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athena - [ATHENA] seminaire Lumiere seance du 4 novembre

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Objet : Histoire des techniques

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[ATHENA] seminaire Lumiere seance du 4 novembre


Chronologique Discussions 
  • From: dymfau2 <dymfau2 AT orange.fr>
  • To: athena <athena AT services.cnrs.fr>
  • Subject: [ATHENA] seminaire Lumiere seance du 4 novembre
  • Date: Mon, 26 Oct 2015 22:58:56 +0100 (CET)

 

Rappel

La troisième année du séminaire « Histoire de la lumière » débute le mercredi 4 novembre à 14h30 à l’université Paris-Diderot (Paris 7), Immeuble Condorcet, 4 rue Elsa Morante, salle Rothko (412 B).

Accès : Métro : Ligne 14, RER C, station : Bibliothèque François Mitterrand ; Bus : 62, 89, 325, 64 / Stop : Avenue de France.

Nous vous invitons à venir écouter Scott Walter (Nantes), et Pierre Lauginie (Orsay).Voir le programme complet sur

http://www.sphere.univ-paris-diderot.fr/spip.php?article742

 

Scott Walter (Centre François Viète, Université de Nantes)

Les voyages d'Alfred A. Robb :

De l'effet Zeeman à la géométrie optique du mouvement

Le physicien Alfred A. Robb (1873-1936) n'est pas réputé pour ses voyages, alors qu'il en a fait plusieurs dans sa carrière. Je mets en avant deux types de voyages. D'abord, il y a les déplacements de sa personne, de sa ville natale de Belfast, à St. Johns College, Cambridge, à l'Université de Göttingen, et de nouveau à Cambridge, au laboratoire Cavendish dirigé par J.J. Thomson. Ensuite, et en rapport avec le premier type, il y a les voyages de l'esprit, en partant de la dynamique de Routh enseignée à Cambridge, vers les théories électroniques de Larmor, Lorentz et J.J. Thomson, à la théorie de l'effet Zeeman de Woldemar Voigt, jusqu'aux théories de la relativité d'Einstein, Poincaré, et Minkowski. Je montrerai alors comment l'axiomatisation de l'espace de Minkowski par Robb est issue de ces voyages.

 

 

Pierre Lauginie (GHDSO-EST, Université Paris Sud, Orsay)

De l’Épistémologie à la Métrologie : Foucault et le miroir tournant. Un expérimentateur, un appareil, deux finalités

 

Léon Foucault réalise en 1850 et en 1862, avec le « miroir tournant » deux expériences à finalités très différentes : en 1850, il met au point un dispositif à miroir tournant en vue de discriminer entre deux modèles de la structure de la lumière. Il conclut au rejet du modèle corpusculaire tel que conçu à l’époque et conforte la suprématie du modèle ondulatoire classique. En 1862, répondant à une demande de l’Astronomie, il adapte le même dispositif de base en vue d’une expérience précise de Métrologie : la mesure absolue de la vitesse de la lumière dans l’air.

 

Le contexte historique et épistémologique de chacune de ces expériences sera examiné. D’une part, en 1850, suite à une proposition d’Arago remontant à 1838, il s’agit de trancher « définitivement » entre modèle corpusculaire classique, et modèle ondulatoire classique lui aussi (i.e. avec éther) en comparant la vitesse de la lumière dans l’air et dans l’eau, sans mesure absolue. D’autre part, la première mesure terrestre de la vitesse de la lumière dans l’air par Fizeau en 1849 par la méthode de la roue dentée, indépendante de l’Astronomie, avait inauguré une ère nouvelle : il s’agit de l’application potentielle de la vitesse de la lumière à la mesure des distances astronomiques, immédiatement comprise par Arago. En 1861, Le Verrier demande à Foucault une détermination précise de cette vitesse en vue de corroborer ses calculs de distances astronomiques, mesure que Foucault réalise brillamment en 1862.

Nous examinerons les contraintes du système à miroir tournant, puis les adaptations, améliorations et innovations apportées par Foucault à son dispositif afin de passer des exigences d’une expérience qualitative à portée épistémologique d’une part (1850), à celles d’une expérience précise de métrologie (1862) d’autre part. La postérité du miroir tournant sera examinée jusqu’à la magnifique mesure de Michelson en 1926-1927 avec une distance entre miroirs portée à 35 km, qui demeurera la référence jusqu’à la mise en œuvre des méthodes de cavité résonante après la seconde guerre mondiale.

Les modalités de ces deux grandes catégories d’expériences seront discutées : d’une part, établir, justifier, illustrer une loi, discriminer entre des modèles ou des théories ; ou bien, d’autre part, déterminer de manière aussi précise que possible une constante physique. Foucault, avec le même dispositif de base, s’illustre dans l'ensemble des deux champs.

 

http://www.sphere.univ-paris-diderot.fr/spip.php?article742

 

Attachment: 2015_10_12_ Seminaire Histoire de la Lumiere (26 oct simple).pdf
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  • [ATHENA] seminaire Lumiere seance du 4 novembre, dymfau2, 26/10/2015

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