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athena - [ATHENA] CIS Hypertextes / Controversy Mapping: A Field Guide, avec Tommaso Venturini et Anders Kristian Munk, 16 décembre 2021, 17h à 18h

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Objet : Histoire des techniques

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[ATHENA] CIS Hypertextes / Controversy Mapping: A Field Guide, avec Tommaso Venturini et Anders Kristian Munk, 16 décembre 2021, 17h à 18h


Chronologique Discussions  
  • From: Céline Vaslin <celine.vaslin AT cnrs.fr>
  • Subject: [ATHENA] CIS Hypertextes / Controversy Mapping: A Field Guide, avec Tommaso Venturini et Anders Kristian Munk, 16 décembre 2021, 17h à 18h
  • Date: Mon, 13 Dec 2021 16:26:10 +0100
  • Organization: CNRS

Bonjour,

Hypertextes (Lectures du Centre Internet et Société) reçoit Tommaso Venturini (CIS-CNRS) et Anders Kristian Munk (University of Aalborg), le 16 décembre 2021, de 17h à 18h, pour une séance en visioconférence consacrée à leur dernier ouvrage.

Controversy Mapping
A Field Guide

Présentation : https://cis.cnrs.fr/controversy-mapping-a-field-guide/
Inscription : https://cis.cnrs.fr/extras/inscriptions/hypertextes.php

La spectaculaire ouverture du débat public rendue possible par les réseaux numériques au cours des deux dernières décennies a amené une multiplication des opinions et des sources d'information disponibles dans l'espace public. Libérée du goulot d'étranglement des gatekeepers traditionnels, la communication en ligne est devenue plus riche et diverse, exposant toute personne avec une connexion Internet à une offre toujours plus vaste de connaissances et d'idées.

Sans surprise, cela n'a pas bénéficié aux formes traditionnelles d'expertise. Les débats sur des enjeux scientifiques et technologiques – la gravité d'une maladie, l'efficacité d'un vaccin, les conséquences d'une molécule, la pollution d'une industrie – ne peuvent plus être clos par l'autorité de sources établies et d'experts légitimes. Les citoyens « font leurs propres recherches » en ligne, échangent des informations et des opinions, s'organisent en groupes de discussion, défendent des positions minoritaires et protestent lorsque ces positions ne sont pas reconnues par les institutions. C'est, à bien des égards, une réussite démocratique, mais, comme toute innovation sociotechnique, elle a sa juste part de dommages collatéraux. Les inquiétudes concernant les fausses nouvelles, les clickbaits, les théories du complot, les discours de haine, les bulles de filtre et d'autres types de désinformation sont maintenant plus répandues que jamais.

Espérer un retour à l’ancien contrôle de l'information par une poignée d’institutions n'est pas une solution. En plus d'ouvrir la porte à diverses formes de censure, l'efficacité d'une telle solution est très incertaine, puisque la modération stricte d'une partie du Web finit souvent par déplacer les discussions vexatoires vers une autre. En outre, l'excès de confiance dans le fact-checking suppose (à tort) que toutes les controverses sont des problèmes de déficit de connaissances, plutôt que des réponses plus profondes à la complexité des enjeux de pouvoir liés à la connaissance et à l'expertise.
Une meilleure solution consiste à déployer patiemment les acteurs et les questions de ces débats pour explorer comment les connaissances sont contestées, par qui, dans quels contextes, avec quelles preuves et à quelles finalités politiques. La cartographie des controverses est une méthode développée précisément pour cela.

Issu du champ interdisciplinaire des études scientifiques et technologiques dans les années 1970, la cartographie des controverses s'est imposée dans les années 1980 lorsque Bruno Latour, Michel Callon et d'autres ont commencé à l’utiliser comme technique pédagogique pour enseigner aux élèves-ingénieurs comment faire face aux contestations de leur expertise. À partir de la fin des années 1990, la démarche est devenue une méthode de recherche à part entière et, plus récemment, un moyen de contribuer directement aux débats publics. Cela a été possible grâce à un mariage entre la théorie de l'acteur-réseau et les méthodes numériques, permettant aux chercheurs de réutiliser activement les traces des médias numériques comme corpus pour la recherche sociale.

Controversy Mapping, a Field Guide fournit une introduction théorique, méthodologique et pratique à la cartographie des controverses. Il propose des orientations sur les techniques de recherche à la croisée de l'ethnographie, de la sémiotique, de l'analyse des réseaux et du travail de terrain numérique. Il vise à offrir un aperçu de l'histoire conceptuelle de cette méthode, à investiguer ses défis et son potentiel, et à discuter de ses implications politiques. À travers un grand nombre d’exemples, le livre accompagne le lecteur de l’exploration des fondements théoriques de la méthode à la maîtrise pratique de ses nombreux outils et techniques. Écrit comme un compagnon pour le cartographe en herbe, Controversy Mapping, a Field Guide offre des discussions conceptuelles, mais aussi des conseils pratiques sur comment suivre les acteurs et leur problèmes, comment visualiser leurs évolutions et utiliser ces cartographies pour prendre part aux débats en cours.

Abstract

As disputes concerning the environment, the economy, and pandemics occupy public debate, we need to learn to navigate matters of public concern when facts are in doubt and expertise is contested.

Controversy Mapping is the first book to introduce readers to the observation and representation of contested issues on digital media. Drawing on actor-network theory and digital methods, Venturini and Munk outline the conceptual underpinnings and the many tools and techniques of controversy mapping. They review its history in science and technology studies, discuss its methodological potential, and unfold its political implications. Through a range of cases and examples, they demonstrate how to chart actors and issues using digital fieldwork and computational techniques. A preface by Richard Rogers and an interview with Bruno Latour are also included.

A crucial field guide and hands-on companion for the digital age, Controversy Mapping is an indispensable resource for students and scholars of media and communication, as well as activists, journalists, citizens, and decision makers.

Bien cordialement,

***
Centre Internet et Société
CNRS UPR 2000 / GDR 2091
https://cis.cnrs.fr



  • [ATHENA] CIS Hypertextes / Controversy Mapping: A Field Guide, avec Tommaso Venturini et Anders Kristian Munk, 16 décembre 2021, 17h à 18h, Céline Vaslin, 13/12/2021

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