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athena - [ATHENA] SOUTIEN DEMANDE Réforme de la communication de documents à la BnF

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Objet : Histoire des techniques

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[ATHENA] SOUTIEN DEMANDE Réforme de la communication de documents à la BnF


Chronologique Discussions  
  • From: Christelle Rabier <christelle.rabier AT gmail.com>
  • Cc: Association ALUBnF <alubnf AT gmail.com>, academia redaction <academia_redaction AT framalistes.org>
  • Subject: [ATHENA] SOUTIEN DEMANDE Réforme de la communication de documents à la BnF
  • Date: Thu, 26 May 2022 14:15:02 +0200

Chères et chers collègues,

en ce WE de l'Ascension, je me permets de vous faire suivre le message que Nathalie Sage-Pranchère, présidente d'AluBNF, afin de participer à l'opération de mobilisation EN LIGNE que lecteurs, lectrices et usager-es mobilisé-es proposent de réaliser demain, devant la surdité de la direction de la BnF et son refus de remplir une de ses missions fondamentales (tandis qu'elle met les sites historiques en location : https://loc-hall.fr/lieux/bibliotheque-nationale-de-france/)

Je souligne qu'une caisse de grève a été organisée par l'intersyndicale des agent-es, désormais en grève reconductible : https://www.lepotcommun.fr/pot/7qpwgjpn
Et qu'il existe désormais une couverture presse nombreuse:
Prenez quelques minutes pour programmer un message de protestation à la direction de la BNF et au Ministère de la Culture - après ce remaniement, et avant les élections législatives, il n'est pas impossible que le gouvernement veuille sortir par le haut du conflit. (voir VADEMECUM ci-dessous)
En vous remerciant, meilleures salutations,

Christelle Rabier, pour Academia


De: "Nathalie SAGE PRANCHERE" <nathalie.sage.pranchere AT orange.fr>
Envoyé: Mercredi 25 Mai 2022 15:43:23
Objet: [Metzger] Réforme de la communication à la BnF - Mobilisation des lectrices et lecteurs

Chères et chers collègues,

Au nom de l'ALUBnF (Association des lectrices, lecteurs, usagères et usagers de la Bibliothèque nationale de France), je me permets de solliciter votre soutien à la mobilisation des lectrices, lecteurs et personnels de la BnF contre la réforme depuis le 2 mai de la communication directe des documents en bibliothèque de recherche et son cortège de dysfonctionnements et de reculs du service public. Ce message comportera :

I. un bref résumé des difficultés suscitées par cette réforme,

II. ainsi que des actions menées par lectrices, lecteurs et personnels pour obtenir son retrait depuis le mois d'avril

III. enfin, un vademecum de l'opération #BnFBibliothèquemorte lancée par l'ALUBnF pour le 27 mai 2022 avec pour mot d'ordre "On boycott, on écrit et on le fait savoir !", opération à laquelle nous vous invitons, chères et chers collègues, à participer pour signifier à la direction de la BnF votre opposition à cette réforme.

Avec mes remerciements et mes très cordiales salutations,

Pour l'ALUBnF,

Nathalie Sage Pranchère, cofondatrice et ancienne représentante des usagers au CA de la BnF (2016-2019)

Chargée de recherche au CNRS, Laboratoire SPHERE


I. La réforme de la communication directe des documents en bibliothèque de recherche : présentation et problèmes

A la fin du mois de mars, alors que lectrices, lecteurs et personnels espéraient le retour à une situation de service public normale, la direction a annoncé qu'il n'y aurait pas de retour à une situation ante-covid du point de vue de la communication directe des documents.
Là où, jusqu'en mars 2020, la communication directe était possible en bibliothèque de recherche de l'ouverture à 9h jusqu'à 17h, elle est désormais restreinte au créneau 13h30-17h. Par ailleurs, pour bénéficier de ses documents réservés dès 9h le lendemain, il faudra les avoir commandés la veille avant 17h. Tous les documents réservés entre 17h et 20h (horaire limite de réservation possible pour le lendemain) seront destockés à partir de 13h en magasin et donc accessibles uniquement à partir de 14h environ.
Cette mesure témoigne d'une méconnaissance complète des pratiques de travail des chercheurs et chercheuses, et remet en cause ce qui faisait la valeur de la BnF aux yeux de ses usagers et usagères : la possibilité d'y mener des recherches complexes, aux ramifications imprévues, qui nécessitent de pouvoir consulter parfois de grandes quantités d'ouvrages non repérés à l’avance, dans un délai resserré.
La réforme de la communication n’aura pas seulement un effet délétère sur les pratiques de recherche en faisant perdre aux lectrices et lecteurs un temps qu’ils ont de moins en moins, en créant des discriminations criantes entre Parisiens et non-Parisiens, chercheurs français et étrangers, entre parents et non-parents (et donc entre hommes et femmes), mais influera de façon tout aussi délétère sur les rythmes de travail des personnels de la BnF. Cette réforme intervient de plus au moment où la direction de la BnF choisit de revenir sur le compromis syndical de 2016 en accentuant la précarisation des agents chargés du service public. L'ALUBnF et les représentant-es élu-es des usagers de la BnF au conseil d'administration de l'institution apportent dans ce cadre leur plein soutien aux revendications des personnels et sont à leur côté dans une même défense du service public de la BnF.


