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athena - [Athena] AAC Tracés n°31 - La méfiance

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[Athena] AAC Tracés n°31 - La méfiance


Chronologique Discussions 
  • From: Camille Paloque-Berges <camillepaloqueberges AT gmail.com>
  • To: athena AT services.cnrs.fr
  • Subject: [Athena] AAC Tracés n°31 - La méfiance
  • Date: Sat, 4 Jul 2015 11:01:03 +0200
  • Authentication-results: t2gpsmtp1.dsi.cnrs.fr (amavisd-new); dkim=pass header.i= AT gmail.com

Chères et chers collègues,

Le n°31 de la revue Tracés sera consacré au thème la méfiance. Vous pourrez trouver l'appel à contribution ici et en fin de message. 

Les articles sont attendus pour le 15 janvier 2016 et il est demandé aux auteur-e-s d'avertir en amont le comité de rédaction (redactraces AT ens-lyon.fr) et/ou les coordinateurs et coordinatrice du numéro, Olivier Allard (oli.allard AT cantab.net), Matthew Carey (matthew.carey AT anthro.ku.dk) et Rachel Renault (renaultrachel AT yahoo.fr).

Cordialement, 

Camille Paloque-Berges, pour Tracés

PS : N'hésitez pas à consulter nos derniers numéros en ligne, "Penser avec le droit" et "Matières à jouer", ainsi que notre blog.

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La méfiance, à laquelle la revue Tracés consacre son numéro 31, impose de traverser les frontières disciplinaires : elle soulève des questions psychologiques et institutionnelles, des enjeux d’efficacité économique, d’action politique ou de connaissance scientifique, et renvoie tant à des interactions circonscrites qu’à des transformations sur la longue durée. Nous invitons des contributions, issues de l’ensemble des sciences humaines et sociales, qui montreront que l’on peut saisir la méfiance sans se cantonner à la définir négativement – comme absence de confiance ou comme force destructrice.

Argumentaire

La confiance est presque unanimement abordée dans les sciences sociales comme une dimension vertueuse, constructrice et nécessaire de la vie sociale et relationnelle : elle apparaît comme désirable et en même temps obligatoire. Elle est ainsi traitée comme une condition de la communication, qui repose sur la possibilité de reconnaître les intentions du locuteur (Grice, 1975), ou encore comme le fondement de la légitimité du pouvoir politique (Dunn, 1988). Or, cette confiance minimale, quand elle est nourrie, élargie et soutenue, deviendrait aussi un facteur de développement économique et démocratique. Inversement, l’absence de confiance, d’un point de vue économique, conduirait à un équilibre sous-optimal (Aghion et al., 2010). L’attention des chercheurs a donc été retenue par les processus et les institutions qui permettent le développement de la confiance : on peut évoquer les travaux fondateurs de Weber, qui montre comment des structures juridiques (celles de la ville), certaines formes sociales (telles que la secte), ou encore l’appropriation pratique d’idées religieuses (le protestantisme), conduisent à accorder crédit aux personnes qui ne font pas partie du cercle familial. Mais la confiance semble aussi toujours être en crise : nous serions en train de vivre une ère de défiance généralisée, qui « détruit inexorablement notre lien social » (Algan, Cahuc et Zylberberg, 2012, p. 11).

Faut-il toutefois se contenter de traiter la méfiance comme une force purement négative et destructrice, ou comme une simple absence de confiance ? Dans ce numéro, nous souhaitons rassembler des travaux qui permettront de l’aborder autrement. De nombreux éléments pointent dans cette direction, dont les plus connus sont sans doute les discours politiques qui, au moins depuis la Révolution, érigent la défiance en vertu civique : plutôt que de tenter de conquérir le pouvoir, il faut avant tout le contrôler, et c’est ainsi que le Club des Cordeliers se présentait comme une « société de défiance et de surveillance » (Rosanvallon, 2006, p. 43).

Cette dimension politique de la défiance, comme posture antagoniste active, doit toutefois être reliée aux modalités personnelles et culturelles de la méfiance, à ses implications stratégiques et à ses soubassements sociaux. Les mêmes situations concrètes impliquent en effet des expériences subjectives (la méfiance comme « sentiment »), des processus psychologiques, des croyances ou des idéologies, qui sont inséparables des dimensions sociales et institutionnelles de la méfiance.

