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Subject: Histoire des techniques
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- From: "Christiane Demeulenaere" (christiane.demeulenaere AT gmail.com via athena Mailing List) <athena AT services.cnrs.fr>
- To: Diffusion-hist des techniques <athena AT services.cnrs.fr>
- Subject: [ATHENA] Fwd: AAC Les arsenaux de marine (1600-2000)
- Date: Mon, 7 Dec 2015 19:08:59 +0100
- Authentication-results: t2gpsmtp1.dsi.cnrs.fr (amavisd-new); dkim=pass header.i= AT gmail.com
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De : H-France <h-france AT lists.uakron.edu>
Date : 7 décembre 2015 à 09:34
Objet : AAC Les arsenaux de marine (1600-2000)
À : H-France <h-france AT lists.uakron.edu>
Colloque international organisé par l’IUF et le CEMMC
International
Conference organised by the IUF and CEMMC
De : H-France <h-france AT lists.uakron.edu>
Date : 7 décembre 2015 à 09:34
Objet : AAC Les arsenaux de marine (1600-2000)
À : H-France <h-france AT lists.uakron.edu>
Madame, Monsieur,
Le CEMMC, en partenariat avec l'IUF, organise à Bordeaux, du 19 au 22 octobre 2016, un colloque international sur :
Les arsenaux de marine (vers 1600-vers 2000).
Vous trouverez ci-dessous l'argumentaire (version française et anglaise).
Les propositions de communication sont à retourner à Caroline Le Mao (carolinelemao AT yahoo.com) avant le 15 janvier 2016.
Elles se composeront d'un titre, d'un résumé de 3000 mots et d'un CV de l'auteur. Les modalités pratiques d'organisation sont précisées en fin d'argumentaire.
Bien cordialement
Caroline LE MAO
MCF Histoire Moderne
Université de Bordeaux Montaigne
CEMMC - IUF
0556947218
Appel à communication
Les arsenaux de Marine (c. 1600-c. 2000)
Colloque international organisé par l’IUF et le CEMMC
dans le cadre de l’axe « Modèles urbains, modèles d’urbanité, XVIe-XXe
siècle » Université
Bordeaux Montaigne
« C’est un enclos où est compris un port de mer
appartenant au gouvernement, où il tient ses vaisseaux et tout ce qui est
propre à les construire, à les conserver, à les armer, les désarmer, les
radouber ». C’est ainsi qu’en 1783, l’Encyclopédie méthodique de Marine
définit l’arsenal, avant de préciser qu’ « on sent que la régie de toutes
les opérations d’un arsenal, son administration, la comptabilité des richesses
immenses qu’il renferme, sont un objet d’une extrême importance ».
Conscients de cette ‘extrême importance’, les historiens se sont de longue date
intéressés à ces établissements, car
étudier l’arsenal, c’est comprendre la préparation de la guerre, thème
conducteur et transversal de l’historiographie navale. Cette entité se prête en
outre à une « histoire totale », à la fois économique, sociale,
financière, technologique, industrielle, géographique, stratégique, maritime…
Les arsenaux de Marine sont donc désormais bien connus, et leur étude a la
plupart du temps été conduite dans le cadre de grandes thèses, chaque établissement
ayant trouvé « son » historien. Il est donc aujourd’hui possible de
dépasser cet éclatement monographique pour croiser les exemples français et les
confronter à leurs homologues européens, et pour proposer, dans le cadre de
cette rencontre, une lecture transversale de l’histoire des arsenaux, à partir
de quelques thèmes qui nous semblent particulièrement porteurs.
Quelques
axes de recherche seront privilégiés :
-
L’arsenal de Marine, entre
guerre et paix.
Les études sur les arsenaux ont montré que ces espaces sont caractérisés par
une violente irrégularité des rythmes : lieux grouillants et saturés à la
veille du départ des grandes escadres, ils doivent faire face à une atonie
économique lorsque, la paix revenue, il faut renvoyer une partie du personnel.
On portera donc un intérêt particulier tant à l’armement qu’au désarmement.
