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Objet : Histoire des techniques
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- From: Christiane Demeulenaere <christiane.demeulenaere AT gmail.com>
- To: Diffusion-hist des techniques <athena AT services.cnrs.fr>
- Subject: [Athena] Fwd: [Theuth] Relance APPEL : REPARER LE MONDE
- Date: Fri, 27 Jun 2014 10:58:17 +0200
- Authentication-results: t2gpsmtp1.dsi.cnrs.fr (amavisd-new); dkim=pass header.i= AT gmail.com
Lire le 7 juillet
--
Christiane Demeulenaere-Douyère
75020 Paris
---------- Message transféré ----------
De : marieluce rauzy <marielucerauzy AT yahoo.fr>
Date : 27 juin 2014 09:14
Objet : [Theuth] Relance APPEL : REPARER LE MONDE
À : "theuth AT listes.univ-rennes1.fr" <theuth AT listes.univ-rennes1.fr>
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De : marieluce rauzy <marielucerauzy AT yahoo.fr>
Date : 27 juin 2014 09:14
Objet : [Theuth] Relance APPEL : REPARER LE MONDE
À : "theuth AT listes.univ-rennes1.fr" <theuth AT listes.univ-rennes1.fr>
Chers*e*s collegues,
La revue Techniques &
Culture a le plaisir de vous rappeler le lancement de son 2e appel à contributions : Réparer le monde. Excès Reste Innovation et de vous informer du report d'une semaine de l'échéance initiale, du 30 juin 2014 au 7 juin 2014.
Pour information et diffusion dans vos réseaux. Avec nos remerciements,
Appel à Contributions/ Call for Papers
Réparer le monde
Excès, Reste et Innovation
_____________
Nous appelons à proposition d’articles d’ici au 30 juin 2014 pour un numéro spécial de la revue Techniques &
culture (http://tc.revues.org) intitulé : « Réparer le monde : excès, reste et innovation ».
Argumentaire
Les
restes et leur traitement ont une valeur heuristique originale pour les
sciences sociales. C’est tout au moins la position que nous entendons
défendre dans ce numéro spécial, élaboré en partenariat avec le « Musée
des Civilisations de l’Europe et de la Méditerranée » (MuCEM)
à Marseille, qui prépare pour 2016 une exposition sur les déchets.
Englobant le sujet des déchets, mais loin de s’y limiter, ce numéro
réunira des contributions issues de plusieurs disciplines provenant de
terrains proches et éloignés autour de la problématique du « reste »,
envisagée non seulement comme « revers de la production », mais aussi
comme un objet associant fortement les dimensions pratiques et
symboliques.
Le
« reste » est entendu ici, au sens large, comme un artefact de la
pensée ou de la pratique, généralement invisible et bien souvent « hors
culture ». Le reste renvoie aux choses impensées, à celles qui n’entrent
pas dans les cadres culturels et cognitifs, qu’il s’agisse de
dimensions symboliques ou économiques. L’analyse du ou des restes permet de révéler en profondeur l’intrication des enjeux sociaux, environnementaux et politiques.
Par
cet argumentaire nous appelons des contributions qui explorent,
complètent et discutent la notion de « reste » mais aussi les rapports
entre reste et déchets au sens le plus large, notamment :
- Restes « irréductibles ». L’exemple le plus extrême du reste comme élément résistant à l’érosion et à la biodégradabilité est probablement fourni par les déchets nucléaires, mais nous pensons aussi aux restes en suspens tels les résidus constituant une pollution atmosphérique ou les polymères présents dans les mers et les océans, emportés par le vent et les courants marins.
- Restes « réutilisés ». Avec leur basculement dans l’envers du décor social, nos objets ne finissent pas toujours comme déchets. Ce passage marque souvent le début d’une « deuxième vie ». Quels sont les processus de requalification des objets ? Quels sont les lieux, les moments, les organisations où ces déchets circulent, s’échangent ou se transforment ? Il s’agit de donner à comprendre les modalités par lesquelles les restes persistent à « être encore » (réemploi) ou à « être à nouveau » (recyclage) ainsi que les enjeux sociaux de leurs retours.
- Restes « retransformés ». Gisement de matières premières secondaires pour des entreprises minières qui tentent aujourd’hui de se réinventer à travers le concept de l’« urban mining » ou les métiers de l’économie « informelle » pratiqués dans les marges des métropoles où s’accumulent par exemple les déchets d’équipements électriques et électroniques (« e-waste »). Il s’agirait de donner à voir les flux de composants et de matériaux, de dessiner les contours des chaînes industrielles ou artisanales de recyclage.
