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athena - [ATHENA] Fwd: L’Open Access et les revues SHS de langue française

athena AT services.cnrs.fr

Objet : Histoire des techniques

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[ATHENA] Fwd: L’Open Access et les revues SHS de langue française


Chronologique Discussions 
  • From: Philippe Minard <philippe.minard AT ens.fr>
  • To: Diffusion Réseau HST <theuth AT listes.univ-rennes1.fr>, Diffusion-hist des techniques <athena AT services.cnrs.fr>
  • Subject: [ATHENA] Fwd: L’Open Access et les revues SHS de langue française
  • Date: Tue, 6 Oct 2015 12:17:51 +0200
  • Authentication-results: t2gpsmtp1.dsi.cnrs.fr (amavisd-new); dkim=pass header.i= AT gmail.com


---------- Message transféré ----------
De : Philippe Minard <philippe.minard AT ens.fr>
Date : 6 octobre 2015 12:15
Objet : L’Open Access et les revues SHS de langue française
À :


Pour alimenter le débat en cours sur la durée de la barrière mobile  pour les revues SHS

amitiés

Ph. Minard, EHESS et Paris 8.

---------- Message transféré ----------
De : Thomas Parisot <thomas.parisot AT cairn.info>
Date : 6 octobre 2015 12:05
Objet : [revues_shs] L’Open Access et les revues SHS de langue française
À : revues_shs AT groupes.renater.fr


Bonjour,

Parution d’une étude qui devrait intéresser les chercheurs, dans le cadre des discussions actuellement en cours :


Voici sa conclusion :

«  Sans dispositions spécifiques d’accompagnement, la mesure proposée par l’I.P.P. (la possibilité pour un auteur d’un article de sciences humaines et sociales émanant d’une recherche financée par des fonds publics de diffuser son texte en open access 12 mois après sa publication, même si il a cédé l’exclusivité des droits d’édition à une revue ou à un éditeur), mesure désormais préconisée par la C.P.U., Couperin et l’A.D.B.U. dans le cadre de la consultation sur le projet de loi « République numérique », pourrait avoir l’effet inverse de celui recherché (« favoriser le libre accès aux travaux de recherche publique »).

L’étude IDATE / Cairn Info montre, en effet, que son impact économique pourrait être catastrophique, non seulement pour le portail Cairn.info et les maisons d’édition de S.H.S., mais aussi pour les revues académiques de S.H.S. en langue française. Sans mesures d’accompagnement significatives et bien pensées pour financer autrement les coûts d’édition et de diffusion numérique, le risque est grand, en tout cas, de voir cette mesure entraîner rapidement la disparition de nombre de ces titres. D’où une grave remise en cause du rayonnement, en France comme à l’étranger, des travaux issus de la recherche française et donc, à terme, de cette recherche elle-même. Mais, en même temps, les avantages d’un modèle plus ouvert de diffusion des publications scientifiques sont évidents, et l’évolution partout dans le monde de la science – l’évolution vers une « science ouverte » – rend difficile le maintien, telle quelle, de la situation actuelle.

Pour « sortir par le haut » de cette situation, on pourrait par exemple envisager de recourir à un modèle « Platinum » consistant à voir les revues de S.H.S. financées « en amont », pour partie par le Ministère, pour partie par les établissements, dans le cadre d’un accord national, en échange de l’engagement des éditeurs de ces publications de les diffuser gratuitement sous forme électronique, sans aucune période d’embargo. Ceci aurait un coût relativement limité : de l’ordre de 8 millions d’euros par an (pour un peu plus de 400 revues de recherche S.H.S. diffusées sur le portail Cairn.info, à l’exception donc des revues professionnelles, revues de débat et revues d’intérêt général), 8 millions d’euros dont une partie significative – sans doute de l’ordre de la moitié – serait compensée par une baisse des dépenses d’acquisition des bibliothèques. Mais, au-delà même de ces questions budgétaires, la mise en place éventuelle de ce modèle soulève de nombreuses questions si l’on veut éviter tout effet pervers ou tout effet de bord indésirable.

Un travail commun associant toutes les parties (auteurs, responsables de revues, éditeurs, agrégateurs, bibliothécaires, responsables d’établissements et pouvoirs publics) doit donc être engagé urgemment et des études indépendantes réalisées pour examiner la faisabilité et les modalités éventuelles d’implémentation d’un tel modèle. Il s’agit aussi de penser, de façon concertée, les conditions de la migration, le cas échéant, vers ce modèle « Platinum » ou vers un modèle alternatif (application à court terme d’une « barrière mobile » raisonnable, mise en place de mesures d’accompagnement, etc.) de façon à pouvoir concilier diffusion la plus large possible des savoirs, maintien d’un travail éditorial de qualité, indépendance des revues et des auteurs, et pluralisme des acteurs. » 







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