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Subject: Histoire des techniques
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- From: "Hilaire-Perez Liliane" <liliane.perez AT wanadoo.fr>
- To: <athena AT services.cnrs.fr>
- Subject: [Athena] La technologie, savoir d’Etat - 16 décembre 2013, Paris 7
- Date: Sat, 7 Dec 2013 00:34:28 +0100
« La technologie, savoir
d’Etat :
regards croisés entre
caméralisme allemand et bureaucratie chinoise »
16 décembre 2013
Université Paris Diderot – Paris 7
Halle
aux farines - Salle 27C
10 rue Françoise Dolto 75013 Paris Institut des Humanités et des Sciences de Paris EA 337 Identités-Cultures-Territoires (ICT) (université Paris Diderot-Paris 7), Centre Alexandre Koyré (CNRS/EHESS) EA 3967 Centre de Linguistique Inter-langues, de Lexicologie, de Linguistique Anglaise et de Corpus (CLILLAC) (université Paris Diderot-Paris 7), SPHERE (UMR 7219, université Paris Diderot-Paris 7/CNRS), Fondation pour la ScienceRésumés : http://techniqcak.hypotheses.org/1099
9h : accueil 9 h30-9h45 : introduction par Liliane Hilaire-Pérez et Jochen Hoock
SESSION 1 - Technologie, mines et métallurgie en Allemagne Président de séance : John Humbley (CLILLAC) Discutants : Mathieu Arnoux (ICT), Liliane Hilaire-Pérez (ICT) 9h45-10h15 : Stephan Gorissen (université de Bielfeld) : « À propos de l’économie politique du savoir technologique : la sidérurgie en Allemagne au XVIIIe et au début du XIXe siècle » 10h15-10h45 : Jakob Vogel (Sciences Po, Paris) : « La « science des salines » de la fin du XVIIIe siècle : essai d’établissement d’une science camérale technologique »
10h45-11h15 : pause 11h15-11h45 : Jacob Orrje (université d’Uppsala), “A Geometric Community Takes Shape. The Mathematical Perception of Swedish Mining Administration 1700-1750” 11h45-12h30 : discussion
Déjeuner
SESSION 2. Les réalités universitaires: le cas de l'université de Göttingen Président de séance : Laurent Dedryvère (ICT) Discutants : Guillaume Carnino (CAK) et Jochen Hoock (ICT) 13h30-14h00 : André Wakefield (Pitzer College, Claremont) : “Beckmann in Göttingen” 14h00-14h30 : Hans-Erich Bödeker (Max Planck Institute for History, Göttingen) : “Johann Beckmann: scholarly practices at the Göttingen university about 1800”14h30-15h00 : Guillaume Garner (ENS Lyon), « Johann Beckmann et les sciences camérales de son temps » 15h00-15h30 : discussion
15h30-15h45 : pause
SESSION 3. La codification des savoirs techniques et la bureaucratie impériale en Chine Président de séance : Mathieu Arnoux (ICT) Discutantes : Caroline Bodolec (CNRS) et Delphine Spicq (Collège de France) 15h45-16h15 : Mau Chuan-Hui (Tsing Hua University, Taïwan) : “Chinese agriculture policy and the development of technology: a long period of observation on sericulture ?” 16h15-16h45 : Lin Tian-Jen (National Palace Museum Researcher Fellow, Taïwan) : “A Process of Understanding History:Descriptions of the Source of the Yellow River and National Policies” 16h45-17h15 : discussion 17h15-18h15 : table ronde sur les projets, la science et la technologie Allemagne – ChinePrésidente de séance : Danielle Candel (HTL) Avec présentation du GIS UTSH « L’unité de la technologie et des sciences humaines » (Charles Lenay, UTC). Intention La technologie désigne actuellement les « nouvelles technologies » et les « techno-sciences », qui réduisent la technique aux applications de la science. Pourtant, au XIXe siècle, la technologie revêt un autre sens, celui d’une science de la technique, c’est-à-dire d’une science des arts et des intentions fabricatrices. Pour Christian Wolff (Philosophie logica sive rationalis, 1728) la technologie est un « discours rationnel sur la technique ». Le caméralisme a joué un rôle fondamental dans l’édification de cette