[ATHENA] Histoire de la géologie - 142e réunion du Cofrhigéo - Paris, 13 décembre 2023

[Philippe Le Vigouroux <phlevig AT gmail.com>]

Chères et chers collègues,

 

Je me permets de vous rappeler la tenue de la 142^e réunion du Comité français d'histoire de la géologie (Cofrhigéo) mercredi 13 décembre après-midi à la Société géologique de France, 77 rue Claude Bernard, Paris 5e.

Cette réunion sera consacrée à la proto-géologie de l’Antiquité à la Renaissance.

Je vous prie de trouver ci-dessous le programme mis à jour avec le résumé de la communication de Claudine Cohen.

 

La réunion pourra être suivie en distanciel via Zoom après inscription :

https://us06web.zoom.us/webinar/register/WN_bg1fwlOMTdOTOcD7OzWxgA

 

Vous pouvez retrouver les informations concernant le Cofrhigéo, en particulier les précédentes journées de communications et ses publications, sur la plateforme HAL Science ouverte : https://hal.science/COFRHIGEO

 

Bien cordialement,

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Philippe LE VIGOUROUX
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Cher(e) collègue,

 

 

Nous avons le plaisir de vous annoncer que la 142^e réunion scientifique du COFRHIGÉO, consacrée à la proto-géologie de l’Antiquité à la Renaissance, se tiendra le mercredi 13 décembre 2023, de 14h00 à 17h00 dans la salle van Straelen de la Maison de la Géologie, au 77 de la rue Claude Bernard, Paris 5^e.

Pour ceux qui ne pourraient être présents, une diffusion par visioconférence et un enregistrement consultable en différé seront disponibles (voir les liens ci-dessous).

 

M^r Antoine REGNIER, Sorbonne Université, UMR 8167, équipe Médecine grecque et littérature technique :

La Terre vivante des Anciens

« Je présenterai les principaux axes de recherche de ma thèse de doctorat en me concentrant sur la manière dont la Terre était comparée par les Anciens à un être vivant : conditions de possibilité d’une pensée de la Terre ; globe érigé en objet d’étude scientifique par l’astronomie, la physique et la géographie ; manière dont étaient appréhendés les phénomènes géodynamiques et le temps géologique, rythme spécifiquement terrestre ; analogies végétales de la géologie minière et de l'édaphologie. »

 

M^r Jean-Marc PATURLE, polytechnicien et ingénieur des Ponts et chaussées, ancien chef d’entreprise :

Christophe Colomb : la mesure des terres et des mers et la découverte de l'Amérique

On sait que Christophe Colomb a fortement sous-estimé le trajet maritime qui, pensait-il, devait le conduire aux Indes. En revanche, il est rare qu'on sache qu'il l'a fait d'un facteur cinq. Il a même divisé par six la distance qu'il a annoncée à son équipage. À la lumière des problèmes de conversion d'unités de distance de même nom, mais de longueurs différentes, et en procédant à un examen critique des sources consultées et annotées par Colomb lui-même, de son journal de bord ainsi que divers renseignements qu'il a pu glaner sur les estimations anciennes de la circonférence terrestre et de l'étendue des terres, nous verrons comment s'est produite cette gigantesque erreur qui a changé la face du monde.

 

M^r Pierre SAVATON, de l’Université de Caen :

Analyse d’ouvrage : "La fascination du volcan. Les mythes et la science" de Frédéric Le Blay

L’ouvrage de Frédéric Le Blay, maître de conférences à l’Université de Nantes, attaché au Centre François Viète, « se veut une mise au point sur la littérature en langues grecque et latine traitant des volcans (traités de météorologie, témoignages historiques, encyclopédies, etc.). Il revient sur le traitement paradoxal réservé au volcanisme dans les traités de météorologie conservés ». L’auteur à travers la figure du volcan pose la question des liens entre les mythes et la science. Il nous propose également une nouvelle traduction commentée d’un poème anonyme latin sur l’Etna, unique traité antique consacré au volcanisme transmis jusqu’à nous, qui invite à une enquête approfondie sur le statut des « montagnes de feu » au sein des sciences et savoirs des Anciens.

 

M^me Claudine Cohen, Directrice d’Etudes à l’EHESS et à l’EPHE/PSL (Laboratoire Biogéosciences) :

Présentation de l’ouvrage qu’elle vient d’édité aux Editions Jérôme Million (2023) : "Telliamed, Entretiens d’un philosophe indien avec un missionnaire français sur la diminution de la mer"

Le Telliamed porte en titre l’anagramme du nom de Benoît de Maillet (1656-1738), Consul de France en Egypte, dignitaire du régime de Louis XIV puis de Louis XV, qui fut aussi l’auteur clandestin de ce traité libertin et sulfureux.

Le philosophe indien Telliamed propose, dans un dialogue situé au Caire en 1715, une explication mécaniste de la formation de la Terre fondée sur l’observation de la superposition de ses couches et des fossiles marins trouvés au sommet des montagnes. Se fondant sur l’idée d’une diminution continue des eaux marines, il affirme, pour la première fois dans un texte scientifique, la très longue durée de l’histoire du globe (plus de deux milliards d’années) et l’origine de tous les êtres vivants, y compris l’Homme, dans la mer. Honni par la critique religieuse, ridiculisé par Voltaire mais lu en secret par Buffon et connu de Darwin, Telliamed fut célébré comme un précurseur (discuté) des idées évolutionnistes. Sa volonté d’appréhender la Terre comme un système, et de penser le destin de l’humanité en lien avec celui de notre planète, fait écho aujourd’hui à nos préoccupations : Le sort futur de notre Terre est incertain, prévient le philosophe indien…

Le texte circula à partir de 1720 sous la forme de manuscrits clandestins. Il ne fut publié qu’en 1748, remanié par l’Abbé Le Mascrier que Maillet avait chargé de cette édition, et qui s’est employé à en brouiller le caractère antireligieux.

La présente édition annotée donne à lire dans toute sa richesse et sa complexité cette œuvre cruciale pour l’histoire des sciences de la nature.

 

 

Pour assister à la réunion de l’après-midi à distance, vous devez vous inscrire grâce au lien suivant : https://us06web.zoom.us/webinar/register/WN_bg1fwlOMTdOTOcD7OzWxgA

Après votre inscription, vous recevrez un e-mail de confirmation contenant les instructions pour rejoindre le webinaire.

 

Il vous sera possible de visiter au cours de la journée l’exposition sur l’histoire des éclogites et des roches de haute pression (« Eclogites, roches de choix ») qui se tient à la SGF et qui a été prolongée jusqu’au 15 décembre.

 

En espérant vivement que vous puissiez être des nôtres le 13 décembre, nous vous prions de croire, cher(e) collègue, en l'_expression_ de nos sentiments dévoués.

 

Pour le bureau, Gaston Godard