II. L'opposition à la réforme : actions menées jusqu'à présent

L'opposition unanime des lectrices, lecteurs et personnels de la BnF à cette réforme :
L'annonce de cette réforme puis sa mise en œuvre ont d'emblée suscité une opposition absolue des lectrices, lecteurs et des personnels de la BnF. Cette opposition s'est matérialisée du côté des lecteurs par :
- une pétition qui rassemble désormais plus de 15 000 signatures et qui est toujours ouverte à la signature : https://www.mesopinions.com/petition/art-culture/bibliotheque-nationale-france-retour-aux-communications/175704
- plusieurs communiqués et tribunes de l'ALUBnF et des représentant-es élu-es des usagers au CA de la BnF : communiqués de l'ALUBnF du 8 avril (https://academia.hypotheses.org/37796), du 12 avril (https://academia.hypotheses.org/37875), communiqué commun avec les personnels du 14 avril (https://academia.hypotheses.org/37996), courrier aux membres du comité technique de la BnF le 14 avril (https://academia.hypotheses.org/38064), communiqué commun des représentant-es élu-es des usagers et de l'ALUBnF du 28 avril (https://academia.hypotheses.org/38399), tribune parue dans Libération le 10 mai dernier : https://www.liberation.fr/idees-et-debats/tribunes/la-bibliotheque-nationale-de-france-veut-contraindre-la-recherche-au-temps-partiel-20220510_B4FDUPJA2NAJLJNVBQIDVVYI7M/
- une campagne de courriels à la direction de la BnF et à la tutelle ministérielle de l'établissement.
Du côté des personnels, l'opposition s'est manifestée par plusieurs journées de grève (10, 17-18 et 23 mai). La grève a été reconduite pour le 24 mai avec une opération "gratuité" à destination du public. Une caisse de grève a été créée, elle peut être abondée des manières suivantes :
- contribution sur place à la caisse de grève au niveau du piquet de grève (hall Est du site Tolbiac de la BnF)
- chèque à l'ordre de la CGT BnF (avec précision au dos du chèque "Contribution à la caisse de grève") à adresser à : CGT BnF, Bibliothèque nationale de France, quai François Mauriac. 75706 Paris cedex 13
- contribution en ligne à la cagnotte "Caisse de grève" : https://www.lepotcommun.fr/pot/7qpwgjpn


III. L'opération #BnFBibliothèquemorte, vendredi 27 mai 2022 : Vade-mecum élaboré par l'ALUBnF.

L’objectif de l’opération #BnFbibliothèquemorte est de manifester l’opposition à la réforme des communications directes imposées par la direction de la BnF par le recours à trois actions :

  • le boycott de la bibliothèque de recherche ce jour-là, il faut qu’il n’y ait quasiment personne !
  • l’envoi d’un courrier à la direction de la BnF et aux représentants de la tutelle ministérielle pour affirmer ce boycott et ses motivations, avec copie de ce courrier aux représentant-es élu-es des usagers de la BnF (lecteurs.ca.bnf AT gmail.com) et à l’ALUBnF (alubnf AT gmail.com)
  • le fait de rendre visible cette action sur les réseaux sociaux en “postant” copie du courrier ou par tout autre moyen (mini-vidéo annonçant le boycott par exemple).