- Restes « fantômes ». Non seulement les objets matériels (y compris le cadavre et les ossements humains) mais bien sûr aussi les fantômes, esprits, démons et djinn sont des restes d’un passé qui, avec le temps, deviennent de plus en plus lointains, mais dont le présent n’arrive jamais totalement à se détacher. Selon Freud, l’« inquiétante étrangeté » de ces « démons familiers » (Das Unheimliche / the uncanny) est susceptible d’attirer et de repousser d’une commune mesure.
- Restes « excédentaires ». Les pratiques ostentatoires de consommation donnent à la société contemporaine un étrange caractère de spectacle de potlach (où le prestige est pour celui qui non seulement produit le plus, mais jette le plus). Les pratiques (anti-)économiques de dilapidation et de perte, plutôt que le profit et l’accumulation — la fête, le sacrifice, le luxe, le jeu, la bourse… qui renvoient peut-être à d’autres façons de penser les rapports de valeurs entre matériel et immatériel.
Quels
défis ces catégories de restes posent-elles à l’époque où certains
chercheurs des sciences sociales reprennent la notion d’Anthropocène
(« ère » caractérisée par le fait que l’influence de l’être humain sur
le système terrestre est devenue prédominante) ? Quelles sont les
conséquences pour l’anthropologie économique (avec le texte fondateur de
Mauss sur le don) de disposer de biens sans l’idée d’échange, de
circulation, de retour ? À l’inverse, dans quelle mesure les économies
circulatoires réincorporent-elles les restes de façon inattendue ?
L’étude des restes, ou ce que Georges Bataille appelait « la part
maudite », permet-elle de réaliser une « mise à l’envers de la pensée »
par l’élargissement de notre concept d’économie dans sa version actuelle
(restreinte) à une économie « générale » ?
Le
reste ne saurait être considéré comme une catégorie ontologique donnée,
mais plutôt comme une catégorie dont les contours s’étendent, se
contractent et se déconstruisent en fonction des régimes de valeur, des
techniques et des croyances de chaque société, ainsi qu’à travers des
activités telles l’élimination, la collection, la réparation, la
transformation, la valorisation, la conservation. De même, la notion de
reste revêt des significations matérielles et immatérielles
différentes : faut-il voir, chez les chasseurs-cueilleurs ou
horticulteurs, des sociétés « sans restes » (en tout cas, sans
déchets) ? Ou le reste, la scorie, l’excrétât impensés prennent-ils
d’autres formes (immatérielles ?) dans un environnement tropical humide
caractérisé par la biodégradabilité des objets végétaux — contexte de
nature bien évidemment différent de celui des artefacts métalliques ou
plastiques des sociétés industrielles ?
Outre les formes matérielles des restes, les processus ou les épreuves
qui permettent aux restes d’accéder à de nouveaux statuts sont d’une
importance particulière pour cette réflexion collective. Dans ce numéro
nous souhaitons promouvoir des études qui mettent en évidence les
dimensions bricolantes et innovantes, les savoirs, savoir-faire, savoir-être
que le monde accéléré de la consommation et de la surproduction appelle
en retour et en résistance — contre l’idée d’« obsolescence programmée »
notamment.
Ce thema est en définitive un numéro en colère et en résistance, l’anthropologie impliquée de Techniques & culture se définissant aussi comme une traduction claire et savante des « modèles du faire » des exclus.
Jamie Furniss, Yann-Philippe Tastevin
(Univ. Edinbourgh, Centre Norbert Elias-Mucem)
en collaboration avec Agnès Jeanjean (Univ. Nice) et Frédéric Joulian (EHESS)
Conditions de soumission et échéancier
- Un résumé long de 2 000 à 4 000 caractères maximum, accompagné d’une dizaine d’illustrations.
À terme, trois formes d’articles sont envisageables :
-
un article pour la version en ligne, de longueur variable entre 30 000
et 50 000 car. et dans lequel toutes sortes d’illustrations (photos,
vidéo, audio) sont possibles. Il sera également présenté sur deux pages
dans la version papier (avec l’annonce du lien http).
-
un article pour la version papier de la revue, de 10 000 à 20 000
signes (espaces compris) accompagnée d’un maximum de 10 images HD dans
lequel l’auteur s’efforcera d’écrire pour des lecteurs extérieurs à son
propre champ, exercice impliquant une double exigence de scientificité
et de lisibilité (la revue touchant un lectorat interdisciplinaire de
sciences humaines et se diffusant en librairies comme un « livre-revue »
à destination d’un public élargi).
-
un article partant à l’inverse du terrain et des documents, dans lequel
l’auteur, se fondant sur des exemples ou idées précises, analysera une
quinzaine ou vingtaine d’images, dans un format inférieur à 10 000
caractères.
