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[ATHENA] Appel: Journée Sciences/lettres. Genèses et effets d’un clivage académique (deadline 29 mars
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- From: Pierre Verschueren <pierre.verschueren AT gmail.com>
- Subject: [ATHENA] Appel: Journée Sciences/lettres. Genèses et effets d’un clivage académique (deadline 29 mars
- Date: Mon, 4 Mar 2024 10:36:23 +0100
Pierre Verschueren, historien - Centre Lucien Febvre (université de Franche-Comté)
Appel à communications
Sciences/lettres. Genèses et effets d’un clivage académique
Journée d’étude, le 6 juin 2024, université de Strasbourg
Parmi les divisions structurantes du système éducatif français, celle qui oppose les formations scientifiques aux formations littéraires est ancienne (Durkheim 1999 [1901], p. 58-61) et puissante (Renisio 2015). Des disciplines entières, comme l’histoire des sciences et la littérature comparée, sont consacrées à l’étude de l’un ou l’autre terme de cette division, indice de l’ampleur de la littérature sur la question. La plupart des travaux envisagent toutefois isolément les sciences, les lettres, ou plus souvent telle ou telle des disciplines qui se trouvent regroupées dans ces larges catégories. Prenant le contrepied d’une telle habitude, la journée d’étude se consacre aux sciences et aux lettres prises dans leurs interdépendances et leur co-construction, c’est-à-dire en tant que catégories de vision et de division du monde, contribuant à structurer entre autres les univers scolaire, savant et professionnel.
Les communications attendues s’appuieront sur un matériau empirique original, et s’inscriront dans un ou plusieurs des trois axes suivants. Celles mentionnant des relations, des confrontations ou des comparaisons entre lettres et sciences seront privilégiées, mais des communications portant sur les lettres seulement ou les sciences uniquement sont également envisageables – les travaux empiriques focalisés sur les lettres seront particulièrement appréciés.
Précisons que nous souhaitons écarter le cas de disciplines qui, au moment où elles sont analysées, ne seraient pas affiliées à l’ordre des facultés des sciences ou à celui des facultés des lettres. Cette limitation n’implique aucune prise de position quant à la scientificité des disciplines ainsi exclues: elle appelle simplement à éviter les anachronismes sur ce qui relèverait ou non de la science, et invite à d’autres événements scientifiques pleinement consacrés au vaste sujet des revendications de scientificité de disciplines dont le caractère scientifique n’est pas unanimement reconnu, comme c’est encore aujourd’hui le cas des sciences sociales et historiques, qui n’ont pas leur place à l’Académie des sciences.
Axe 1- La construction socio-historique du clivage sciences/lettres
La séparation a été nette à différents moments de l’histoire : les facultés des arts, au Moyen Âge, distinguent les arts libéraux du trivium (grammaire, dialectique et rhétorique) et ceux du quadrivium (arithmétique, géométrie, astronomie et musique) (Durkheim 1999 [1901], Verger 2007) ; à partir de 1808, l’Université telle qu’elle est réorganisée par Napoléon Ier sépare nettement les facultés des Lettres de celles des Sciences – à côté des facultés professionnelles de Droit, de Théologie et de Médecine ; dans les lycées généraux du xxe siècle, l’opposition entre classe de philosophie et classe de mathématique structure profondément le dispositif de différenciation des destins sociaux, malgré l’émergence des filières dédiées aux sciences sociales après la réforme Fouchet-Capelle de 1965 (Prost 2004, d’Enfert et Lebeaume 2015).