Comment faire converger vers un même point, et au bon moment, des flux
matériels et humains, qu’il s’agisse des équipages ou des ouvriers
qualifiés ? Quelles sont alors les aires d’attraction socio-économiques de
l’arsenal ? Comment assurer, au sein de cet espace, la vie de ces milliers
de personnes pendant plusieurs semaines, avec ce que cela suppose de problèmes
sociaux et logistiques ? Cœur de l’effort naval, l’arsenal peut aussi être
au centre des affrontements, notamment en tant que cible. Dès lors, comment
fait-il face, pour se préparer, se défendre ? comment s’intègre-t-il dans
les stratégies navales ? Cette thématique nous conduira à porter une
attention particulière aux arsenaux établis dans les territoires coloniaux mais
aussi à poser le problème de la force navale projetée. Comment maintenir le
potentiel opérationnel lorsque l’on ne dispose pas d’arsenal hors métropole, ou
proche des zones de combat ? quelles sont les solutions alternatives mises
en place ? Lorsque les flottes reviennent, comment s’opère le désarmement
des vaisseaux, le retour des équipages dans leur port d’attache, la reddition
des comptes ? à plus long terme, lorsqu’un conflit se termine, que faire
de la flotte en temps de paix, alors que les fonds sont souvent drastiquement
réduits ? Comment entretient-on, souvent artificiellement, la vie
économique de l’arsenal ? qu’en est-il de la sauvegarde d’un savoir-faire,
qu’il s’agisse des techniques de fabrication ou de navigation, mais aussi du
savoir-faire « administratif » (gestion des flux, maîtrise des
réseaux de fournisseurs, des procédures administratives de contrôle…) ? Si
l’on élargit la focale, en examinant ces thèmes non plus à partir l’arsenal,
mais depuis le centre du pouvoir, depuis la société ou le pays en général, on
essaiera de prendre la mesure de la place des arsenaux dans la politique navale
et maritime du royaume. Comment justifier de consacrer de l’argent aux
arsenaux, en particulier en période de paix, alors que leur utilité devient
moins évidente ? Ces périodes de paix peuvent-elles être des temps de
reconversion ? L’arsenal peut-il se voir confier d’autres missions, en
lien par exemple avec le commerce, ou la sécurité maritime ? ses bâtiments
et équipements peuvent-ils être affectés à d’autres emplois ? peut-on
parler d’une « politique des arsenaux », qu’elle soit économique,
sociale ou géostratégique ?
-
L’arsenal de Marine au sein de
l’appareil d’État.
L’arsenal de Marine est un élément essentiel du complexe militaro-industriel,
ce qui suppose une stricte dépendance vis-à-vis du pouvoir central, qui peut
revêtir des formes différentes selon les pays et les périodes. On s’intéressera
donc aux problématiques de « gouvernance ». Comment ces espaces
stratégiques sont-ils encadrés par l’état, dans la mesure où s’y posent des
problèmes particuliers (risque d’espionnage, de sabotage) et où les problèmes
classiques revêtent une importance particulière (« émotions »,
grèves, conflits sociaux) ? en l’espèce, une attention particulière sera
portée aux rapports entretenus entre les arsenaux coloniaux et les autorités
métropolitaines. Par ailleurs, le pouvoir central est-il le seul décisionnaire,
ou peut-on discerner l’influence d’autres groupes de pression, qu’il s’agisse
de lobbies économiques ou de contre-pouvoirs locaux ou régionaux ?
Dans le cas de la France moderne, Daniel Dessert a pu insister sur le rôle
essentiel de l’intendant de Marine, véritable « proconsul naval ». Si
le rôle et la carrière de ces hommes sont relativement bien connus, il serait
pertinent de les confronter à leurs homologues européens, pour comparer leurs
formations et leurs cursus, leurs compétences et leur autorité. Pour mieux cerner
leur place, on s’intéressera aux rapports qu’ils entretiennent avec leurs
supérieurs (souverains, ministres…) et leurs subordonnées mais avec ceux qui
peuvent être leurs égaux ou leurs rivaux (officiers militaires, administration
civile, pouvoirs urbains) et aux modalités d’administration.