Nous accueillerons donc des textes issus de l’ensemble des sciences de l’homme et de la société – de l’histoire aux sciences cognitives et de la linguistique à la sociologie politique –, afin de mettre en évidence la variété des regards sur la méfiance. Nous invitons également les contributeurs à adopter un regard critique sur les aspects souvent peu explorés dans leur propre discipline, voire à établir des ponts entre des approches et des champs hétérogènes. À l’échelle du numéro, nous nous efforcerons de saisir la nature indissociablement psychologique et sociale, culturelle et institutionnelle, micro et macro, des phénomènes de méfiance et de défiance. La distinction que nous faisons dans cet appel – entre la méfiance envers les personnes, les enjeux institutionnels de la défiance politique, et le doute ou le soupçon à l’égard des savoirs – sert principalement à préciser les problématiques et les objets que nous voulons mettre au cœur du numéro : nous souhaitons que ces différentes directions ne soient pas perçues comme des catégories étanches, et invitons les contributeurs à en franchir les frontières.

Axe 1. Les personnes : méfiance et altérité

La confiance interpersonnelle, que Niklas Luhmann (2006) qualifie de forme première de la confiance, dépend de l’existence d’une certaine familiarité entre les différentes parties. La confiance envers les proches semble aller de soi – car on les connait suffisamment –, et elle ne constituerait donc un problème intéressant pour les sciences sociales qu’au-delà du foyer, de la famille ou de la micro-communauté, lorsqu’il s’agit de savoir si l’on peut se fier à des inconnus ou des étrangers, par exemple en s’appuyant sur leur réputation ou en cherchant des informations à leur sujet. C’est une telle équivalence que nous souhaitons questionner.

Certaines formes de méfiance explicite sont, en effet, le produit de la familiarité. Les histoires de sorcellerie montrent que « la principale source du danger réside toujours à l’intérieur de “la maison” » (Geschiere, 2013, p. 13), dans une longue tradition d’anthropologie africaniste qui peut faire écho aux recherches des historiens. Nous proposons d’explorer ici cet objet toujours potentiellement double de la méfiance – l’inconnu et le mieux connu –, ainsi que les jeux de tensions qu’il suscite. Les différentes configurations possibles de la méfiance ont en effet des implications morales et affectives cruciales : si les proches – autant que les inconnus – sont susceptibles de faire défaut, que signifie alors « trahir » la confiance ? Cette question invite immédiatement à s’interroger sur ce qu’est un proche. Que signifie « connaître » des personnes ? Un ami est-il une personne à qui l’on peut se fier, envers qui on a des obligations, ou bien pour qui on ressent certains sentiments ? Nous accueillerons des contributions qui montreront comment la méfiance permet de redéfinir les contours et la nature des réseaux de parenté, des formes d’amitiés (Silver 1990), ou encore des groupes définis par leur identité ethnique ou religieuse. C’est une question qui se pose notamment lorsque sont rompues les règles implicites que suivent les interactions ordinaires, comme le montrent les « breaching experiments » de Garfinkel (1967). Par ailleurs, lorsque les interactions sont médiatisées par des artefacts ou de nouvelles technologies de communication, comment se reconfigurent alors les rapports entre méfiance et altérité, et la définition même de cette dernière ?

Ces rapports sociaux ne peuvent en aucun cas être coupés des ressorts psychologiques ou cognitifs de la méfiance. Ces derniers s’enracinent-ils dans une tentative permanente de sonder les intentions et les mobiles d’autrui (Hardin éd., 2004) ? L’universalité et la précocité d’une « théorie de l’esprit » sont solidement établies, conduisant à étudier par exemple comment les enfants apprennent à agir dans un monde où le mensonge est possible (Mascaro et Morin, 2011). Mais les façons dont on peut parler de l’intériorité psychique des autres et se la représenter varient fortement selon les cultures, les milieux et les classes sociales. On trouve ainsi dans certaines écoles de droit islamique l’idée que les mobiles peuvent se lire directement à partir des actes (Rosen, 1989). Inversement, les membres de certaines sociétés mélanésiennes prétendent que l’esprit des autres est complètement opaque, et interdisent de s’interroger à ce propos (Rumsey et Robbins, 2007). Comment de telles représentations de l’autre interagissent-elles avec les conceptions et les pratiques de la méfiance ? Et qu’est-ce que la méfiance, au juste, dans ces contextes où la possibilité de sonder les autres varie de manière aussi marquée ?