Elle a été plus floue à d’autres périodes et en d’autres lieux, comme dans l’Allemagne ou la Suède de la première moitié du XIXe siècle (Hammar 2021), signe qu’elle dépend de processus historiques nécessairement variés, agissant notamment en relation avec les autres lignes de clivage qui traversent le monde académique et au gré des rapports qu’entretient celui-ci avec les institutions économiques, politiques et religieuses. Toute analyse contextualisée de l’émergence du clivage sciences/lettres, des débats qui l’entourent (Bulaitis 2020), du travail de délimitation qui est alors à l’œuvre (Feuerhahn 2015, Lock 2016, Zékian 2019), des politiques publiques qui le soutiennent ou l’accompagnent (Belhoste, Gispert et Hulin 1996, d’Enfert et Lebeaume 2015, Musselin 2022), ou des conditions de ses transformations et de ses renégociations (Zékian 2015), obtiendra tout l’intérêt du comité scientifique.
Parler du clivage sciences/lettres, dans cet ordre-là, signale l’ascendant qu’ont pris aujourd’hui les sciences sur les lettres. Il n’en reste pas moins que la division et la hiérarchisation entre les lettres et les sciences a connu des évolutions et des renversements : des interventions sur ces processus de valorisation relative seront les bienvenues, qu’elles en proposent des éléments explicatifs, qu’elles en donnent des descriptions circonstanciées, ou qu’elles complexifient le constat en montrant par exemple une inversion locale de légitimité. Les injonctions à la scientificité dans les domaines littéraires nous intéresseront (Dumont 2017), ainsi que les cas réciproques, sans doute plus rares, d’injonctions à la recherche de style dans l’écriture scientifique. Il sera également heuristique d’étudier les manières dont un agent social donné (individu, groupe, discipline, établissement...) peut jouer de l’évolution de la hiérarchie en faisant évoluer son identification aux lettres ou aux sciences.
Les travaux mettant en relation le clivage sciences/lettres avec d’autres principes de différenciation sociale, au présent ou au passé, sont particulièrement attendus. On pense bien entendu aux enjeux de genre (Mosconi 1994) : comment rendre compte au prisme du genre, par exemple, du déclin de la légitimité littéraire au profit de la légitimité scientifique à partir de la seconde moitié du xxe siècle ?
Axe 2- Publics et acteurs des lettres et des sciences
Parmi les éléments qui donnent leur forme à ce que sont les lettres et les sciences à une époque donnée, nous attacherons une importance particulière aux groupes sociaux impliqués, que ce soit en tant que promoteurs, professionnels ou publics - effectifs ou visés.
Une étude de trajectoire individuelle singulière, par exemple, peut cristalliser des éléments éclairants sur les rapports entre lettres et sciences à une époque, ou sur les conditions de leur évolution. L’examen d’un groupe professionnel lié au monde scolaire ou académique, notamment envisagé en tant qu’agent socialisateur, trouvera toute sa place dans cet axe (Zarca 2012, Cardon-Quint 2015, ou encore Belhoste 2003). L’analyse de l’élaboration de programmes scolaires et de politiques publiques de l’enseignement s’y rapporterait également, à condition de rendre compte des luttes ou négociations qui les accompagnent et des préoccupations en jeu.
Notre intérêt se tournera néanmoins en priorité vers les travaux portant sur les modalités de l’intériorisation de dispositions littéraires ou scientifiques – au sens de compatibles avec ce qui est attendu dans les institutions littéraires (Lahire 1993a) ou scientifiques (Perronnet 2018) –, attentifs à ce qui peut favoriser les deux types de socialisation à la fois (Goody 1977, Lahire 1993b), ou privilégier l’une au détriment de l’autre, à ce qui peut en constituer les spécificités respectives (Bourdieu & al. 1965, Blanchard & al. 2016), à ce qu’il peut y avoir également de changeant ou de circonstanciel dans les processus de socialisation et dans l’activation de leurs effets (Lahire 2002).
Nous accueillerons volontiers toute étude systématique de trajectoires littéraires ou scientifiques dans l’enseignement secondaire ou supérieur, si possible comparées, et de préférence saisies dans leurs aspects hiérarchiques – notamment en relation avec différents principes de différenciation sociale au premier rang desquels le genre (Baudelot et Establet 1992, Mauger et Poliak 2000, Blanchard 2021), la classe (Convert 2003, Duru-Bellat et Kieffer 2008), la race (Ichou 2016) et le territoire.