Ci-dessous :

  • la liste des adresses de la BnF (sous forme de liste unique copiable/collable) et avec le détail des interlocuteurs + les adresses à mettre en copie
  • une proposition de courrier-type


a) Liste des adresses de la BnF et de la tutelle ministérielle :

Sous forme de liste unique : rima.abdul-malak AT culture.gouv.fr, sophie-justine.lieber AT culture.gouv.fr, nicolas.georges AT culture.gouv.fr, jean-baptiste.gourdin AT culture.gouv.fr, laurence.engel AT bnf.fr, kevin.riffault AT bnf.fr, marie.de-laubier AT bnf.fr, patrick.belaubre AT bnf.fr, jerome.le-scanff AT bnf.fr, anne-elisabeth.buxtorf AT bnf.fr, accueil AT bnf.fr,

Avec copie aux adresses suivantes : lecteurs.ca.bnf AT gmail.com, alubnf AT gmail.com (mettre ces adresses en copie est très important pour éviter que l'institution ne tente de passer sous silence la mobilisation ce jour-là).

Adresses avec le statut des interlocuteurs : Médiatrice du livre : sophie-justine.lieber AT culture.gouv.fr,

Direction du livre et de la culture : nicolas.georges AT culture.gouv.fr,

Directeur général des médias et des industries culturelles : jean-baptiste.gourdin AT culture.gouv.fr,

Présidente de la BnF : laurence.engel AT bnf.fr,

Directeur général de la BnF : kevin.riffault AT bnf.fr,

Directrice des collections de la BnF : marie.de-laubier AT bnf.fr,

Directrice des publics de la BnF : anne-elisabeth.buxtorf AT bnf.fr,

Directeur et directeur adjointe de la communication de la BnF : patrick.belaubre AT bnf.fr, jerome.le-scanff AT bnf.fr,

+ accueil AT bnf.fr

b) Proposition de courrier individuel type :

"Mesdames, Messieurs,

Lectrice / lecteur de la Bibliothèque nationale de France, j’ai appris avec une vive inquiétude et une véritable colère la mise en œuvre depuis le 2 mai dernier de la réforme des conditions de communications des documents en bibliothèque de recherche annoncée à la fin du mois de mars 2022 et contestée depuis l’origine. Comme 15 000 autres lectrices, lecteurs et ami-es de la BnF, j’ai signé la pétition demandant le retour aux communications directes selon les modalités en vigueur jusqu’en mars 2020 et le renoncement à l’augmentation du tarif du pass d’accès à la bibliothèque de recherche à partir de septembre 2022.

Cette mesure témoigne d’une méconnaissance de la pratique du métier de chercheur, et remet en cause ce qui faisait la valeur de la BnF aux yeux des chercheuses et chercheurs : la possibilité d’y mener des recherches complexes, aux ramifications souvent imprévues, qui nécessitent de pouvoir consulter parfois de grandes quantités d’ouvrages dans un délai resserré. Cette pratique exigeante de la recherche nécessite des moyens, et c’est la raison pour laquelle les usagers soutiennent, depuis des années, les demandes des syndicats de personnels visant à limiter la suppression de postes et la précarisation de leurs métiers, qui est inacceptable pour un service public comme la Bibliothèque nationale de France.

Tout cela, les lectrices et les lecteurs n’ont cessé de le rappeler depuis de longues semaines. À leurs arguments fondés sur l’expérience de la recherche et à leurs demandes réitérées d’abandon de cette réforme contraire aux besoins de la recherche et aux missions d’un établissement public national, la direction de la Bibliothèque nationale de France n’a cessé d’opposer une fin de non recevoir, délégitimant d’un revers de main comme « excessif » et donc « insignifiant » le mouvement né du rejet de cette dégradation du service public.

Par la présente, lectrice / lecteur de la Bibliothèque nationale de France, je réaffirme donc mon opposition absolue à cette réforme que la direction prétend imposer au public de la bibliothèque de recherche et à ses personnels. J’affirme mon soutien sans réserve à la mobilisation des personnels de la bibliothèque en lutte pour la défense du service public de la culture. Pour toutes ces raisons que je ferai publiquement connaître, ce vendredi 27 mai, comme tant d’autres lectrices et lecteurs, je boycotterai la bibliothèque de recherche de la Bibliothèque nationale de France.

Veuillez recevoir, Mesdames, Messieurs, mes salutations indignées."




  • [ATHENA] SOUTIEN DEMANDE Réforme de la communication de documents à la BnF, Christelle Rabier, 26/05/2022

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