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athena - [ATHENA] [Rappel] "Traditions Théoriques et Nouvelles Technologies" - Colloque international 20-21 juin 2018 - Université Paris Nanterre

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Objet : Histoire des techniques

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[ATHENA] [Rappel] "Traditions Théoriques et Nouvelles Technologies" - Colloque international 20-21 juin 2018 - Université Paris Nanterre


Chronologique Discussions 
  • From: Maxime Mecreant <mecreant.maxime AT gmail.com>
  • To: emetis AT listes.univ-paris1.fr, educasup.philo AT ml.free.fr, athena AT services.cnrs.fr, diffusion AT listes.ancmsp.com, Marc-Antoine Pencolé <marc-antoine.pencole AT outlook.fr>, 王豪 <damon.z.wang AT gmail.com>, Camille Imhoff <camille.imhoff AT wanadoo.fr>, Fabrice Flipo <fabrice.flipo AT telecom-em.eu>
  • Subject: [ATHENA] [Rappel] "Traditions Théoriques et Nouvelles Technologies" - Colloque international 20-21 juin 2018 - Université Paris Nanterre
  • Date: Mon, 18 Jun 2018 18:23:04 +0200
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Bonjour à tou-te-s,

Nous sommes heureux de vous inviter au colloque international « Traditions Théoriques et Nouvelles Technologies » qui se tiendra les 20-21 juin 2018 à l'Université Paris Nanterre. L’entrée est libre.

Vous trouverez toutes les informations relatives au colloque – Informations pratiques, argumentaire détaillé, programme provisoire – ici : https://icttheoryconference.wordpress.com/


En espérant vous y rencontrer,

Bien cordialement,

Flipo Fabrice  (Mines-Telecom, Université Paris Diderot),
Imhoff Camille (CNAM - Université Paris-Nanterre),
Mécréant Maxime (Université Paris-Nanterre),
Pencolé Marc-Antoine (Université Paris-Nanterre),
Wang Hao (Universiteit van Amsterdam).


Contact: ict.theory.conference AT gmail.com


Argumentaire (English version below)

 

Traditions théoriques et nouvelles technologies

Colloque international – Université Paris-Nanterre – 20-21 juin 2018

Le développement des technologies de l’information et de la communication, depuis la naissance de la cybernétique jusqu’à la régulation algorithmique des rapports sociaux, a rendu possible le traitement presque instantané de quantités d’information colossales, et affranchi leur transmission des pesanteurs de l’espace. L’émergence de réseaux sociaux à l’échelle mondiale ou de vastes communautés d’échange de pairs-à-pairs, le profilage et la surveillance de masse des populations, la coordination numérique à grande distance des échanges marchands – et financiers – et du travail, tous ces phénomènes marquants n’ont pas manqué d’interroger les catégories par lesquelles sont pensés la technique, l’expérience qu’on en a et les rapports sociaux qu’elle médiatise.

Ainsi par exemple, la phénoménologie a récemment été le cadre d’élaboration d’outils philosophiques adaptés à l’appréhension de l’expérience perceptive ou des interactions constituées par les médiations techniques contemporaines (Don Ihde, 1990 ; Albert Borgmann, 1988 ; Peter-Paul Verbeek, 2005). La pensée de Marx, quant à elle, a constitué le socle d’une théorie de la subsomption renouvelée des interactions sociales dans la sphère du travail, d’une part via la tradition marxiste  de la sociologie mais aussi des sciences de l’information et de la communication anglosaxones, avec le concept de digital labour (Christian Fuchs, 2014 ; Antonio Casilli et Dominique Cardon, 2015 ; Ursula Huws, 2014), parfois enrichi des apports du féminisme matérialiste (Kylie Jarrett, 2016), d’autre part via le post-opéraïsme franco-italien, avec la théorie du capitalisme cognitif et de l’exploitation du travail immatériel (Antonio Negri & Michael Hardt, 2000 ; Yann Moulier-Boutang, 2007 ; Carlo Vercellone, 2014). Suivant une voie différente, ce sont tantôt les intuitions théoriques de la première génération de l’Ecole de Francfort (Lukacs, Adorno et Marcuse en particulier) qui ont été ressaisies dans une nouvelle dialectique de la réification et de la libération technologiques (Andrew Feenberg, 2002), tantôt les théories de l’espace public (Jürgen Habermas, 2012 ; Robin Celikates, 2015) ou de la reconnaissance (Olivier Voirol, 2010) qui ont été mobilisées pour appréhender les transformations structurelles à l’oeuvre. Enfin, la pensée foucaldienne du sujet et du pouvoir a nourri une bonne part des travaux sociologiques relatifs aux dispositifs de surveillance (David Lyon, 2006) ainsi que le récent programme de recherche sur la gouvernementalité algorithmique (Antoinette Rouvroy et Thomas Berns, 2013).

