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athena - [ATHENA] Invitation soutenance de thèse 2/2/2018 – Sciences de la musique sans frontières ?

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Objet : Histoire des techniques

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[ATHENA] Invitation soutenance de thèse 2/2/2018 – Sciences de la musique sans frontières ?


Chronologique Discussions 
  • From: MAYAUD Isabelle <ISABELLE.MAYAUD AT cnrs.fr>
  • To: "athena AT services.cnrs.fr" <athena AT services.cnrs.fr>
  • Subject: [ATHENA] Invitation soutenance de thèse 2/2/2018 – Sciences de la musique sans frontières ?
  • Date: Tue, 30 Jan 2018 09:58:28 +0000
  • Accept-language: fr-FR, en-US


Bonjour à tou·te·s,

 

J’ai le plaisir de vous inviter à la soutenance de ma thèse de sociologie qui s’intitule :

 

Sciences de la musique sans frontières ?

Contribution à une sociologie du processus de primitivisation

 

 

 

La soutenance aura lieu le vendredi 2 février 2018 à partir de 9h45 sur le site Pouchet du CNRS (salle des conférences, 59-61 rue Pouchet, 75017, métro Brochant ou Guy Môquet). 

 

Le jury est composé de :

M. Estebán Buch, Directeur d’études, EHESS, CRAL (rapporteur)

M. Vincent Dubois, Professeur de science politique, Université de Strasbourg, SAGE (rapporteur)

Mme Jacqueline Eidelman, Conservatrice générale du patrimoine, Ministère de la Culture, Direction générale des patrimoines (examinatrice)

M. Laurent Jeanpierre, Professeur de science politique, Université Paris 8, CRESPPA (directeur)

M. Arnaud Saint-Martin, Chargé de recherche en sociologie, CNRS, CESSP (examinateur)

Mme Emmanuelle Sibeud, Professeure d’histoire contemporaine, Université Paris 8, IDHES (examinatrice)

 

 

La soutenance sera suivie d’un pot auquel vous êtes chaleureusement convié·e·s. Afin d’en faciliter l’organisation, je vous serais reconnaissante de m’informer de votre présence.

 

 

Bien cordialement,

Isabelle Mayaud

 

 

 

 

Résumé

 

Cette thèse analyse la division moderne des domaines des sciences de la musique et la hiérarchisation des répertoires musicaux qui lui est corrélative. La recherche s’appuie sur une enquête socio-historique menée à partir du cas français et sur plusieurs sources courant du début du XVIIème au milieu du XXème siècle. Elle mobilise des ressources manuscrites et imprimées (documents administratifs, archives savantes et muséales, actes de congrès et autres imprimés issus des Expositions universelles, archives du secteur de l’édition, pièces documentant la collecte et la conservation d’instruments de musique, de chansons et d’enregistrements sonores) qui sont traitées à l’aide de plusieurs méthodes (analyse lexicale, sociologie des textes, bases de données, ethnographie historique).

L’enquête met en lumière une configuration de patrimonialisation de la musique pilotée par l’État-nation français, qui participe d’un processus de longue durée de différenciation du social par la musique. Des opérations de collecte et de conservation des objets de musique sont impulsées par le Second Empire et confortées par la Troisième République. Elles concourent à assigner certains répertoires, portés par des populations vivantes, à une anhistoricité – un en-deçà de l’histoire. Ceux-ci sont distingués d’un répertoire « moderne » dont l’histoire comparée de la musique puis la musicologie s’attachent à décrire les progrès. Ce partage est analysé comme un système de domination symbolique institué par plusieurs administrations (Instruction publique, Commerce et Industrie, Beaux-Arts, Colonies), produit et reproduit par différent·e·s agent·e·s mandaté·e·s par l’État (Professeur·e·s, académicien·ne·s, conservateurs et conservatrices, dirigeant·e·s territoriaux). Les répertoires primitivisés au cours de la seconde moitié du XIXème siècle sont regroupés sous l’appellation générique de « musiques de la tradition » et constitués dans un second temps en objets de prédilection d’un domaine disciplinaire – l’ethnomusicologie – qui émerge entre 1950 et 1960.

Considérés comme légitimes durant plusieurs décennies, ces différenciations savantes sont aujourd’hui interrogées par les praticien·ne·s de ces domaines. En historicisant l’émergence du couple oppositionnel primitif/civilisé sous-jacent aux divisions des sciences de la musique et des répertoires musicaux, cette thèse voudrait contribuer à nourrir ces débats contemporains.

 

Mots clés : différenciation savante ; ethnomusicologie ; frontières symboliques ; histoire littéraire ; histoire comparée de la musique ; identités symboliques ; musicologie ; musique ; nation ; patrimoine ; politique culturelle ; primitivisation ; sciences humaines et sociales ; traditions populaires

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Isabelle Mayaud
Centre de Recherches Sociologiques et Politiques de Paris
Laboratoire Théories du Politique

CNRS UMR 7217/Université Paris 8
CRESPPA-LabToP
59-61 rue Pouchet
75849 Paris Cedex 17

 


Attachment: 1710_Mayaud_PHD_Résumé.pdf
Description: 1710_Mayaud_PHD_Résumé.pdf



  • [ATHENA] Invitation soutenance de thèse 2/2/2018 – Sciences de la musique sans frontières ?, MAYAUD Isabelle, 30/01/2018

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