Axe 2. Les institutions : défiance et pouvoirs

La méfiance peut également s’exercer à l’égard d’institutions – et inversement être matérialisée dans des dispositifs institutionnels visant à contrôler les administrés ou les subalternes. Si méfiance et confiance saturent les discours économiques et politiques, c’est parce qu’elles mettent en jeu le rapport à un futur toujours incertain, où se pose la question de la prévisibilité des conduites d’autrui : le principe même des calculs économiques repose sur l’anticipation, alors que les démocraties représentatives posent toujours la question du lien entre la volonté des électeurs et l’action de leurs élus (Bianco, 1994). Nous appelons donc des contributions étudiant en détail ce que la méfiance – consubstantielle au caractère imprévisible des relations sociales – révèle des fonctionnements économiques, politiques et sociaux.

La méfiance opère notamment entre personnes ou entités de même statut : c’est celle des partenaires d’échange, notamment qu’il existe une asymétrie d’information (comme sur les marchés d’occasion, voir Akerlof, 1970), qui peut conduire les parties à recourir à une protection institutionnelle ou juridique même lorsqu’elles sont, par exemple, unies par des liens matrimoniaux (voir par exemple Trivellato, 2009). Elle imprègne les relations internationales, même lorsque les États coopèrent officiellement, ce qui conduit à externaliser l’exercice de la méfiance : on en confie la responsabilité à des institutions particulières, comme les agences de renseignement (Dewerpe, 1994), pour lesquelles le manquement à la morale ordinaire est une norme professionnelle.

Mais la méfiance nous semble avoir partie liée avec les relations verticales et le pouvoir. Dans les relations politiques, le monde du travail et celui du crédit, ou plus largement dans l’ensemble des relations contractuelles, que révèlent les stratégies de surveillance et de contrôle des administrés ou des subalternes sur les rapports de pouvoir ? Seigneurial, étatique, colonial, totalitaire, ou encore économique, le pouvoir, dans toutes ses formes historiques et anthropologiques, n’a de cesse de se méfier de ceux qu’il gouverne – parce que la force du nombre est une menace permanente.

Inversement la méfiance n’est-elle pas aussi stratégie de protection des administrés contre l’insécurité, l’arbitraire ou la domination (Scott, 2008) ? En mettant en avant cette dimension, nous espérons discuter les discours qui réduisent la méfiance à un état psychologique ou moral (Guinnane, 2010), et qui invisibilisent ainsi les rapports de force au sein desquels elle s’insère : l’injonction à la confiance a bien aussi pour but d’instituer l’obéissance par la foi, la croyance, la fidélité. La méfiance peut donc se muer en subversion. Refuser la confiance, dans l’ordre politique ou économique, c’est instituer une défiance qui est toujours de l’ordre du défi, d’un refus d’adhérer ou de se soumettre à une injonction (Delalande 2011 ; Bourguinat 2002). Une telle défiance a pu être valorisée dans certains contextes, comme vertu civique, même si elle est toujours susceptible de se muer en force d’inertie, qui empêche plus qu’elle ne permet (Rosanvallon, ibid.).

Nous attendons donc des contributions qui étudieront les diverses manières dont la méfiance peut nourrir des formes de contrôle, de résistance ou de rébellion, notamment à partir de cas sociohistoriques précis, mais aussi – par exemple – de questionnements philosophiques. Peut-on mettre au jour des logiques invariantes, des évolutions sur le temps long, ou encore une récurrence de la méfiance dans des périodes de rupture ? Peut-on même comparer des situations historiques radicalement hétérogènes ? Que changent la construction de l’Etat, la naissance du libéralisme politique et économique, ou le développement de l’économie de marché ?

Axe 3. Les savoirs : scepticisme, doute, soupçon

La science, en tant qu’institution centrale de constitution du savoir, mérite une attention particulière. Dans l’ordre de la connaissance, la méfiance semble en effet caractérisée par une ambivalence fondamentale.