- Date limite de soumission : 7 juillet 2014
- Sélection et réponse des coordinateurs : 20 juillet 2014
- Abstract et présentations des contributeurs : 15 octobre 2014
- Rencontre des contributeurs au MuCEM : 20-21 novembre 2014
- Pour connaître les normes de la revue, consulter le site : http://tc.revues.org/1556 ou s’adresser à la rédaction
- Adresse de la rédaction : techniques&culture AT ehess.fr
Techniques & culture
La revue Techniques & culture
s’intéresse aux dimensions pragmatiques, sociales et symboliques des
techniques, des plus « traditionnelles » aux plus modernes. Les cultures
matérielles et la matérialité permettent de révéler et donner un sens
concret aux rapports entre les hommes ou entre les hommes (sociétés) et
leurs milieux. La revue élabore et co-produit des numéros thématiques,
synthèse des avancées les plus récentes de grandes questions
anthropologiques qu’elle destine autant au monde savant (revue de rang
A) qu’à un plus large public (disponible en librairie et sur le net).
Détails pratiques
Les
auteur-e-s devront prendre contact avec les coordinateurs du numéro,
Yann-Philippe Tastevin et Jamie Furniss par l’intermédiaire du
secrétariat de rédaction de la revue (techniques&culture AT ehess.fr)
pour soumettre leur projet (titre et résumé d’une page, accompagnés de
leur nom, coordonnées, affiliation institutionnelle) avant le 30 juin 2014.
Une rencontre des contributeurs retenus est prévue au MuCEM à Marseille en novembre 2014.
La
proposition ainsi que le texte intégral peut être envoyé en langues
française ou anglaise ; le numéro spécial paraîtra en français, Techniques & culture prenant en charge la traduction vers le français des textes soumis en langue anglaise.
Fixing the world
Excess, Leftover and Innovation
_____________
Prospective contributors to a special issue of the journal Techniques & culture (http://tc.revues.org) entitled 'Fixing the world. Excess, Leftover and innovation' are invited to submit article abstracts before 30 June 2014.
Description
Remainders
and the way they are dealt with are a productive social sciences
heuristic. Or so we argue in this special issue, published in
partnership with Marseille's 'Musée des Civilisations de l’Europe et de la Méditerranée'
(MuCEM), where an exhibition on waste is being prepared for 2016.
Incorporating the subject of waste but casting a much wider net, this
special issue will gather together contributions, from multiple
disciplines and fieldsites, around the topic of 'remainders,' conceived
of not only as 'obverse of production' but also in their crucial
semiotic and symbolic dimensions.
'Remainders'
are understood here in a the broad sense, as artefacts of thought or
practice, generally invisible and often 'outside of culture.' Remainders
are things that remain 'unthought,' that do not enter into cultural and
cognitive frameworks, be they symbolic or economic. Materially and
conceptually, remainder(s) or surplus, leftovers, byproducts, are entry
points for examining a series of imbricated social, environmental, and
political issues.
We
invite contributions exploring, supplementing, and challenging
notions/categories of 'remainders,' in the broadest sense (including but
not limited to waste), notably the following:
- 'Irreducible' remainders. The most extreme example of remainders qua elements that resist erosion and biodegradation is probably nuclear waste, but other such insistent externalities include suspended residues/particles such as those that result in atmospheric pollution, or the polymers that, carried by ocean currents and the wind, form gyres in the seas and oceans.
- 'Reused' leftovers and byproducts. Not all objects that fade into the background of social life become waste. This transition often marks the beginning of the social 'after-life' of things. By what processes are objects salvaged? In what places, moments, and organizational configurations do waste objects circulate, are they exchanged and transformed? By what modalities do leftover objects continue existing (re-use) or exist anew (recycling), and what are the social implications of these renewals?
- 'Salvaged' wastes. What are flows and components, the contours and value chains of actors who glean secondary raw material deposits, on both industrial (extractive industries exploring new forms of 'urban mining') and artisanal (the 'informal' economy on the margins of large metropolises disassembling and salvaging things like old electric appliances and electronics) scales?
- 'Ghostly' remains. Not only material objects (including human remains such as the corpse and bones) but also ghosts, spirits, demons and Jinn are the haunt(ed/ing) ruins of a past that, though it gets further and further away, the present never entirely succeeds in detaching itself from. According to Freud the 'worrying strangeness' of these 'familiar demons' (Das Unheimliche/the uncanny) both attracts and repels us.
- 'Excesses' and surpluses. Practices of ostentatious consumption give contemporary society a strange likeness to the potlach ceremony (where prestige is associated not with production but destruction, flowing to the person who throws the most away). Do the (anti)-economic practices of loss and destruction rather than profit and accumulation—festival, sacrifice, luxury, gambling, the market, etc—invite different ways of conceiving of value relations between the material and the immaterial?