discipline dont l’un des textes fondateurs est l’Anleitung zur Technologie de Johann Beckmann (1777), suivi de l’essai devenu plus célèbre, l’Entwurf der allgemeinen Technologie (1806). Ce dernier ouvrage vient d’être traduit pour la première fois en français et l’édition commentée de cet essai est menée dans le cadre d’un groupe de travail formé grâce à l’Institut des Humanités et des Sciences de Paris et réunissant des chercheurs en histoire et en linguistique. A l’occasion de cette publication et afin d’approfondir la réflexion sur le creuset allemand de la technologie, nous proposons un colloque international. L’enjeu est d’une part, d’analyser les liens entre la technologie et la production de savoirs administratifs qui font une large part à la connaissance des territoires, des ressources naturelles et des arts. Le caméralisme repose sur une « trilogie » réunissant « l’économie (comme science de la gestion de la richesse des personnes privées ou des ménages), la science des finances publiques, et la ‘science de la police’ qui synthétise et organise le savoir universitaire nécessaire à la formation des administrateurs des Etats territoriaux de l’Empire ». Dans ce cadre, par exemple, l’extension de la statistique au milieu du siècle, implantée à Göttingen par Gottfried Achenwall, intègre la « connaissance plus exacte des capacités productives de la monarchie » et contribue à asseoir la technologie comme science académique, dans le sillage de la « statistique universitaire». D’autre part, il s’agit d’étudier un milieu savant à travers sa formation, ses activités, ses techniques intellectuelles – ainsi les classifications opératoires et les analogies – et ses pratiques culturelles, tels les emprunts à d’autres ramifications de la pensée économique, en Angleterre, en France. In fine, on aimerait pouvoir mieux connaître le « terreau nourricier » de la technologie comme le disait Jean-Claude Perrot pour l’économie, soit la multiplicité des œuvres - y compris celles les moins abouties - qui ont nourri la réflexion d’un Beckmann par exemple. Leurs circulations, leurs traductions nous intéressent notamment. Citons la physikalisch-ökonomische Bibliothek (1779-1806) et les Beyträge zur Oekonomie, Technologie, Polizey und Cameralwissenschaft (1779-1791). Si cette voie n’est pas exclusive d’autres approches actuelles de la recherche, montrant les liens entre les rationalités opératoires nées des pratiques fabricatrices d’une part et les théorisations savantes de l’autre, nous nous limiterons dans cette journée au corpus des auteurs caméralistes. Enfin, il nous a semblé fondamental de décloisonner l’histoire de la technologie et de proposer une comparaison avec la Chine qui sur le long terme, des Song aux Qing a favorisé la codification des savoirs techniques en mobilisant les lettrés-fonctionnaires dans la gestion des ateliers impériaux, des circulations de savoirs techniques et des questions environnementales. Il s’agit d’une bureaucratie qui fait de la technique un savoir d’Etat à part entière. Les liens étroits entretenus par le laboratoire ICT avec des collègues de Taïwan ont permis d’élaborer une session comparative et de prévoir un débat général ouvrant pour la première fois sur une approche de la technologie en termes d’histoire globale des savoirs d’Etat. Comité scientifique : Guillaume Carnino (CAK), Danielle Candel (HTL), Laurent Dedryvère (ICT), Liliane Hilaire-Pérez (ICT), Jochen Hoock (ICT), John Humbley (CLILLAC), Natalie Kubler (CLILLAC), Joost Mertens, Koen Vermeir (SPHERE)
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- [Athena] La technologie, savoir d’Etat - 16 décembre 2013, Paris 7, Hilaire-Perez Liliane, 12/07/2013
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