Toute une tradition philosophique occidentale érige le doute radical en aiguillon de la connaissance, comme sain exercice de la raison critique. La question de la confiance envers nos perceptions nourrit en effet des débats qui courent au moins de Platon à la phénoménologie. Plus spécifiquement, le fait scientifique, en rupture avec le sens commun, doit être « conquis » par les savants, suivant la formule célèbre de Bachelard : même lorsque les savoirs populaires guident la science (comme dans les recherches sur la botanique ou les pharmacopées indigènes), il est nécessaire de s’en méfier – et un geste analogue est souvent placé au fondement des sciences sociales, qu’il s’agisse de « rompre avec les prénotions » chez Durkheim, ou de la qualification par Elias du sociologue comme « chasseur de mythes ». Cette volonté de mise à distance des savoirs populaires, qui se consolide en Europe aux xviie-xviiie siècles, participe à la légitimation des savoirs comme sciences. Quels sont les ressorts de cette méfiance progressive vis-à-vis des savoirs populaires ? Si elle crée des étanchéités, exclut-elle pour autant toute forme de circulation ? Quelles sont les évolutions marquantes qui caractérisent ces phénomènes ? Cet intérêt pour la distinction et la hiérarchisation de différents types de savoirs peut aussi faire écho aux recherches menées en linguistique sur la modalité épistémique et les marqueurs évidentiels, qui permettent aux locuteurs d’exprimer leurs certitudes, leurs suppositions, ou leurs doutes quant à ce qu’ils ou elles énoncent.

Mais dans le même temps, et c’est là la seconde facette, le doute peut aussi s’exercer à l’égard de la science comme institution coupée du reste du monde social, économique et politique. Cette dimension affleure dans la parabole avec laquelle s’ouvre l’ouvrage de Bruno Latour (2012). Un industriel demande à un climatologue : « Mais pourquoi faudrait-il vous croire, vous plus que les autres ? » Et le climatologue de répondre : « Si l’on n’a pas confiance dans l’institution scientifique, c’est très grave. » La méfiance envers un savoir institué relève bien de la méfiance envers l’institution qui lui donne son imprimatur et qui l’autorise : le scepticisme qui fonde le projet scientifique moderne prend maintenant pour cible la science elle-même. On peut aussi y lire la question des rapports de force qui opposent intérêts économiques et intérêts scientifiques, et surtout la relation ambiguë de la société civile au savoir des « experts » (Callon, Lascoumes et Barthe, 2001). Ces derniers sont des professionnels du doute, mais ils en sont désormais l’objet, et on peut à la fois valoriser ce phénomène comme une démocratisation de la critique (qui ne délègue plus aveuglément la compétence de savoir et de juger), et le voir comme une tendance nihiliste qui détruit la possibilité de solidifier une vérité commune.

Quel est le rapport entre doute, scepticisme, méfiance et soupçon ? Peut-on simplement opposer la méfiance et la défiance en traitant la seconde comme une « précaution » raisonnable, comme le fait Littré ? Quand passe-t-on par exemple de la rupture avec les prénotions à la “sociologie du soupçon” (Heinich, 2009) ? Si l’on ne peut se satisfaire d’une opposition a priori entre, par exemple, les « vrais complots » et les « complots imaginaires » (Boltanski, 2012, p. 280), qu’est-ce qui différencie le scepticisme du scientifique de la méfiance paranoïaque du conspirationniste ? Dans les deux cas, il s’agit en effet de la remise en question des vérités établies, d’un rejet des explications mystificatrices et d’une tentative de rendre compte d’un système dans sa globalité (voir West et Sanders, 2003). Nous espérons recevoir des contributions qui exploreront dans quelle mesure il s’agit de logiques fondamentalement différentes, ou au contraire d’une définition avant tout contextuelle du caractère normal ou pathologique du doute et de la méfiance.

Une caractéristique des travaux sur la méfiance est la circulation des concepts ou des schèmes entre différents domaines, qui reste parfois implicite, par exemple entre la psychiatrie et la science politique qui s’intéressent à la paranoïa, entre la littérature d’espionnage et la sociologie qui dévoile des vérités cachées (Boltanski, 2012). De manière similaire, nous souhaitons rappeler que la méfiance envers les savoirs est intrinsèquement liée à celle qui s’exerce à l’égard de personnes et d’institutions : si une telle distinction nous a permis d’évoquer – sans exhaustivité – certaines questions cruciales, nous souhaitons avant tout encourager les décloisonnements thématiques et disciplinaires.

