  • Développement de stratégies de publication à court terme et sur des problématiques à forte visibilité, en privilégiant la recherche de « gains » individuels immédiats et contribuant à délaisser les terrains moins visibles nécessitant un investissement de recherche plus long.

La section 04 refuse le principe d’une évaluation individuelle, périodique et systématique des enseignants-chercheurs.

 4)  10e section (Littérature comparée). Cette motion a été adoptée à l'unanimité après un vote à bulletin secret :
Dans la continuité des positions exprimées par la précédente commission (2008-2011), le CNU 10e section ne souhaite pas que soit mise en place une autre forme d'évaluation des enseignants-chercheurs que celles que le CNU pratique déjà.
Textes adopté en séance plénière le 13 février 2012

5) 25e section (mathématiques)  Le CNU 25ème section ne souhaite pas la mise en place de l'évaluation quadriennale des enseignants-chercheurs. 33 pour 5 contre 1 abstention


  • [Athena] *** Motions au sujet de l'évaluation des EC***, Philippe Nabonnand, 13/03/2012

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