Accéder au contenu.
Menu Sympa

athena - Re: [ATHENA] Pourquoi la grève générale?

athena AT services.cnrs.fr

Objet : Histoire des techniques

Archives de la liste

Re: [ATHENA] Pourquoi la grève générale?


Chronologique Discussions 
  • From: Patrice Bret <patrice.bret AT yahoo.fr>
  • Cc: "athena AT services.cnrs.fr" <athena AT services.cnrs.fr>
  • Subject: Re: [ATHENA] Pourquoi la grève générale?
  • Date: Fri, 24 Jan 2020 12:36:28 +0000 (UTC)

Chère Christelle,

Comme tu le sais, j'évite toujours de rebondir publiquement sur les messages qui risquent de donner lieu à des discussions sur la liste Athéna.

Sans qu'il soit besoin d'entrer dans un débat sur l'histoire des ordonnances, leur légalité ou de leur légitimité, ni d'invoquer un historien du droit (et des techniques, et à ce titre membre du comité scientifique de la liste Athéna), tout le monde peut constater que ton message - quelles que soient la réalité de la situation actuelle ou la pertinence de ton investissement et de ton analyse quant à l'exigence démocratique - n'est pas strictement conforme au cahier des charges de la liste d'histoire des techniques.

Le dire et rappeler la nécessité du respect de ce cahier des charges n'est aucunement exercer une censure a posteriori (tu noteras qu'il n'y a pas de censure a priori), et faire l'assimilation n'est pas très agréable pour les gestionnaires. Mais surtout, mettre nommément en cause Stéphane Pouyllau (même en le saluant...) est non seulement déplaisant mais malvenu envers celui qui consacre bénévolement depuis près de vingt ans une partie de son temps à une nécessaire gestion invisible, mais lourde et ingrate, et s'efforce de maintenir les bonnes relations avec les services du Cnrs qui hébergent la liste.

Bien à toi,

Patrice Bret
Gestionnaire scientifique de la liste Athena


Le vendredi 24 janvier 2020 à 00:58:51 UTC+1, Christelle Rabier <christelle.rabier AT gmail.com> a écrit :


Chères et chers collèges,

je profite du message de Robert Carvais, historien du droit, pour vous rappeler qu'aujourd'hui, le projet de loi Retraites (en PJ) passe en Conseil des Ministres.
Prochaine étape Conseil social, économique et environnemental, avant la présentation à l'Assemblée dans la foulée.

Compte tenu de l'équilibre des forces au sein du Parlement, et du comportement autoritaire du gouvernement, l'Assemblée ne tiendra pas compte d'éventuels amendements du Sénat. Le texte qui est en PJ est peu ou prou celui qui sera voté.
Delà, l'application ne se fera pas par décret (régi par une conformité à la loi), mais par ordonnance, ce qui autorise le gourvenement d'y mettre ce qu'il veut. L'ordonnance ayant valeur de loi, il n'y aura pas recours vraiment possible.
La lecture du texte de l'avant-projet est très éclairante : un préambule qui utilise une forme d'antilangage ; et des dispositions à base de promesses diverses, et d'actions très concrètes d'ouverture du pactole des retraites à des fonds de pension extérieus.

Pour info, je vous lire 2 enregistrements videos réalisés par mes collègues d'AMU, Isabelle Luciani, historienne (sur la LPPR) et Corine Eyraud, sociologue, sur les retraites. .

Vous savez que l'heure est grave. Je ne sais pas si vous en avez pris la mesure.
Pour engager votre réflexion, un article qui vous intéressera, historiens des techniques et de la chose juridique : https://academia.hypotheses.org/8795

Je cite (à propos d'un amendement passé sans discussion à 22h30, sans débat, qui autorise les policiers à faire fermer des plateformes web sans en référer à un juge)

Le gouvernement semble s’être lassé de la comédie démocratique. L’avis des parlementaires n’a plus aucune conséquence sur le processus législatif : à quoi bon leur permettre de s’en faire un ? Autant gagner du temps et leur demander de tout signer à la dernière minute et sans leur expliquer.

Je ne suis pas la seule à être très inquiète sur l'avenir à court terme de notre démocratie, bien réveillée depuis quelques semaines.
Le situation est vraiment inédite, et ne peut nous laisser continuer à vaquer à nos occupations que nous aimons temps. Nous avons besoin de vous toutes et tous, de votre imagination ou simplement de soutien.Il est temps prendre la peine de participer pour quelques jours, ou plus longtemps à la défense républicaine et de notre projet de société

Stéphane Pouyllau, que je salue, précisera certainement que mon message ne relève pas de ce qui doit s'y poster. Je lui répondrai que l'activité universitaire repose, entre autres, sur l'absence de censure. En l'espèce,l'application du loi de censure hors du contrôle d'un juge, m'incite à propos de cette liberté, tant qu'il est encore temps.

Meilleures salutations,
Christelle Rabier
_______________________

maîtresse de conférences en sciences sociales, Ehess (site Marseille) engagée à lutter contre la destruction de l'Université et de ses valeurs
« L’esclave qui n’est pas capable d’assumer sa révolte ne mérite pas que l’on s’apitoie sur son sort. Seule la lutte libère »
Thomas Sankara, Discours à l'ONU, 4 octobre 1984)
--
ATHENA est une liste de diffusion en histoire des techniques.

Pour gérer votre abonnement : https://listes.services.cnrs.fr/wws/pref
Pour se désabonner en un clic : mailto:athena-request AT services.cnrs.fr?subject=unsubscribe%20athena
Pour envoyer un message à la liste : athena AT services.cnrs.fr
Le site web de la liste : https://listes.services.cnrs.fr/wws/info/athena

Cette liste de diffusion est hébergée, gérée et financée depuis 2002 par le centre national de la recherche scientifique (CNRS).



Archives gérées par MHonArc 2.6.19.

Haut de le page