Axe 3- Usages et subversions ordinaires des lettres et des sciences
Cet axe, consacré à la variété des usages des lettres et des sciences, appelle plus encore que les autres des travaux qui combinent objets littéraires et scientifiques, par leur comparaison ou leurs interactions. Les propositions pourront concerner les publics, en s’orientant vers l’analyse comparée des devenirs à l’âge adulte d’individus formés aux lettres et aux sciences, ou vers tout usage ordinaire capable d’éclairer les logiques des rapports entre les deux termes du clivage – on pense, par exemple, aux trajectoires de reconversion des sciences vers les lettres ou réciproquement.
Nous attendons également des propositions sur les professionnels des lettres et des sciences, voire sur les œuvres si l’analyse ne se limite pas à leur contenu. Les interventions pourront alors porter sur les sources et objets scientifiques dans le travail littéraire, sur le littéraire comme matériau pour le travail scientifique (Rampley 2017) et le scientifique comme matériau pour le travail littéraire (Morrisson 2016, Dahan-Gaida 2006), sur des objets d’étude qui ont circulé entre appréhensions scientifiques et littéraires, sur la manière dont des auteurs ont cherché à légitimer leur travail intellectuel ou académique par des références plus ou moins maîtrisées aux travaux scientifiques, sur la façon dont des scientifiques ont investi des domaines littéraires suite notamment à des injonctions à l’ouverture, ou encore sur les enjeux à travers lesquels des ouvrages, des manuels, des programmes scolaires ou des revues ou des disciplines ont fait jouer la référence croisée aux lettres et aux sciences.
Comme l’a conclu Guy Ortolano (2009) à propos de la controverse des « deux cultures » au début des années 1960 en Grande-Bretagne (Snow 1993 [1959], Leavis 1962), des arguments adossés à la référence aux lettres ou aux sciences, dès lors qu’ils sont mis en relation avec les enjeux qui prévalent dans le contexte de leur énonciation, peuvent se révéler retraduire en réalité des positions proprement politiques. Les interventions sur les usages des lettres et des sciences gagneront ainsi à intégrer au matériau et à l’analyse les enjeux extra-académiques, souvent implicites, dont dépendent leurs objets d’étude (Zékian 2011).
Les propositions seront envoyées à JElettressciences AT gmail.com dans un format modifiable (.docx, .odt, etc.) avant le 29 mars à minuit. Elles devront compter de 800 à 1500 signes (espaces compris) et comporter un titre, un énoncé clair de la thèse défendue et de la nature du matériau empirique mobilisé, ainsi que le nom, laboratoire et statut de l’ensemble des intervenant·es.
Bibliographie
Abir-Am, Pnina G. (1987), « Synergy or clash: disciplinary and marital strategies in the career of mathematical biologist Dorothy Wrinch », dans Uneasy careers and intimate lives. Women in science, 1789-1979, dir. P. G. Abir-Am & D. Outram, Rutgers University press, New Brunswick & London, p. 239-280.
Bulaitis, Zoe Hope (2020), Value and the Humanities. The Neoliberal University and Our Victorian Inheritance, Palgrave Macmillan, p.81-111.
Baudelot, Christian et Roger Establet (1992), Allez les filles ! Une révolution silencieuse, Le seuil, Paris.
Belhoste, Bruno (2003), La Formation d'une technocratie. L'École polytechnique et ses élèves de la Révolution au Second Empire, Belin, Paris.
Belhoste Bruno, Hélène Gispert et Nicole Hulin (dir.) (1996). Les sciences au lycée. Un siècle de réformes des mathématiques et de la physique en France et à l’étranger, Paris, Vuibert-INRP.
Blanchard, Marianne (2021), « Genre et cursus scientifiques : un état des lieux », Revue française de pédagogie, 212(3), p. 109-143.