-
Financer et approvisionner les
arsenaux. Les
arsenaux furent probablement les premières formes de concentration industrielle
de l’époque moderne, ce qui a supposé des moyens considérables, financiers,
matériels, humains. Il ne s’agira pas seulement de voir comment on a pu trouver
– ou pas – les moyens de financer les arsenaux, et comment s’est fait l’effort
sur le long terme, mais aussi de comprendre comment, concrètement, il a été
possible – ou pas – d’apporter l’argent là où il y en avait besoin et en temps
voulu. Comment, administrativement, se gère un « budget » qui peut
doubler voire tripler en période de guerre, en l’espace de quelques mois ?
quelles sont, à l’inverse, les solutions adoptées lorsque l’argent vient à
manquer ? en outre, pour assumer leur mission de construction navale et de
radoub et armement des flottes, les arsenaux ont dû faire converger vers leurs
magasins des quantités considérables de matières premières et de produits
semi-finis, mis ensuite en œuvre dans les ateliers. On examinera les modalités
concrètes de ces flux logistiques, les réseaux économiques qu’ils supposent,
leur déploiement à l’échelle locale, régionale, nationale voire mondiale, leurs
modifications dans le temps. Les arsenaux ont-ils contribué à modeler voire
transformer la géographie économique, par la prospection et l’exploitation de
nouvelles ressources, l’aménagement des voies de communication ? Comment
s’opère l’articulation entre l’arsenal et le tissu industriel lointain, en
particulier lorsqu’il s’agit d’acheminer des fabrications aussi lourdes que des
ancres, des canons ou, plus tard, des pièces de cuirassés ?
-
L’arsenal, un monde en
soi ? Dans
le cas français, l’arsenal est souvent considéré comme une ville dans la ville.
Espace clos, en théorie strictement séparé de la ville, il abrite une
population très spécifique : composition socioprofessionnelle atypique
(forte présence des militaires, du personnel administratif, d’ouvriers
qualifiés), ampleur des phénomènes migratoires dont le rythme suit celui de
l’activité de l’arsenal. Il faudra donc s’intéresser à la vie au sein de cet
arsenal, envisager les conditions de vie et de travail, les affrontements et
les modes de régulation de ce « vivre-ensemble », comprendre si les villes
arsenaux développent une culture et une identité originales, marquées par le
poids de la guerre et du contrôle étatique, l’adaptation à la présence
militaire, le sentiment du risque… Il semble aussi nécessaire de poser la
question du rapport à l’environnement. Dans un port, comment coexiste l’arsenal
avec les autres activités (ports de commerce, de pêche, voire de
plaisance) ? On examinera aussi les rapports complexes qui lient la ville
à l’arsenal, qui est tout à la fois un dévoreur d’espaces et un pourvoyeur d’emplois,
un lieu en théorie fermé mais qui accueille chaque matin des flots de
travailleurs.
-
Les arsenaux entre adaptation
et reconversion.
À toutes les époques, se sont posés pour les arsenaux les problèmes de
compétitivité, ou du moins d’adéquation aux missions confiées. Dans le cas
français, Le Havre perd rapidement sa vocation initiale, tandis que
Rochefort, en raison des problèmes de navigabilité de la Charente, voit
régresser son rôle dans les constructions navales. Dès lors, comment les arsenaux
se transforment-ils pour s’adapter aux missions qui leur sont confiées et
quelles en sont les conséquences (modification du bâti, des infrastructures,
notamment portuaires, spécialisation ou réorientation économique…) ? Dans
quelle mesure sont-ils eux-mêmes les moteurs de ce changement ? Cette
question conduit à envisager leur rôle dans le domaine des innovations, qu’il
faut considérer sur tous les plans (innovations dans l’organisation du travail,
les techniques de transport, de stockage, de construction, d’armement et de
radoub, de navigation, la conservation des aliments, la médecine, la
pharmacopée, la chirurgie, les jardins botaniques…) Et lorsque l’arsenal échoue
et cesse d’en être un, quel est l’avenir de ces espaces ? On portera ainsi
un intérêt particulier aux crises de reconversion, notamment à l’époque
contemporaine, avec leurs implications sociales, économiques et paysagères
(friches industrielles, atonie de la ville, crise des sous-traitants,
reclassement des ouvriers, baisse de population…). On envisagera aussi les
