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athena - [ATHENA] Réseaux d'Idées sur la Santé - 7 mai 2024 - Alessia Kapllani - Au-delà de la douleur légitime. L’expérience pathologique à travers Wittgenstein et Canguilhem en dialogue

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Objet : Histoire des techniques

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[ATHENA] Réseaux d'Idées sur la Santé - 7 mai 2024 - Alessia Kapllani - Au-delà de la douleur légitime. L’expérience pathologique à travers Wittgenstein et Canguilhem en dialogue


Chronologique Discussions  
  • From: Pardoux Eric <eric.pardoux AT ens-lyon.fr>
  • Subject: [ATHENA] Réseaux d'Idées sur la Santé - 7 mai 2024 - Alessia Kapllani - Au-delà de la douleur légitime. L’expérience pathologique à travers Wittgenstein et Canguilhem en dialogue
  • