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athena - [Athena] Soutenance de thèse de Benjamin Thierry le 10/12/2013

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Objet : Histoire des techniques

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[Athena] Soutenance de thèse de Benjamin Thierry le 10/12/2013


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  • From: Valérie Schafer <valerieschafer AT wanadoo.fr>
  • To: Diffusion-hist des techniques <athena AT services.cnrs.fr>, "theuth AT listes.univ-rennes1.fr" <theuth AT listes.univ-rennes1.fr>
  • Subject: [Athena] Soutenance de thèse de Benjamin Thierry le 10/12/2013
  • Date: Thu, 21 Nov 2013 23:13:50 +0100

Cher(e)s collègues, 

J'ai le plaisir de vous faire suivre l'annonce de la soutenance de thèse de M. Benjamin Thierry qui se déroulera le 10 décembre 2013 à 9.00 à l’Institut des Sciences de la Communication du CNRS (ISCC) au 20, rue Berbier-du-Mets, 75013 Paris.

Très cordialement,
Valérie Schafer


Donner à voir, permettre d’agir.

L’invention de l’interactivité graphique et du concept d’utilisateur en informatique et en télécommunications en France (1961-1990)

 

Directeur de thèse : Pr. Pascal GRISET

JURY :

M. Alain BELTRAN, Directeur de recherche au CNRS

M. Christophe LECUYER, Professeur à l’Université Pierre et Marie Curie

Mme Cécile MEADEL, Professeur à l'Ecole des mines ParisTech

M. Pierre MUSSO, Professeur à l’Université de Rennes II et à Télécom ParisTech

Mme Adeline WRONA, Professeur au Celsa (Université Paris-Sorbonne)

 

Résumé :

            Aussi étonnant que cela puisse paraître, l’ordinateur n’a pas d’utilisateur au début des années 1960. En effet, dans les laboratoires, les rares entreprises et administrations qui y ont recours, une cohorte de techniciens et de personnels spécialisés concourent collectivement au fonctionnement de la machine dans le cadre d’une organisation du travail encore fortement parcellisée.

            C’est seulement quand survient la nécessité de mettre entre les mains de l’individu la puissance de calcul de l’ordinateur qu’apparaissent la problématique de l’adaptation de la machine à l’homme et dans son sillage la figure de l’utilisateur. Le paradoxe d’un outil au fonctionnement de plus en plus complexe et pourtant destiné à un public toujours plus nombreux et dépourvu de compétences informatiques accompagne cette double naissance. Ce sont alors les interfaces graphiques qui s’érigent en solution pour la mise à disposition au plus grand nombre d’un dialogue compréhensible et utilisable par le truchement de l’écran.

            C’est ce processus d’adaptation au facteur humain qui, du début des années 1960 aux années 1990, permet l’informatisation  croissante de la société que cette thèse de doctorat en histoire contemporaine se propose d’explorer.

            En dépit de ce que laisse penser l’historiographie nord-américaine la plus répandue, ce retournement du paradigme de la relation homme-machine n’attend pas la micro-informatique de la fin des années 1970 pour permettre le dialogue homme-ordinateur. En effet, dès le début des années 1960 apparaissent en France les premières recherches sur les interfaces dans des domaines où le recours à l’ordinateur est considéré comme incontournable et au premier rang desquels se trouve le contrôle aérien civil. A l’aide de l’ergonomie de l’informatique qui y fait ses premiers pas, les systèmes informatisés commencent à intégrer les contraintes spécifiques du facteur humain. Encore minoritaire, cette conception nouvelle de la place de la technique face à l’humain propose une alternative à l’informatisation aux forceps que la bureautique incarne dans les années 1970 où ce sont les opérateurs qui doivent s’adapter au système et non l’inverse.

            A la fin de la décennie 1970 le projet de télématique grand public qui donne naissance au Minitel, prend le relai des réflexions initialement menées en informatique sur le rôle des interfaces dans la diffusion d’un dispositif interactif. C’est désormais à destination d’un grand public que l’on peine à définir précisément que l’innovation est destinée et que les interfaces sont convoquées pour permettre l’utilisation des services en ligne.

            Véritable interactivité « à la française », le Minitel incarne une vision nationale de l’interactivité concurrencée dans les années 1980 et le début des années 1990 par les dispositifs américains qui inondent le marché de l’informatique personnelle et imposent icônes, souris et menus déroulants comme le véhicule universel de la communication homme-machine qui perdure encore aujourd’hui.




  • [Athena] Soutenance de thèse de Benjamin Thierry le 10/12/2013, Valérie Schafer, 21/11/2013

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