Bibliographie

Aghion Philippe, Algan Yann, Cahuc Pierre et Shleifer Andrei, 2010, « Regulation and distrust », The Quarterly Journal of Economics, vol. 125, n° 3, p. 1015-1049.

Akerlof George, 1970, « The market for “lemons” : quality uncertainty and the market mechanism », The Quarterly Journal of Economics, vol. 84, n° 3, p. 488-500.

Algan Yann, Cahuc Pierre et Zylberberg André, 2012, La fabrique de la défiance, Paris, Albin Michel.

Bianco William, 1994, Trust : Representatives and Constituents, Ann Arbor, University of Michigan Press.

Boltanski Luc, 2012, Énigmes et complots. Une enquête à propos d’enquêtes, Paris, Gallimard.

Bourguinat Nicolas 2002, Les Grains du désordre. L’État face aux violences frumentaires dans la première moitié du xixe siècle, Paris, Éditions de l’EHESS.

Callon Michel, Lascoumes Pierre et Barthe Yannick, 2001, Agir dans un monde incertain. Essai sur la démocratie technique, Paris, Le Seuil.

Delalande Nicolas, 2011, Les batailles de l’impôt. Consentement et résistances de 1789 à nos jours, Paris, Le Seuil.

Dewerpe Alain, 1994. Espion. Une anthropologie historique du secret d’État contemporain, Paris, Gallimard.

Dunn John, 1994, « Trust and political agency », in Trust. Making and Breaking Cooperative Relations, Diego Gambetta éd., Oxford – New York, Basil Blackwell, p. 73-93.

Garfinkel Harold, 1967, Studies in Ethnomethodology, Englewoods Cliffs, Prentice-Hall.

Gescheire Peter, 2013, Witchcraft, Intimacy, and Trust. Africa in Comparison, Chicago, The Universtiy of Chicago Press.

Grice Paul, 1975, « Logic and conversation », Syntax and semantics, t. 3, Speech Acts, P. Colet et J.L. Morgan éd., New York, Academic Press, p. 41-58.

Guinnane TW, 2010, « Les économistes, le crédit et la confiance », Genèses, vol. 79, n° 2, p. 6-25.

Hardin Russel éd., 2004, Distrust, New York, Russell Sage Foundation.

Heinich Nathalie, 2009, Le bêtisier du sociologue, Paris, Klincksieck.

Latour Bruno, 2012, Enquête sur les modes d’existence, Paris, La Découverte.

Mascaro Olivier et Morin Olivier, 2011, « L’éveil du mensonge », Terrain, n° 57, p. 20-35.

Rosanvallon Pierre, 2006, La contre démocratie. La politique à l’âge de la défiance, Paris, Le Seuil.

Rosen Lawrence, 1989, The Anthropology of Justice. Law as Culture in Islamic Society, Cambridge, Cambridge University Press.

Rumsey Alan et Robbins Joel éd., 2007, dossier « The opacity of other minds », Anthropological Quarterly, vol. 80, n° 4.

Scott James 2008, La domination et les arts de la résistance. Fragments du discours subalterne, Paris, Éditions Amsterdam.

Silver Allan, 1990, « Friendship in commercial society : eighteenth-century social theory and modern sociology », American Journal of Sociology, vol. 95, n° 6, p. 1474-1504.

Trivellato Francesca, 2009, The Familiarity of Strangers. The Sephardic Diaspora, Livorno, and Cross-Cultural Trade in the Early Modern Period, New Haven, Yale University Press.

West Harry G. et Sanders Todd éd., 2003, Transparency and Conspiracy, Durham, Duke University Press.

Modalités de soumission

L’appel à contribution a valeur de cadrage et permet la sélection des contributions en fonction de leur pertinence par rapport au thème et aux enjeux du numéro. Il a, en outre, vocation à suggérer aux rédacteurs potentiels quelques pistes générales de réflexion, et à leur rappeler que la revue Tracés attend un propos analytique et argumenté.

Articles

Les articles représentent des contributions originales à la recherche, qui suivent les normes habituelles de la production scientifique. Ils doivent tous se positionner par rapport à l’appel à contributions.

