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Objet : Histoire des techniques
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- From: Babette Chabout-Combaz <babettechc AT gmail.com>
- Subject: [ATHENA] Soutenance de thèse de Babette Chabout-Combaz - 18 décembre 15h
- Date: Thu, 14 Dec 2023 11:58:10 +0100
Chères et chers collègues,
J'ai l'immense plaisir de vous annoncer la soutenance de ma thèse en philosophie et en histoire des sciences et des techniques, intitulée "La théorie de la connaissance historique de G. W. Leibniz. Erudition, praxis et matérialité", préparée sous la direction conjointe de Justin Smith-Ruiu (SPHERE, Université Paris-Cité) et de Christian Leduc (Université de Montréal).
La soutenance aura lieu le lundi 18 décembre à 15h, à l'Université Paris-Cité, salle 471E au 4ème étage de la Halle aux Farines, en mode hybride.
Afin d'organiser au mieux cette soutenance, n'hésitez pas à m'écrire pour confirmer votre présence en salle ou pour recevoir le lien Zoom pour la visio-conférence.
La thèse sera suivie d'un pot auquel vous êtes toutes et tous très cordialement invité(e)s.
Composition du jury :
Claudine Cohen (EHESS et EPHE/PSL)
François Duchesneau (Université de Montréal)
Christian Leduc (Université de Montréal)
Thomas Leinkauf (University of Münster)
Anne-Lise Rey (Université Paris Nanterre)
Christian Leduc (Université de Montréal)
Thomas Leinkauf (University of Münster)
Anne-Lise Rey (Université Paris Nanterre)
Justin Smith-Ruiu (Université Paris Cité)
Résumé
L’objectif de cette thèse est d’étudier les principes épistémologiques des pratiques savantes de Gottfried Wilhelm Leibniz (1646-1716) et la manière dont il les a mises en œuvre dans le cadre de son travail en tant qu’historien. La thèse comprend trois parties. La première partie explore les possibilités de définir l’histoire chez Leibniz : après un premier chapitre qui justifie le fait d’adopter une approche « pratique » et documentaire pour étudier la théorie de la connaissance historique chez Leibniz, un second explore les modalités de la mise en œuvre (et en ordre) de celle-ci, tandis qu'un troisième tente, en distinguant l’histoire naturelle de l’histoire humaine, de définir les contours de celle-ci. Dans l’impossibilité de déterminer complètement les causes réelles des « vérités de fait », qui pour Leibniz ne se trouvent qu’en Dieu, la reconstitution de l’histoire universelle passe avant tout par une mise en ordre des traces du passé afin de tenter de restituer, comme sur une scène de théâtre, la perception des événements et choses passées. La seconde partie, quant à elle, s’intéresse à ce qui fait que l’histoire produite (les œuvres historiques) appartient au champ disciplinaire de l’histoire. Un premier chapitre explore les principes méthodologiques implicites des éditions de sources chez Leibniz et un second la manière dont le paratexte des Scriptores Rerum Brunsvicensium (1707-1711), son projet éditorial le plus ambitieux, justifie (ou non) son contenu par une forme d’ « art critique ». A travers l’hétérogénéité des sources éditées se laisse percevoir une dualité de méthode entre les sensibilités plus historiennes de Leibniz et d’Eckhart, son assistant, d’un côté, et celles philologiques des nombreux autres contributeurs de l’autre. Les premiers se concentrent sur l’histoire de la transmission des manuscrits, l’étude des témoignages et la restitution des événements dans une approche à la fois pédagogique et érudite, tandis que les seconds sont plus attentifs aux aspects « matériels » du texte et à l’évolution de la langue. La connaissance historique est une connaissance collective. La troisième partie expose finalement l’origine et le développement de cette méthode de restitution, à savoir l’ars critica employé pour discriminer les « sources » de l’histoire, qu’elles soient textuelles ou objectuelles. Car en effet, cet art critique n’est pas pour autant un simple art d’érudition et met en scène également l’ensemble des artefacts connus à l’époque. La question est donc de savoir s’ils servent d’« auxiliaires » ou s’ils sont traités pour eux-mêmes et, lorsque c’est le cas, s’ils sont étudiés dans leur matérialité propre et leur cheminement (leur « histoire ») ou s’ils sont de simples réceptacles informationnels.
Au plaisir de vous y retrouver
(je vous prie par ailleurs de m'excuser pour l'annonce tardive et les éventuels envois multiples !).
Bien à vous,
Babette Chabout-Combaz
Chercheuse doctorante en Philosophie/Histoire des Sciences
Projet INSPIRE (Horizon 2020/subvention Marie Skłodowska-Curie)
- [ATHENA] Soutenance de thèse de Babette Chabout-Combaz - 18 décembre 15h, Babette Chabout-Combaz, 14/12/2023
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