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athena - [Athena] Séminaire Ingénieurs et société

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Objet : Histoire des techniques

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[Athena] Séminaire Ingénieurs et société


Chronologique Discussions 
  • From: Fontanon Claudine <claudine.fontanon AT ehess.fr>
  • To: athena AT services.cnrs.fr, theuth AT listes.univ-rennes1.fr
  • Cc: Irina Gouzevitch <igouzevitch AT ens.fr>, Rollet Laurent <laurent.rollet AT univ-lorraine.fr>
  • Subject: [Athena] Séminaire Ingénieurs et société
  • Date: Sun, 01 Dec 2013 10:20:28 +0100 (CET)

Chères et chers collègues

 


J'ai le plaisir de vous informer du programme de la prochaine séance de notre séminaire sur les Ingénieurs face à la société

qui aura lieu

                           vendredi 13 décembre de 10 h à 12h à

                  l'EHESS-190 avenue de France 75013 Paris (M° Quai de la Gare)

                                             salle  2 - rez de chaussée

 

Notre invité sera Laurent ROLLET (Université de Nancy/ Archives Henri Poincaré)

pour une conférence sur Le roman secret de Henri Poincaré

 

avec une introduction de Claudine FONTANON (EHESS/ Centre Alexandre Koyré) sur

"Les ingénieurs à l'Académe des sciences (1860-1940)

 

Vous trouverez ci dessous le résumé de la conférence de Laurent ROLLET

 

Vosu êtes cordialement invité(e)s

 

Claudine Fontanon                    Irina Gouzevitch

EHESS                                      EHESS

Le roman secret d’Henri Poincaré

Poincaré rédigea un roman complet dans les années 1879-1880. À cette époque il était dans une période de transition : il venait de prendre sa première résidence d’ingénieur des mines à Vesoul, un poste où il s’ennuyait beaucoup, et il se préparait à embrasser une carrière universitaire en terminant son doctorat et en travaillant sur les fonctions fuchsiennes. L’ouvrage semblait irrémédiablement perdu jusqu’à ce qu’on le retrouve, presque par hasard, en 2012.

Oscillant entre la comédie dramatique et la farce, il met en scène une histoire d’adultère dans une petite ville de province entre une dame de la bourgeoisie et un sous-préfet. Tout dans ce manuscrit de 80 pages prête à sourire : les personnages portent des noms comiques (M. de la Blanquette, M. Cidoux, M. Robinet de la Sapinière, Flicotin,), les quiproquos sont nombreux, le dénouement presque miraculeux et les analyses psychologiques sont fleuries d’aphorismes ou de généralisations morales qu’on ne peut lire qu’au second ou au troisième degré.

On pourrait voir ce roman – et c’est bien ainsi qu’il a été traité par la plupart des biographes qui en ont fait vaguement état – comme une simple parenthèse dans une carrière par ailleurs bien remplie. Il est pourtant bien plus que cela. En premier lieu, il constitue un document inédit sur les pratiques littéraires des savants, pratiques sur lesquelles on a finalement assez peu d’exemples. Il prolonge de plus une pratique d’écriture quotidienne que l’on peut suivre dans sa correspondance d’étudiant et dans laquelle il insère fréquemment des poèmes ou des mises en scène théâtrales de ses visites mondaines ; il nous renseigne donc sur son mode de vie à cette époque, sur la manière dont il organisait son temps entre travail et loisir, et, peut-être aussi sur ses ambitions littéraires. Enfin, il constitue une fenêtre ouverte sur son imaginaire littéraire ainsi que sur ses représentations sociales, politiques et culturelles…

 

 

 




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