voies de la reconversion. La récente épopée de l’Hermione, la transformation de la corderie royale de Rochefort en
un espace muséal et les multiples manifestations associées montrent que la
reconversion touristique peut être une option. La question patrimoniale se pose
aussi, pour ces arsenaux, dans un cadre contraint et atypique. Nés d’une
décision politique, ils sont pour plusieurs créés ex nihilo. Ils ont fait
l’objet d’investissements considérables, qui ont laissé des bâtiments
imposants, qui ont permis des prouesses techniques et la réalisation d’ouvrages
d’art souvent uniques en leur genre, selon des plans d’ensemble, plus ou moins
modifiés ensuite, mais qui sont extrêmement instructifs tant sur le plan
urbanistique que sur les logiques d’organisation du travail. Il y a donc là
tout un patrimoine architectural et industriel, plus ou moins facilement
valorisable. Mais en regard, ces arsenaux, cibles potentielles, ont subi au fil
du temps des destructions (bombardements, explosions accidentelles) et
modifications pour s’adapter aux nouvelles contraintes de leur fonction, et
ceux qui sont encore en activité obéissent aujourd’hui à des impératifs
géostratégiques peu compatibles avec une vocation touristique. On s’intéressera
donc aux modalités actuelles de reconnaissance et de valorisation de ce
patrimoine, qu’il soit architectural ou industriel.
On
accueillera favorablement les études comparatives et les communications portant
sur les arsenaux de l’espace européen au sens large, en incluant les
prolongements coloniaux.
Informations
pratiques :
Date
et lieu du colloque : 19 au 22 octobre 2016, Bordeaux.
Comité
scientifique : Olivier Chaline, Philippe Chassaigne, Michel Figeac,
Caroline Le Mao, Amelia Polonia, Jean-Pierre Poussou.
Date
limite de remise des propositions : 15 janvier 2016. Réponse
transmise au 28 février.
Modalités
de soumission : chaque proposition sera accompagnée d’un CV du communicant
de 2 pages maximum et d’un résumé de 3 000 signes.
Langues
du colloque : français, anglais
Logistique :
l’hébergement sera assuré par l’organisateur, la prise en charge des frais de
déplacement fera l’objet d’un accord de gré à gré entre l’organisateur et le
communicant.
Présentation :
le temps de parole accordé sera de 20 minutes. Il sera demandé aux communicants
de réaliser un PowerPoint en anglais, reprenant les principaux thèmes de leur
intervention, afin de faciliter les échanges. Les actes du colloque feront
l’objet d’une publication. La longueur des articles sera de 35 000 signes,
notes et espaces compris.
Call for Papers
Naval Arsenals (c. 1600-c. 2000)
International
Conference organised by the IUF and CEMMC
within the framework of the research programme "Urban models, models of
urbanity, 16th c – 20th c.",
University Bordeaux Montaigne, FRANCE
"It is an enclosure within which is contained a
sea port belonging to the government, where it has its ships and everything
needed to build them, to maintain them, to arm fit them out them, to disarm strip
them and to repair them." Thus, in 1783, the Methodological Encyclopaedia
of the Navy defined an arsenal, before specifying that "it is felt that
the regulation of all the operations of an arsenal, its administration, the
accounting of the immense riches that it contains, are all objects of major
importance." Historians have been conscious of this "major
importance" and for some time now have been interested in these
establishments, for to study the arsenal is to understand the preparation made
for war, a common and transversal thread of naval historiography. This unit
also lends itself to "total history", that is simultaneously
economic, social, financial, technological, industrial, geographical,
strategic, maritime ... Naval arsenals are therefore well known and the study
of them has mostly been carried out within the framework of major theses, each
institution having found "its" historian. Thus it is possible today
to go beyond this monographic division in order to compare French examples and
then to contrast them with their European equivalents and to propose, in the
context of this conference, a transversal reading of the history of arsenals,
beginning with a few themes which seem to us to be particularly rich.
A few lines of research will be of particular
interest.
-
The Navy arsenal, between war and peace.
