[Athena] LPPR: une gigantesque machine à privatiser et à précariser la recherche et l'enseignement supérieur

[Christelle Rabier <christelle.rabier AT gmail.com>]

Chères et chers collègues,

suite au message de Patrick Fridenson ce matin communiquant les textes de l'avant-projet de la LPPR, l'équipe de rédaction d'Academia a publié une analyse rapide des textes fournis par l'avant-projet de loi. Nous nous attendions à un certain nombre de choses tout-à-fait insupportables ; c'est pire.

Le choix de passer en force, alors que l'ensemble des établissements sont fermées aux étudiant-es sur ordre des préfets, que nous sortons de trois mois d'enseignement à distance difficiles, et de conditions de vie, notamment pour les étudiant-es, plus difficiles encore, de soumettre , enfin, un texte écrit depuis 6 mois cinq jours avant la réunion de l'instance collégiale qui doit l'examiner, est déjà honteux.

Ce qui est bien pire, c'est le contenu de ce texte.

D'emblée, disons-le, le texte n'honore même pas les 400M annoncés pour 2020 avant le confinement : on atteint péniblement les 104 millions, la tactique consistant à déshabiller Paul pour donner un pan de manteau à Pierre (Sur le financement de la LPPR : l’obole à Charon, par Pierre Ouzoulias),

Sur le fond, c'est orwellien, sécurisation signifiant précarisation, et le reste à l'avenant.

Academia a produit une analyse rapide des points saillants du texte : d'autres devraient suivre.

• Avant-projet de LPPR : une gigantesque machine à précariser et à privatiser
  
• LPPR: le prorjet de loi, par Julien Gossa, 7 juin 2020

Libé n'en dit pas davantage : Le gouvernement reste sur sa ligne.

Prochain rendez-vous : le 12 juin 2020, à 14h - pour la séance d'examen de l'avant-projet au CNESER.

Bonne lecture,

Christelle Rabier, pour Academia
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Engagée dans la rédaction de textes sur l'emploi dans l'enseignement supérieur et la recherche - ne peut vous répondre immédiatement (EHESS en grève)

https://academia.hypotheses.org/

«Que jamais mes yeux ne voient une société, que jamais, mes pas ne me transportent dans une société où la moitié du peuple est maintenue dans le silence. J’entends le vacarme de ce silence des femmes, je pressens le grondement de leur bourrasque, je sens la furie de leur révolte. J’attends et espère l’irruption féconde de la révolution dont elles traduiront la force et la rigoureuse justesse sorties de leurs entrailles d’opprimées.
Camarades, en avant pour la conquête du futur ; Le futur est révolutionnaire ; Le futur appartient à ceux qui luttent.
La patrie ou la mort, nous vaincrons.»  (Thomas Sankara, La libération de la femme : une exigence du futur, discours du 8 mars 1987)