Il ne s’agit plus simplement d’opposer la thèse du progrès technologique à celle de l’aliénation unilatérale, mais de se donner des cadres conceptuels pour saisir des réalités complexes et plurielles. Toutes ces entreprises théoriques ont pour ambition de rendre intelligibles une constellation de phénomènes apparentés (réseaux, échanges symboliques et économiques, travail et surveillance numériques) mais dont la compréhension systématique pose problème. C’est la constitution de l’objet même de la recherche, et de la totalité dans laquelle il s’inscrit, qui dépend des choix théoriques opérés en amont. Cette rencontre visera moins à présenter de nouveaux résultats empiriques qu’à travailler les concepts que la recherche empirique a rendu problématiques. Nous nous proposons ainsi de discuter la pertinence et les limites de la réélaboration de ces différentes traditions, de leur complémentarité ou de leur antagonisme, et d’essayer, à partir de là, de dégager des outils qui nous permettent de comprendre et d’intervenir dans l’évolution technique des sociétés contemporaines.

 

Theoretical traditions and new technologies

International Symposium – Paris-Nanterre University – June 20-21 2018

The development of information and communication technologies (ICTs), from the birth of cybernetics until the algorithmic regulation of social relations, made possible the almost instantaneous treatment of huge amounts of data, and freed the transmission of these from the weight of location. The emergence of worldwide social networks and vast peer-to-peer exchange communities, the profiling and massive surveillance of populations, the remote digital coordination of the circulation of commodities – and financial assets – and of labour, all these remarkable phenomenons are as many challenges to the categories through which we think technology, our way of experiencing it, and the social relations it mediates.

Thus, for instance, phenomenology has been recently considered a privileged framework, fit to apprehend the way perceptive experience or interactions were constituted by contemporary technical mediations (Don Ihde, 1990 ; Albert Borgmann, 1988 ; Peter-Paul Verbeek, 2005). As for Marx’ thought, it became the ground of a renewed theory of the subsumption of social interactions in the sphere of labour, on the one hand through the marxist tradition in sociology and english speaking media studies, with the concept of digital labour (Christian Fuchs, 2014 ; Antonio Casilli et Dominique Cardon, 2015 ; Ursula Huws, 2014), sometimes supplemented by the contribution of materialist feminism (Kylie Jarrett, 2016), on the other hand through franco-italian post-operaism, with the theory of cognitive capitalism and the exploitation of immaterial labour (Antonio Negri & Michael Hardt, 2000 ; Yann Moulier-Boutang, 2007 ; Carlo Vercellone, 2014). Following another trend, the theoretical intuitions of the first generation of the Frankfurt School (Lukacs, Adorno and Marcuse essentially) were used in a new dialectic of technological reification and liberation (Andrew Feenberg, 2002), as well as the theory of the public sphere (Jürgen Habermas, 2012 ; Robin Celikates, 2015), or the model of recognition (Olivier Voirol, 2010), that were promoted to think ongoing structural transformations. Finally, Foucault’s work on subject and power fostered a significant part of sociological studies dedicated to surveillance devices (David Lyon, 2006), just as much as the recent research program on algorithmic governmentality (Antoinette Rouvroy et Thomas Berns, 2013).

The point is not merely to claim a faith in technological progress or on the contrary some unilateral alienation, but to craft such conceptual frameworks that we could grasp complex and many-sided realities. All these theoretical attempts have the ambition of making intelligible a constellation of related phenomenons (networks, symbolic and economic exchanges, labour and digital surveillance), but whose systematic understanding is quite challenging. It is the very constitution of the object of inquiry, and of the totality in which it is embedded, that depends on the theoretical choices that are made upstream. This symposium aims more at conceptualizing what empirical research made problematic than introducing new empirical material. Therefore, we propose to discuss the relevance and the limits of the recasting of these different traditions, their complementarity or antagonism, then to try to bring out proper tools to understand – and to intervene in – the technological evolution of contemporary societies.






  • [ATHENA] [Rappel] "Traditions Théoriques et Nouvelles Technologies" - Colloque international 20-21 juin 2018 - Université Paris Nanterre, Maxime Mecreant, 18/06/2018

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