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athena - [ATHENA] Précision 14 avril J.R.Bertomeu-Sánchez / Savoirs opératoires de la matière-CAK

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Objet : Histoire des techniques

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[ATHENA] Précision 14 avril J.R.Bertomeu-Sánchez / Savoirs opératoires de la matière-CAK


Chronologique Discussions 
  • From: "Patrice Bret" (patrice.bret AT yahoo.fr via athena Mailing List) <athena AT services.cnrs.fr>
  • To: Theuth Theuth <theuth AT listes.univ-rennes1.fr>, Diffusion-hist Des Techniques <athena AT services.cnrs.fr>
  • Subject: [ATHENA] Précision 14 avril J.R.Bertomeu-Sánchez / Savoirs opératoires de la matière-CAK
  • Date: Mon, 11 Apr 2016 14:58:10 +0000 (UTC)
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Séminaire
« Les savoirs opératoires de la matière de la Renaissance à l’industrialisation »

Séance co-organisée avec le Club d’histoire de la chimie (CHC-SCF),




Nota : Contrairement à ce que semblaient indiquer le titre et le résumé anglais que nous avons diffusés, José Ramón Bertomeu-Sánchez aura l'amabilité de présenter sa communication en français.


Jeudi 14 avril 2016, de 14h à 17h
Centre Alexandre Koyré (27, rue Damesme, 75013 Paris, salle de séminaire, 5e étage)


José Ramón Bertomeu-Sánchez (Université de Valence, Espagne/IHMC)
Chimie, médecine et crime : l'arsenic dans la France du dix-neuvième siècle

Discutante, Nathalie Jas (INRA/RiTME)


Résumé : Ma présentation étudiera le mouvement des poisons à travers différentes cultures populaires, médicales et juridiques dans la France des années 1830 et 1840. Les poisons comme l'arsenic étaient des matières communément employées dans la vie quotidienne pour divers usages dans l'agriculture et l'industrie. Ils étaient également des acteurs fréquents dans la littérature et les contes populaires, les pièces de théâtre et autres formes de la culture populaire. Parallèlement, ils étaient à la fois objets et outils d'enquête en médecine et en science. D'un point de vue juridique, les poisons étaient des outils du crime pour accomplir des meurtres silencieux, qu'il était difficile de prouver au tribunal. Le témoignage des témoins ordinaires était sans objet du fait de la nature secrète des empoisonnements, aussi les juges avaient-ils souvent recours à l'avis d'experts en médecine et en analyse chimique. Stimulée par des situations inattendues et des questions soulevées par des énigmes, la recherche toxicologique s'est développée au XIXe siècle à l'occasion des enquêtes criminelles liées aux procès pour empoisonnement.
Outre ses usages criminels, l'arsenic était employé dans beaucoup d'autres activités : pigment de papier-peint, embaumement, agriculture, dératisation, traitements vétérinaires, médicaments, etc. Je suis les traces de l'arsenic dans ces différents contextes au cours de la première moitié du XIXe siècle. Je remarque sur sa nature élusive pour la couleur, le goût et l'odeur, et l'enchevêtrement entre l'identité ambigue de l'arsenic et les diverses méthodes pour repérer les poisons minéraux dans les années 1830. Ces méthodes produisaient différents formes de preuves visuelles et matérielles qui étaient employées avec plusieurs objectifs dans les laboratoires, académies, salons et tribunaux. Une attention particulière sera portée aux nouvelles techniques chimiques de haute sensibilité, comme le test de Marsh, mais je soulignerai aussi la persistance d'anciennes méthodes qui étaient employées dans divers contextes, parfois avec des objectifs différents. Enfin, je décrirai comment des controverses d'experts ont émergé des procès pour empoisonnement, circulant dans les journaux, la littérature et les autres formes de la culture populaire. Je montrerai que ces mouvements étaient multidirectionnels et ont posé aux toxicologues de nouveaux défis dans les tribunaux.


Contacts
Marie Thébaud-Sorger (CNRS/CAK): Marie.THEBAUD-SORGER AT cnrs.fr
Patrice Bret (CAK):  patrice.bret AT yahoo.fr

Programme du séminaire : http://techniqcak.hypotheses.org







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