What
challenges do these categories of remainders pose at a time when
certain social science researchers are taking up the notion of
Anthropocene (that the present 'era' is characterized by human beings
having become the predominant force impacting the planet's evolution)?
What are the consequences for economic anthropology (of which one of the
founding texts is Marcel Mauss's Essay on the Gift) to traffic in objects without
the idea of exchange, circulation, or return? Conversely, to what extent
do circulatory economies reincorporate remainders in unexpected ways?
Does the study of remainders, or what Georges Bataille called the
'accursed share,' allow, as he promised, for turning our way of thinking
'upside down' by broadening our current 'restricted economy' to a
'general economy'?
Remainders
cannot be conceived of as ontologically given, but must rather be
thought of as belonging to a category the contours of which expand,
contract, and deconstruct themselves depending on the value regimes,
techniques, and beliefs of each society, as well as through activities
such as elimination, collection, repair, transformation, re-valuation,
preservation. Similarly, the notion of remainder has different material
and immaterial meanings: should hunter-gatherer or horticultural
societies be regarded as being 'remainderless' (or at least without
waste?). Or do remainders, cinders, excreta take other (immaterial?)
forms in a humid tropical environment characterized by the
biodegradability of plant matter, a context that is clearly very
different from one dominated by metal or plastic artefacts of industrial
societies.
Apart from the material forms of remainders, the processes or transformations
by which they change status are of particular importance for the
collective reflection we seek to develop through this special issue. We
are particularly keen on studies that reveal forms of innovation,
knowledge, savoir-faire, bricolage, and ways-of-being that
the accelerated world of consumption and overproduction produces as
rebound and resistance effects, in particular against planned
obsolescence.
Reflecting Techniques & culture's stand
in favour of engaged, and at times angry and defiant anthropology, this
special issue aims to translate into the scholarly realm the 'models of
doing' of the excluded.
Jamie Furniss, Yann-Philippe Tastevin
(Univ. Edinbourgh, Centre Norbert Elias-Mucem)
in collaboration with Agnès Jeanjean (Univ. Nice) and Frédéric Joulian (EHESS)
Submissions
Article proposals should be in the form of a 2,000-4,000 character abstract, accompanied by up to ten illustrations.
Final submissions may be in one of three different formats:
- An article appearing online, of between 30,000 and 80,000 characters (including spaces) and in which all forms of audio and visual illustrations (photos, video, sound recordings) are accepted. A two-page summary of such articles will be appear in the print version of the journal, with the URL link.
- An article appearing in print, of between 10,000 and 20,000 characters (including spaces), accompanied by a maximum of 10 High Definition images. Authors of these articles should seek to address themselves to readers outside their own field in a manner that is at once rigorously scientific and accessible to the journal's broad readership, which goes beyond a pluri/inter-disciplinary range of social scientists, to include a High Street bookshop audience.
- An article based on fieldwork and documents in which the author analyzes a specific example or idea through 15-20 images and a text not exceeding 10,000 characters (including spaces).
For editorial norms, please consult http://tc.revues.org/1556 or contact the editorial team.
Editorial team contact: techniques&culture AT ehess.fr
Calendar
- Abstracts due: 7 July 2014
- Selection of articles and reply to authors: 20 July 2014
- Full abstract & article: 15 October 2014
- Contributors meet for colloquium at MuCEM (Marseille): 20-21 November 2014
Techniques & culture
The journal Techniques & culture
is devoted to the pragmatic, social and symbolic dimensions of
techniques, from the most 'traditional' to the most modern. Material
culture and materiality as we approach them allow for revealing and
giving concrete meanings to the relationships between human beings, as
well as between them and their environment. The journal publishes
thematic issues, the ambition of which is to be syntheses of the most
recent and important anthropological questions. These are aimed at both a
scholarly audience (as a high-ranking academic journal) and the broader
public (by making it available in High Street bookstores and over the
internet).
Practical details
Authors
should contact the editor-coordinators of the issue, Yann-Philippe
Tastevin and Jamie Furniss, via the journal's editorial team (techniques&culture AT ehess.fr) in order to submit their abstract along with their name, address, and institutional affiliation before the 30th of June 2014.
A meeting of all contributors is planned prior to publication, at the MuCEM in Marseille in November 2014.
Abstracts
as well as final articles may be submitted in French or English. The
issue will be published in French, with translation into French of any
English texts being the arranged by the journal's editorial team.
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Christiane Demeulenaere-Douyère
75020 Paris
- [Athena] Fwd: [Theuth] Relance APPEL : REPARER LE MONDE, Christiane Demeulenaere, 27/06/2014
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