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athena - [Athena] Collections et collectionneurs entre l’Asie et l’Europe - 18 octobre, Paris 7

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Objet : Histoire des techniques

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[Athena] Collections et collectionneurs entre l’Asie et l’Europe - 18 octobre, Paris 7


Chronologique Discussions 
  • From: "Hilaire-Perez Liliane" <liliane.perez AT wanadoo.fr>
  • To: <athena AT services.cnrs.fr>
  • Subject: [Athena] Collections et collectionneurs entre l’Asie et l’Europe - 18 octobre, Paris 7
  • Date: Sun, 29 Sep 2013 19:37:52 +0200

Institut des Humanités & des Sciences de Paris/Université Paris Diderot/ PRES Sorbonne Paris Cité Projet « Littérature pratique et imagination des savoirs »

 

Atelier « Collections et collectionneurs entre l’Asie et l’Europe, XVIIIe-XIXe siècles »

18 octobre 14h30h.-18h.

Université Paris 7 bâtiment Olympe de Gouges 8 rue Albert Einstein 75013 - salle 317

 

 Bureau du projet : Annick Horiuchi (PR LCAO, directrice équipe Centre de Recherches sur les Civilisations de l'Asie Orientale (CRCAO) CNRS - UMR 8155), Liliane Perez (PR GHSS, directrice équipe ICT), Ladan Niayesh (PR études anglophones), Allan Potofsky (PR études anglophones), Marie-Jeanne Rossignol (PR Etudes anglophones) Contact : rossignol AT univ-paris-diderot.fr    

Présidente de séance : Annick Horiuchi

Lyce Jankowski nous présentera tout d’abord sa thèse soutenu en 2012 : « Les cercles de collectionneurs et de numismates dans la région de Pékin durant la première moitié du xixe siècle : échange des monnaies anciennes, partage des idées et renouveau des études numismatiques » sous la direction d’Osmund Bopearachchi (Université Paris-Sorbonne, Paris iv). Boursière du Ministère des Affaires Etrangères en 2005-2006, elle a étudié à l’Université Normale de Pékin. Elle est titulaire d’une licence de langue et civilisation chinoise de l’Inalco et d’une maîtrise de lettres classiques. Ses recherches portent sur l’histoire de la numismatique chinoise et explorent l’impact des réseaux sociaux sur la constitution d’un savoir. Elles ont également trait à l’histoire des collections, et en particulier à l’étude des mécanismes sociaux et culturels dans la formation et la transmission d’une collection d’art.

Résumé de la thèse : La période qui s’étende de la fin du XVIIIe siècle à la première moitié du XIXe constitue un âge d’or de la numismatique chinoise. Suite à l’édition en 1751 du Qinding qianlu, nombreux sont les collectionneurs qui s’intéressent à la monnaie et qui s’engagent dans la publication de catalogues, de monographies ou d’études érudites. Ces publications qui s’inspirent des méthodes appliquées en littérature par le courant d’érudition appelé l’ « Ecole des vérifications et des preuves » (kaozhengxue), entraînent une révolution méthodologique dans les études numismatiques. L’œuvre la plus représentative de cette période est le Guquanhui de Li Zuoxian (1807-1876) publiée en 1864. Cet ouvrage rassemble les collections, ainsi que les idées d’une communauté de passionnés qui correspondaient régulièrement, s’échangeaient des monnaies, estampages ou encore manuscrits et se réunissaient parfois. Mettre en évidence la nature des correspondances entre membres de ce cercle et l’existence d’échanges marchands et amicaux entre passionnés à la capitale permet de comprendre dans quelle mesure les échanges informels ont contribué à l’élaboration de critères d’étude des monnaies et à faire faire un bond qualitatif sans précédent à la numismatique chinoise. Il s’agit de voir quand quelle mesure les réseaux de sociabilité existant entre collectionneurs ont contribué aux progrès significatifs de cette époque, c’est-à-dire de retracer l’apparition d’une exigence de scientificité dans le milieu des collectionneurs privés. Cette recherche questionne aussi l’articulation entre le goût de la collection et la réflexion historique savante.

 

Puis Anne-Julie Etter (docteure de l’université Paris Diderot, chargée d’enseignement à Sciences-Po) présentera une communication sur les antiquités indiennes au XVIIIe siècle, issue de sa thèse soutenue en décembre 2012 (« La construction savante du patrimoine indien : art, archéologie et collections (mi-XVIIIe siècle-mi-XIXe siècle ») sous la direction de Marie-Noëlle Bourguet.

Résumé de la thèse : Cette thèse examine les liens entre l’étude du passé et la mise en place et le fonctionnement de l’administration coloniale en Inde. Un processus d’inventaire, de description et de conservation des vestiges matériels de la civilisation indienne se développe au moment où l’East India Company (EIC) se transforme en puissance politique, gouvernant un nombre croissant de territoires du sous-continent. La multiplication des travaux sur les antiquités, encouragée par la création de l’Asiatic Society du Bengale, la fondation de musées à Londres et à Calcutta et l’instauration de mesures d’entretien et de réparation d’édifices en sont autant de manifestations. Les employés civils et militaires de l’EIC qui mènent des recherches antiquaires et collectionnent des objets (statues, inscriptions, monnaies, etc.) sont au cœur de ce mouvement. Ils sont donc les protagonistes de cette étude, qui analyse également le rôle des informateurs, des assistants et des savants indiens, ainsi que celui de l’EIC en tant qu’institution. La présentation de la contribution des différents acteurs permet d’éclairer les méthodes et les concepts sous-jacents à l’étude des antiquités indiennes, inspirés en partie de celle des antiquités européennes, mais aussi les finalités de l’exploration et de la conservation des monuments, dont les enjeux sont à la fois savants et politiques. Cette thèse se situe ainsi à la croisée de l’histoire coloniale, de l’histoire de l’orientalisme et de celle de l’antiquariat.

 

 

 



  • [Athena] Collections et collectionneurs entre l’Asie et l’Europe - 18 octobre, Paris 7, Hilaire-Perez Liliane, 30/09/2013

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