[ATHENA] Séminaire HSHI : Mobilisations contrastées du soleil dans l'architecture contemporaine : lumière (hygiénique) ou chaleur (climatique) ?

[Raphael Lavie <raphael.lavie AT gmail.com>]

• • Jeudi 2 février 2023, de 17h à 19h, le séminaire Histoire des Sciences – Histoire de l'Innovation (Sorbonne Université) aura le plaisir d'accueillir : 

    Bernard Barraqué, directeur de recherche émérite au CNRS

    
    

    Sa communication portera sur le sujet :

    
    

    “Mobilisations contrastées du soleil dans l'architecture contemporaine : lumière (hygiénique) ou chaleur (climatique) ?”

    
    

    Cette séance est organisée par Jean-Pierre Williot, professeur des universités à Sorbonne-Université, Alain Beltran, directeur de recherche au CNRS

  
  

  Résumé de l'intervention :

  
  

  A un appel d’offres du Commissariat à l’énergie solaire devenu AFME, et du Plan Construction du ministère de l’Environnement et du Cadre de Vie, qui portait sur les dimensions sociales des énergies nouvelles dans l’habitat, notre réponse lauréate (avec J.P. Gaudin) partait de l’impression d’une influence du rapport des habitants au soleil lui-même dans le choix d’un dispositif d’énergie solaire ; ce qui pourrait conduire à des situations paradoxales (chauffage d’appoint dans une serre-verrière en hiver par exemple). La lecture de la bibliographie et le suivi d’expérimentations conduites par le CSTB nous ont conduits à opposer, dans une typologie binaire (à nuancer en fait) le solaire ‘actif’ mobilisable sans modification du plan des logements et du mode de vie classique qu’il suggère, et le solaire ‘passif’ qui implique de modifier l’habitat pour le centrer sur le séjour, ce qui suggère un mode de vie plus communautaire. Et, parallèlement, on a découvert l’opposition des urbanistes et des architectes entre eux : les hygiénistes voulaient la lumière du soleil comme agent bactéricide, alors que les climatistes cherchent davantage à mobiliser la chaleur du soleil, avec du coup des façades orientées au d et non plus est-ouest. En pratique le foncier existant a évidemment limité les réalisation dogmatiques des uns et des autres.