Blanchard Marianne, Sophie Orange et Arnaud Pierrel, Filles + sciences = une équation insoluble ? Enquête sur les classes préparatoires scientifiques, Rue d'Ulm, Paris.
Bourdieu Pierre, Jean-Claude Passeron et Monique de Saint Martin, « Les étudiants et la langue d’enseignement », dans Rapport pédagogique et communication, Mouton & Co. Paris, La Haye, p. 37-69.
Cardon-Quint, Clémence (2015), Des lettres au français. Une discipline à l'heure de la démocratisation (1945-1981), Rennes, PUR.
Convert, Bernard (2003), « Des hiérarchies maintenues. Espace des disciplines, morphologie de l’offre scolaire et choix d’orientation en France, 1987-2001 », Actes de la recherche en sciences sociales, 149 (4), p. 61-73.
D’Enfert, Renaud et Joël Lebeaume (dir.) (2015), Réformer les disciplines. Les savoirs scolaires à l’épreuve de la modernité, 1945‑1985, Presses universitaires de Rennes, Rennes.
Dahan-Gaida, Laurence (dir.) (2006), Conversations entre la littérature, les arts et les sciences, Presses Universitaires de Franche-Comté, Besançon.
Dumont, Lucile (2017), « Faire théorie pour faire science? Modèles scientifiques et production théorique dans les études littéraires en France (1960-1972) », Revue d’histoire des sciences humaines, 31, p. 17-42.
Durkheim, Émile (1999 [1901]), L’évolution pédagogique en France, Presses universitaires de France, Paris.
Duru-Bellat, Marie et Annick Kieffer (2008), « Du baccalauréat à l'enseignement supérieur en France : déplacement et recomposition des inégalités », Population, 63 (1), p. 123-157.
Feuerhahn, Wolf (2015), « Partages politiques des savoirs. Lettres versus sciences, Geisteswissenschaften versus Naturwissenschaften (1800-1918) », dans D. Pestre (dir.), Histoire des sciences et des savoirs. Tome 2 : Modernité et globalisation (K. Raj & O. Sibum dir.), Paris, Seuil, p. 92-113.
Goody, Jack (1977), The domestication of the savage mind, Cambridge University press, Cambridge, London, New York.
Hammar, Isak (2021), « Classical Nature: Natural History, Classical Humanism and the Value of Knowledge in Sweden, 1800-1850 », Journal for the History of Knowledge, 2 (12), p. 1-14
Ichou, Mathieu (2016), Comment l’école amplifie les inégalités sociales et migratoires ? Évolution des inégalités au lycée : origine sociale et filières, Conseil national d’évaluation du système scolaire, Paris.
Lahire, Bernard (1993a), Culture écrite et inégalités scolaires. Sociologie de l’”échec scolaire” à l’école primaire, Presses universitaires de Lyon, Lyon.
Lahire, Bernard (1993b), « Pratiques d’écriture et sens pratique », dans Identité, lecture, écriture, dir. M. Chaudron & F. de Singly, Paris, Centre Georges Pompidou-BPI, p. 115-130.
Lahire, Bernard (2002), Portraits sociologiques. Dispositions et variations individuelles, Nathan, Paris.
Leavis, Frank Raymond (1962), The two cultures? The significance of C. P. Snow, Chatto and Windus, London.
Lock, Simon (2016), « Cultures of Incomprehension? The Legacy of the Two Cultures Debate at the End of the Twentieth Century », Interdisciplinary Science Reviews, 41 (2-3), p. 148-166.
Mauger, Gérard et Claude Poliak (2000), « Lectures : masculin / féminin », Regards sociologiques, 19, p. 115-140.
Morrisson, Mark S. (2016), Modernism, Science, and Technology, Bloomsbury Academic
Mosconi, Nicole (1994), Femmes et savoir : la société, l’école et la division sexuelle des savoirs, L’Harmattan, Paris.
Musselin, Christine (2022), La Longue marche des universités françaises, Presses de Sciences Po, Paris.