Studies made of arsenals show that these spaces are characterised by violent
irregularity in their rhythm of life: places that were teeming and overcrowded
just before the departure of a major squadron would then have to face the
economic doldrums when peace was established and many people had to be laid
off. Special interest will therefore be paid to arming fitting out as well as
disarming stripping vessels. How was it possible to make a flow of materials
and people, whether crew members or skilled workers, converge in the same place
at the right time? What were the attractive socio-economic areas hinterlands of
the arsenal? Within that space, how was it possible to ensure that thousands of
people could live for several weeks at a time, with all the social and
logistics problems that that entailed? The arsenal was at the heart of the
Navy's efforts but it could also be the site of confrontations and in
particular it could be a target. With that in mind, how should it face such a
challenge of being always prepared and able to defend itself? How was it
integrated into naval strategies? This issue will lead us to pay particular
attention to those arsenals established in colonies and also to question the
image of the naval strength that was thus projected? How could operational potential
be maintained when there was no arsenal available outside metropolitan
territory or close to combat zones? When the fleets returned how were the
vessels disarmed, how did the crews reintegrate into their home ports, and what
about the submission of accounts? Over the longer term, when a war was over,
what was to be done with a fleet in peace time when funds were often
drastically cut? How was life sustained, often in an artificial manner, in
arsenals? What about the safeguarding of skills, whether they were in
construction and navigation or else in administrative competence (management of
flows, control of the network of suppliers, administrative procedure for checking
and control...)? If we broaden our gaze by examining these not from the
perspective of the arsenal but from that of the central powers, society or the
country in general, we can try to understand the place that arsenals held in
the kingdom's naval and maritime policies. How could money spent on arsenals be
justified in particular in peacetime, when their usefulness was becoming much
less obvious? Could periods of peace be turned into periods of reconversion?
Could the arsenal take on other missions, linked, for example, to trade or
maritime safety? Could different uses be made of the boats and their fittings?
Is it possible to talk of "a policy for arsenals", whether it was
economic, social or geostrategic?
-
The Navy arsenal at the heart of the state apparatus? The Navy arsenal is a vital element in the military-industrial complex which
supposes strict dependency on central power which might take different forms at
different times in different countries. We are therefore interested in
questions of "governance". How were these strategic spaces considered
by the state seeing that they were the site of particular problems (risk of
spying or sabotage) and where classic problems took on a particular importance
("feelings", strikes, social conflicts)? In these cases, particular
attention will be paid to the relations between colonial arsenals and the
metropolitan authorities. Moreover, is the central power the only
decision-maker or can we identify the influence of other pressure groups,
whether they were economic lobbies or local and regional counter-powers? In the
case of modern France Daniel Dessert has insisted on the essential role played
by the Navy Intendant, a veritable "naval proconsul". If the roles
and the careers of these men are relatively well known, it would nevertheless
be pertinent to compare them to their European counterparts to examine their
training and their career paths, their skills and their authority. In order to
better identify their place, we will consider their relations with their
superiors (sovereigns, ministers ...) and their subordinates and also with
those who would be their equals or their rivals (military officers, civil
administration, urban powers) as well as their relation to administrative
methods.
-
Financing and supplying the arsenals. Arsenals
were probably the first kind of industrial concentration of the modern age, which
supposes considerable financial, material and human means. It is not just a
question of seeing how the means of financing an arsenal were found - or not -
and how this effort was maintained over the long term but also of understanding
how, in real terms, it was possible - or not- to transport the money in time
there where it was needed.
How, administratively speaking, could a budget be managed when it might
double or triple in the space of a few months in time of war? On the other hand,
what are the solutions to be adopted when the money runs out? Moreover, besides
carrying out their mission of naval construction and for repairing and fitting
out ships how did arsenals manage to get into their stores the vast quantities
of raw materials and half-finished items which would be completed in their
workshops? We will study the concrete methods of controlling these logistical
flows, the economic networks that they imply, their deployment on local,
regional, national and even international level and the way they changed over
time. Did arsenals help towards remodelling or even transforming economic
geography by prospecting and exploiting new resources and improving means of
communication? How did the exchanges between the arsenal and distant industrial
sites operate, in particular when it was a questions of transporting very heavy
pieces such as anchors, cannons, or later on, components for battleships?
