[ATHENA] Histoire de la géologie - 141e réunion du Cofrhigéo - Paris, 14 juin 2023

[Philippe Le Vigouroux <phlevig AT gmail.com>]

Chères et chers collègues,

Je vous prie de trouver ci-dessous le programme de la prochaine réunion du Comité français d'histoire de la géologie (Cofrhigéo), mercredi 14 juin à la Maison de la géologie, 77 rue Claude Bernard, Paris 5e.

Cordialement,

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Philippe LE VIGOUROUX
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Cher(e) collègue,

 

 

Nous avons le plaisir de vous annoncer que la 141^e réunion scientifique du COFRHIGÉO se tiendra le mercredi 14 juin 2023, de 10h à 17h, dans la salle van Straelen de la Maison de la Géologie, au 77 de la rue Claude Bernard, Paris 5^e. Elle sera l’occasion d’honorer Jacques et Lydie Touret, auxquels sera remis le prix François Ellenberger, pour leurs travaux sur l’histoire des sciences géologiques.

Pour ceux qui ne pourraient pas être présents, une diffusion par visioconférence et un enregistrement consultable en différé seront disponibles.

Pour suivre la visioconférence, vous devrez vous inscrire via le lien suivant :

https://us06web.zoom.us/webinar/register/WN_4g5vBDppTfOHhbVsWk0xTg.

Le lien sur YouTube est :

https://www.youtube.com/c/Soci%C3%A9t%C3%A9G%C3%A9ologiquedeFrance

 

 

Le programme de la matinée (de 10h à 12h15) sera consacré à l’Etna :

 

M^r Marvin Ozturk-Bazin, étudiant à l’Ecole Normale Supérieure (ENS-PSL), Université Paris 1 Panthéon-Sorbonne : Corps, instruments et iconographies : évolutions dans les manières d’étudier l’Etna et les phénomènes volcaniques siciliens de 1830 jusqu’à 1892

A partir des missions scientifiques menées successivement par Constant Prévost (1831-1832), Léonce Elie de Beaumont (1834), Charles Sainte-Claire Deville (1855) et Ferdinand Fouqué (1865, 1879), nous retraçons une histoire de l’étude des phénomènes volcaniques en Sicile, en particulier l’Etna. La période 1830-1892 est pour l’essentiel structurée par la théorie des cratères de soulèvement. Elle est aussi marquée par deux renouvellements majeurs dans les pratiques et dans les questionnements, dont l’Etna est le terrain d’expérimentation, qu’il s’agisse de l’affirmation d’une géologie chimique vers 1850, et d’une sédentarisation relative des pratiques vulcanologiques vers 1880. Bien que nous partions des missions des géologues français, nous aurons à cœur de restituer leurs interactions avec les savants italiens, anglais et allemands.

 

M^r Pierre Briole, directeur de Recherche CNRS, ENS : Les travaux géodésiques de Sartorius von Waltershausen à l'Etna de 1838 à 1843

En 1838, alors âgé de 29 ans, Wolfgang Sartorius von Waltershausen, ancien étudiant de sciences naturelles et physique à l’Université de Göttingen, élève de Carl Friedrich Gauss, passionné de géologie et minéralogie, retourne en Sicile afin d'y approfondir ses recherches sur l'Etna, où il y a fait un premier séjour trois ans plus tôt. Il y retourne cette fois accompagné de l'astronome Christian Heinrich Friedrich Peters. De nombreux travaux scientifiques vont naître de ce séjour, notamment une carte très précise de l’Etna, qui sera par la suite reprise et améliorée par d’autres géodésiens et géographes. La création de la carte demandait, au préalable, l’établissement d’un réseau de points géodésiques. Je décrirai le contexte de ces travaux en évoquant quelques scientifiques clé qui les ont précédés et suivis.

 

Au cours de la journée, il sera possible de visiter en salle de lecture H. Alimen l’exposition en cours d’installation « Eclogite », qui marque le bicentenaire de la création de ce mot par René-Just Haüy, avec une présentation par Solen Le Gardien, conservatrice de la bibliothèque de la SGF, à 12h.

 

 

La réunion se poursuivra de 14h à 17h :

 

M^r Eric Asselborn, médecin urologue, minéralogiste : La naissance de la géologie dans les Alpes

En août 1760, Horace-Bénédict de Saussure explore la botanique de la vallée de Chamonix, mais dès Juillet 1761, il oblique vers l’étude de la géologie du Mont-Blanc, qui ne s’appelle pas encore géologie. C’est l’époque de la pré-géologie. De l’ensemble de ses explorations il constate lucidement qu’il a échoué à formuler une vision géologique globale du Mont-Blanc et du Saint-Gothard. Il a principalement pour suiveurs Déodat de Dolomieu, André Brochant de Villiers, Alexandre Brongniart, Johann Gottfried Ebel et Carlos de Gimbernat.

 

M^r Philippe Taquet, professeur émérite au Muséum National d’Histoire naturelle : François, Henri et Paul Ellenberger, trois frères d’exception

François Ellenberger, géologue, Henri Ellenberger, psychiatre, Paul Ellenberger, pasteur, tous trois nés en Afrique du Sud au sein d’une famille de missionnaires protestants, eurent chacun à leur manière des vies exceptionnelles. Quelques données biographiques permettent de mieux connaître leurs destinées.

 

Remise du prix François Ellenberger à Jacques et Lydie Touret :

 

Prise de parole de Pascal Richet, président du Cofrhigéo ;

 

M^r Jacques et M^me Lydie Touret : Evocation de leurs travaux sur l’histoire de la géologie

Après ses études et son doctorat à l'Université de Nancy, Jacques Touret a été professeur aux universités de Nancy et Paris 7 de 1969 à 1980, et, de 1980 jusqu'à sa retraite en 2001, professeur de minéralogie, pétrologie et métallogénie à la Vrije Universiteit d'Amsterdam. Il est surtout connu pour ses recherches sur les inclusions fluides et leur contribution à la connaissance de l'histoire de la Terre, au travers notamment des roches métamorphiques de très haut degré (granulites). Jacques Touret est membre des Académies des sciences des Pays-Bas et de Norvège, et de l'Academia Europaea. Il est titulaire d'un doctorat honoris causa de l'Université de Liège, Chevalier de l'Ordre National du Mérite en France et a reçu les médailles belge André Dumont et néerlandaise Van Waterschoot Van der Gracht. Depuis sa retraite en 2001, ses travaux portent exclusivement sur l’histoire de la géologie, notamment les débuts de la pétrographie microscopique au 19^ème siècle.

 

Après ses études à l'Université de Nancy, Lydie Touret a enseigné les sciences de la terre à Jussieu Paris 7 de 1975 à 1980. De 1981 à 1990, elle a été assistante de recherche au Cabinet Minéralogique et Paléontologique du Musée Teylers à Haarlem. En 1985, elle reçoit le prix Langerhuizen pour ses recherches sur la collection unique de modèles de cristaux du musée : 388 modèles de J.B. Romé de l'Isle et 627 modèles de R.J. Haüy. De 1990 à 2012, Lydie Touret a été conservatrice du Musée minéralogique de l'Ecole des Mines de Paris, présidente de la Commission des musées de l'Association minéralogique internationale de 2008 à 2013. Ses recherches actuelles portent essentiellement sur la biographie de J.B. Romé de l’Isle.

 

En espérant vivement que vous puissiez être des nôtres le 14 juin, nous vous prions de croire, cher(e) collègue, en l'_expression_ de nos sentiments dévoués.

 

 

                                                                       Pour le bureau, Gaston Godard, Philippe Le Vigouroux