Ortolano, Guy (2009), The Two Cultures Controversy. Science, Literature and Cultural Politics in Postwar Britain, Cambridge University press, Cambridge, New York.
Perronnet, Clémence (2018), « “Les sciences, c’est (pas) pour moi” : genre, culture scientifique et construction de représentations différenciées des sciences chez les enfants de milieux populaires », Transverse, p. 37-54.
Prost, Antoine (2004), Histoire générale de l’enseignement et de l’éducation en France, tome 4 : L’École et la famille dans une société en mutation, depuis 1930, Perrin, Paris.
Renisio, Yann (2015), « L’origine sociale des disciplines », Actes de la recherche en sciences sociales, n° 210.
Rampley, Matthew (2017), The Seductions of Darwin. Art, Evolution, Neuroscience, Penn State University Press.
Snow, Charles Percy (1993 [1959]), The Two Cultures, Cambridge University Press, New York.
Verger, Jacques (2007), Les universités au Moyen Âge, PUF, Paris.
Zarca, Bernard (2012), L’univers des mathématiciens. L’ethos professionnel des plus rigoureux des scientifiques, Presses universitaires de Rennes, Rennes.
Zékian, Stéphane (2011), « Siècle des lettres contre siècle des sciences: décisions mémorielles et choix épistémologiques au début du xixe siècle », LHT, n° 8 (http://www.fabula.org/lht/8/zekian.html).
Zékian, Stéphane (2015), « Les lettres, les sciences, les barbares. Questions sur une controverse de 1816 », in Anne-Gaëlle Weber (dir..), Belles lettres, sciences et littérature, ouvrage électronique (https://epistemocritique.org/belles-lettres-sciences-litterature/), p. 94-110.
Zékian, Stéphane (2019), « Penser l’opposition des lettres et des sciences autour de 1800. Le cas Roederer » in Anne-Gaëlle Weber (dir.), Passerelles. Entre sciences et littérature, Paris, Classiques Garnier, p. 33-60.
Organisation
Rémi Sinthon, MCF – LinCS (université de Strasbourg, Cnrs)
Pierre Verschueren, MCF – Centre Lucien Febvre (université de Franche-Comté)
Comité scientifique
L’équipe organisatrice, ainsi que :
Stéphane Bonnéry, PU – Circeft-Escol (université Paris 8 Vincennes-Saint-Denis, université Paris Est-Créteil)
Jean-Daniel Boyer, MCF Hdr – LinCS (université de Strasbourg, Cnrs)
Jean-Luc Chappey, PU – Ihmc (université Paris 1 Panthéon-Sorbonne, Ens-Psl, Cnrs)
Clémence Cardon-Quint, PU – Crises (université Paul Valéry, Montpellier)
Christine Détrez, PU – Cmw (Ens de Lyon, Université Lumière Lyon 2, Université Jean Monnet Saint-Étienne, Cnrs)
Wolf Feuerhahn, DR – Cak (Ehess, Mnhn, Cnrs)
Gaële Henri-Panabière, MCF – Cerlis (université de Paris Cité, université Sorbonne Nouvelle, Cnrs)
Isabelle Laboulais, PU – Sage (université de Strasbourg, Iep de Strasbourg, Cnrs)
Antoine Larribeau, doctorant – Experice (université Sorbonne Paris Nord, université Paris 8 Vincennes-Saint-Denis)
Mathias Millet, PU – Gresco (université de Poitiers, université de Limoges)
Sophie Orange, PU – Cens (Nantes université, Cnrs)
Emmanuelle Picard PU – Triangle (Ens de Lyon, Université Lumière Lyon 2, Université Jean Monnet Saint-Étienne, Sciences Po Lyon, Cnrs)
Yann Renisio, CR – Cris (Sciences Po, Cnrs)
- [ATHENA] Appel: Journée Sciences/lettres. Genèses et effets d’un clivage académique (deadline 29 mars, Pierre Verschueren, 04/03/2024
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