-
The arsenal, a world apart? In France, the arsenal is often considered as a town within a town. A
closed space, theoretically separate from the town and home to a very specific
population: an atypical socio-professional composition (a large number of
military personnel, administrative staff, skilled workers), and heightened
migration patterns which followed the rhythm of the arsenal's activity. We
therefore need to take an interest in the life that went on inside the arsenal
to envisage living and working conditions, confrontations and the ways of
regulating this "co-habitation", trying to understand whether arsenal
towns developed original cultures and identities, marked by the impact of war
and state control, adapting to military presence, the feeling of risk ... It
also seems necessary to put the question of the relation with the environment. In
a port, how does an arsenal exist alongside other activities (the commercial
port, the fishing industry and even pleasure boats)? We will also examine the
complex relations which link the town and the arsenal which both occupied a lot
of space but also supplied employment, a place which in theory was closed but
which opened up every morning to floods of workers.
-
Arsenals caught between adaptation and reconversion. Whatever the period, for arsenals the question has always been one of
competitivity or at least one of meeting the missions imposed on it. In the
case of France, Le Havre rapidly lost its initial vocation while Rochefort saw
its shipbuilding role regress because of problems in navigating the Charente
river. From that point on, how do arsenals transform themselves to adapt to the
missions to which they are assigned and what are then the consequences
(modification of the built environment, infrastructures, especially in the
port, specialisation or economic reorientation ...)? How far are they themselves
the drivers of these changes? This question leads us to consider their role in
the field of innovations, which should be envisaged from every point of view
'innovations in the organisation of work, fitting out and maintenance,
navigation, storage of foods, medicine, pharmacy stores, surgery, botanic
gardens ...). And when the arsenal fails or ceases to be an arsenal, what does
the future hold for these spaces? We shall be particularly interested in the
crises of conversion, especially in contemporary times, with their social and
economic implications as well as those concerning the landscape (industrial
wastelands, loss of vitality in the town, crisis for subcontractors, decline in
population ...). We can also reflect on the ways that conversion works. The
recent story of the Hermione, the
transformation of the royal ropeworks at Rochefort into a museum space and the
multiple events now associated with it demonstrate that a tourist-focussed
conversion can be an option. For these arsenals, the question of heritage also
arises in a constrained and atypical setting. Born of a political decision,
many of them were built from scratch. They were the object of vast expenditure
and have left behind some very imposing buildings, they were the setting for
technical feats and home to constructions that were often unique pieces,
according to the plans made for the whole, which have been modified, more or
less, since that time but these plans are extremely instructive not just from
the point of view of urban planning but also as far as the logic behind the
organisation of work is concerned. Therefore they contain an architectural and
an industrial heritage which can be easily exploited, more or less. But these
arsenals were also potential targets and over time have been subjected to
different kinds of destruction (bombing, accidental explosions) and
modification to adapt them to the requirements of their new function, and those
which are still active today respond to geostrategic logics which are not
really compatible with a tourism vocation. We shall therefore take an interest
in the current ways in which this heritage is recognised and valorised, whether
it be architectural or industrial.
We are
interested in receiving comparative studies and any proposals on arsenals in Europe,
in its widest sense and including colonial examples.
Practical
Information:
Date
and venue : 19 to 22 October 2016, Bordeaux.
Scientific
committee: Olivier Chaline, Philippe Chassaigne, Michel Figeac, Caroline Le
Mao, Amelia Polonia, Jean-Pierre Poussou.
Deadline
for proposals: 15 January 2016. Reply by 28 February.
How to
submit a proposal: each proposal will consist of a summary (max. 3,000
characters) and a CV of the author (max. 2 pages).
Languages:
French, English
Logistics:
Accommodation will be at the organisers' expense; transport costs will be
subject to agreement between the organisers and the speaker.
Presentation:
each speaker will have 20 minutes. Speakers will be asked to prepare a
PowerPoint in English giving the main themes of their presentation in order to facilitate
discussion. The proceedings of the conference will be published. The length of articles
included in this publication will be 35,000 characters, including punctuation
and spaces.
--
Christiane Demeulenaere-Douyère
- [ATHENA] Fwd: AAC Les arsenaux de marine (1600-2000), Christiane Demeulenaere, 12/07/2015
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