Différents types d’approches sont possibles, permettant de diversifier la manière d’aborder la thématique : nous accueillons tant des articles à vocation essentiellement théorique, que des contributions fondées sur des recherches empiriques, où les enjeux méthodologiques seront précisés et discutés.

Tracés étant une revue interdisciplinaire, les articles doivent pouvoir être envisagés cette perspective : ils doivent être compréhensibles et pertinents pour des lecteurs non spécialistes ; ils peuvent également faire appel à des méthodes et des références de plusieurs disciplines, ou interroger les présupposés ou les outils empiriques et théoriques d’une discipline à partir du point de vue d’une autre discipline.

Les articles soumis ne peuvent excéder 45 000 signes (espaces, notes, et bibliographie incluses).

Notes

Nous publions des notes critiques qui présentent un ensemble de travaux (éventuellement un ouvrage en particulier), une controverse scientifique, ou l’état d’une question actuelle. Elles doivent dans tous les cas se rattacher explicitement à la thématique du numéro et permettre d’éclairer des orientations de recherche ou des débats inhérents à cette dernière, notamment pour des lecteurs non spécialistes des disciplines concernées.

Les notes soumises ne peuvent excéder 30 000 signes (espaces, notes, et bibliographie incluses).

Entretiens

Des entretiens avec des chercheurs ou d’autres experts des questions étudiées sont également publiés dans chaque numéro. Les contributeurs qui souhaiteraient en réaliser sont invités à prendre contact directement avec le comité de rédaction (redactraces (a) ens-lyon.fr).

Traductions

Les traductions sont l’occasion de mettre à la disposition du public des textes peu ou pas connus en France et qui constituent un apport capital à la question traitée. Il doit s’agir d’une traduction originale. Le choix du texte devra se faire en accord avec le comité de rédaction et les questions de droits devront être réglées en amont de la publication.

Il est donc demandé aux contributeurs de bien préciser pour quelle rubrique l’article est proposé. La soumission d’articles en anglais est également possible, mais si l’article venait à être retenu pour la publication, sa traduction nécessaire en français demeure à la charge de l’auteur.

Procédure

Les rédacteurs devront envoyer leur contribution avant le 15 janvier 2016 à l’adresse suivante : redactraces (a) ens-lyon.fr

Les rédacteurs doivent informer préalablement le comité de rédaction de Tracés (redactraces (a) ens-lyon.fr) et/ou les coordinateurs du numéro, Olivier Allard (oli.allard (a) cantab.net), Matthew Carey (matthew.carey (a) anthro.ku.dk) et Rachel Renault (renaultrachel (a) yahoo.fr), de leur projet par courrier électronique en indiquant le titre de leur contribution, la rubrique dans laquelle ils le proposent, ainsi qu’un bref résumé du propos.

Chaque article est lu est par un membre du comité de rédaction et par deux évaluateurs extérieurs. Nous maintenons l’anonymat des lecteurs et des auteurs. A l’aide de ces rapports de lecture, les coordinateurs du numéro rendent un avis sur la publication et décident des modifications à demander aux auteurs afin de pouvoir publier l’article.

Dans le cas de propositions trop éloignées de l’appel à contribution ou des exigences scientifiques de la revue, les coordinateurs se réservent le droit, en accord avec le comité de rédaction, de rendre un avis négatif sur la publication sans faire appel à une évaluation extérieure. Hormis ces exceptions, une réponse motivée et argumentée est transmise aux auteurs suite à la délibération du comité de lecture.

Nous demandons aux contributeurs de tenir compte des recommandations en matière de présentation indiquées sur la page suivante de notre site : http://traces.revues.org/index103.html

Les articles envoyés à la revue Tracés doivent être des articles originaux. L’auteur s’engage à réserver l’exclusivité de sa proposition à Tracés jusqu’à ce que l’avis du comité de lecture soit rendu. Il s’engage également à ne pas retirer son article une fois que la publication a été acceptée et que l’article a été retravaillé en fonction des commentaires des lecteurs.

NB : L’insertion d’images et de supports iconographiques est possible dans un nombre limité (Précisez-le dans votre déclaration d’intention).




  • [Athena] AAC Tracés n°31 - La méfiance, Camille Paloque-Berges, 04/07/2015

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