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athena - [Athena] Séminaire Traduction 29 mars : Marc Ratcliff, Andrea Bruschi

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Objet : Histoire des techniques

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[Athena] Séminaire Traduction 29 mars : Marc Ratcliff, Andrea Bruschi


Chronologique Discussions 
  • From: Patrice Bret <patrice.bret AT yahoo.fr>
  • To: "athena AT services.cnrs.fr" <athena AT services.cnrs.fr>, Theuth <theuth AT listes.univ-rennes1.fr>
  • Subject: [Athena] Séminaire Traduction 29 mars : Marc Ratcliff, Andrea Bruschi
  • Date: Mon, 26 Mar 2012 10:29:54 +0100 (BST)
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Séminaire
Les langues de l'échange savant, 1660-1840
La traduction scientifique et technique: pratique et enjeux

animé par Patrice Bret

Centre Alexandre Koyré-CRHST
27 rue Damesme (5e étage), Paris 13e
Métro : Maison Blanche (sortie rue Bourgon) ou Tolbiac

Jeudi 22 mars 2012, 10 h - 12 h 30 / 13 h 00

Séance exceptionnellement allongée,
avec deux communications
complémentaires autour de la traduction de Spallanzani par Senebier :
à la suite de la présentation principale de Marc Ratcliff, qui interrogera la fonction même du traducteur scientifique et son pouvoir invisible, Andrea Bruschi présentera un essai de cartographie des traductions de Spallanzani dans la correspondance de l'auteur
(voir les deux résumés ci-dessous)


Marc J. Ratcliff (Université de Genève)
Senebier et le pouvoir de la traduction
 
Dans cette communication, je me propose d’examiner quelques aspects de la question du traducteur scientifique au 18e siècle, en prenant l’exemple de Senebier. On se penchera d’abord sur le rôle que prend le traducteur dans la seconde partie des Lumières et en particulier sur sa fonction de relais face à l’évolution de la géographie linguistique de l’Europe. Car d’une part à cette époque s’affirme l’explosion des langues vernaculaires, et d’autre part, se joue une compétition entre le latin linnéen et le français dont l’objet est de se présenter comme langue de communication des sciences. Plusieurs stratégies se font jour pour réagir au phénomène de babélisation de la communication scientifique et une d’entre elles est justement la traduction. Senebier nous prendra par la main pour nous montrer, notamment dans sa correspondance avec Spallanzani, le métier et l’officine du traducteur. Cet atelier de l’écriture scientifique recèle de nombreuses fonctions qui peuvent être reconduites aux catégories d’interprétation contemporaines de l’histoire des sciences. Et elles ne se limitent pas à une typologie des traducteurs et traductrices ou aux stratégies de carrière. Le pouvoir du traducteur effleure celui de l’éminence grise – de fait Goethe voit les traducteurs comme entremetteurs. Et l’examen de la place de second violon que prend et s’assigne même le traducteur – Senebier se présente comme « petit satellite » de Spallanzani – est révélateur d’une situation paradoxale dans l’Europe de la reproduction d’expériences : la traduction du discours de l’expérience n’est-elle pas avant tout une sorte de reproduction expérimentale virtuelle, réalisée en texte ? Aussi les traducteurs y deviennent-ils rompus à l’expérience du texte, montrant bien qu’ils ne sont pas de simples communicants, ou médiateurs de contenus, mais qu’ils participent d’un universel concret dans l’activité de production scientifique. A une époque où la République des Lettres commence à prendre l’eau, où de nombreuses disciplines émergentes inventent d’innombrables termes techniques,  le pouvoir invisible du traducteur scientifique contribue à faire tenir ensemble le système dispersé des connaissances.


Andrea Bruschi (Centre Norbert Elias / Université de Vérone)
Les échanges de renseignements sur les traductions des textes de Lazzaro Spallanzani
dans sa correspondance : un essai cartographique


La représentation cartographique des échanges d’informations que j’envisage de réaliser sur la correspondance de Lazzaro Spallanzani concerne les traductions de ses ouvrages aussi bien que la problématique, plus ample, de l’usage de la/des langue(s) dans la communication savante. J’ai donc tenu compte non seulement des renseignements sur les travaux effectivement traduits, mais aussi des allusions et des précisions relatives aux projets de traduction et aux questions les plus générales que celle-ci suscite.
Ma participation au séminaire offrira l’occasion d’une réflexion collective sur la façon la plus appropriée de réaliser une/des carte(s) dans cette perspective.


* Séance suivante : 5 avril 2012
Ellen Moerman (HTLF 17-18, Londres)
L’"Histoire générale des voyages" de l’abbé Prévost, ou naufrage et remise à flot d’un bâtiment anglais
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