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athena - [ATHENA] Comité pour l'Histoire de l'INSERM_ Colloque Face à la douleur. Médecins, chercheurs et partients, 16-21e", 7 JUIN 2023

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Objet : Histoire des techniques

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[ATHENA] Comité pour l'Histoire de l'INSERM_ Colloque Face à la douleur. Médecins, chercheurs et partients, 16-21e", 7 JUIN 2023


Chronologique Discussions  
  • From: Celine Paillette <celine.paillette AT ext.inserm.fr>
  • Subject: [ATHENA] Comité pour l'Histoire de l'INSERM_ Colloque Face à la douleur. Médecins, chercheurs et partients, 16-21e", 7 JUIN 2023
  • Date: Sun, 23 Apr 2023 19:12:24 +0000
  • Accept-language: fr-FR, en-US


Madame, Monsieur,


Chères et chers collègues,


Le Comité pour l’histoire de l’Inserm a le plaisir de vous inviter à son prochain colloque « Face à la douleur. Médecins, chercheurs et patients, 16-21e siècle » dont le programme scientifique a été élaboré avec Didier Bouhassira, neurologue spécialiste de la douleur, Inserm U987, et le Professeur Pascal Griset, Sorbonne Université, président du Comité pour l'histoire de l'Inserm.


Ce colloque est organisé en partenariat avec Sorbonne Université et l’UMR Sirice.


Le colloque se déroulera le 7 juin 2023 à la Maison de la Recherche, Sorbonne Université , à Paris, à partir de 9h.


Retenez dès à présent la date à votre agenda. Vous trouverez une présentation générale ci-dessous. Le programme sera prochainement diffusé.


Vous pouvez d'ores et déjà vous inscrire en remplissant le formulaire en ligne :



Bien cordialement,


Céline Paillette

secrétaire scientifique du Comité pour l'histoire de l'Inserm



Colloque du Comité pour l’histoire de l’Inserm


Face à la douleur. Médecins, chercheurs et patients, 16e-21e siècle

 

Présentation générale


Pour John Bonica, reconnu comme l’un des pionniers de la médecine de la douleur, le soulagement de la douleur est la raison première de l’avènement du shaman, du guérisseur, puis du médecin et de tous les professionnels de santé. Dès les années 1950, ce médecin anesthésiste, professeur à l’Université de Washington à Seattle, considéra que la douleur était plus qu’un signal biologique alertant le patient d’un dysfonctionnement ou d’une pathologie. Il fallait considérer de nouveaux domaines, en particulier la douleur chronique[1].

Encore au tournant des années 1970-1980, on déplorait le retard accusé dans le domaine de la douleur comme champ de recherche biomédicale, alors que précisément les avancées en neurologie et biochimie promettaient une meilleure compréhension de ses mécanismes[2]. Toutefois, les réseaux scientifiques se structuraient. Fondée en 1974, l’International Association for the Study of Pain, réunion internationale et multidisciplinaire d’experts, proposa une définition de la douleur qui, régulièrement révisée, fit progressivement consensus auprès des autorités sanitaires : « la douleur est une expérience sensorielle ou émotionnelle désagréable, associée à une lésion tissulaire réelle ou potentielle ou décrite dans ces termes ». La douleur est ainsi subjective, elle relève des sens et de l’émotion. 

La douleur est également devenue un objet d’histoire. Dans son ouvrage de référence, Roselyne Rey appréhende la douleur comme étant « par nature double, au croisement du biologique et du culturel ou du social »[3]. L’approche historienne de la douleur s’est affirmée plurielle. Inscrite dans le sillage de l’histoire des mentalités et des sensibilités, elle renseigne aussi l’histoire de la santé publique (Isabelle Baszanger[4]) et plus largement l’histoire politique (Keith Wailoo[5]). La douleur est au cœur du colloque singulier entre le médecin et le patient. Joanna Bourke propose alors d’appréhender la douleur comme une relation entre des processus physiologiques en négociation permanente avec des mondes sociaux. « In other words, pain is what people in the past said was painful » écrit-elle[6]. Les travaux récents renforcent cette approche culturelle (Raphaële Andrault, Ariane Bayle[7], Javier Moscoso[8]). Mais l’approche matérielle est encore trop peu approfondie : protocoles de mesure, techniques et produits visant à réduire la douleur devraient faire l’objet de nouvelles recherches en histoire. En la matière, la présente épidémie des opiacés peut profiter d’un éclairage historique sur les prescriptions des antidouleurs. 

Le prochain colloque organisé par le Comité pour l’histoire de l’Inserm en collaboration avec Didier Bouhassira, neurologue spécialiste de la douleur, Inserm U987, en partenariat avec l’UMR SIRICE et Sorbonne Université, propose d’entrer dans cette histoire par la rencontre entre historiens, témoins et acteurs engagés dans la lutte et la recherche contre la douleur.

Le colloque éclairera trois pans principaux de l’histoire de la douleur en lien avec les évolutions de la recherche : 1) la construction de la médecine de la douleur 2) Les voies multiples de la prise en charge de la douleur 3) médecins et patients face à la douleur.



[1] John Bonica. Introduction, in Pain. New York, Raven Press, 1980.

[2] P. D. Wall. Editorial. Pain, 1975, n° 1: 1-2.

[3] Roselyne Rey. Histoire de la douleur, Éditions de la découverte, 2011, [1ère éd. 1993] : 5-13.

[4] Isabelle Baszanger. Douleur et médecine, la fin d’un oubli. Paris, Éditions du Seuil, 1995.

[5] Keith Wailoo. Pain: A Political History. Baltimore, Johns Hopkins University Press, 2014.

[6] Bourke, Joanna. The Story of Pain: From Prayer to Painkillers. Oxford, OUP, 2014 : 9.

[7] Raphaële Andrault, Ariane Bayle dir. La douleur de l’Autre, xvi-xviie siècle. Histoire, médecine et santé, n° 21, printemps 2022.

[8] Javier Moscoso. Histoire de la douleur. París, Les prairies ordinaires, 2015, trad. [1ère éd. 2011].  









  • [ATHENA] Comité pour l'Histoire de l'INSERM_ Colloque Face à la douleur. Médecins, chercheurs et partients, 16-21e", 7 JUIN 2023, Celine Paillette, 23/04/2023

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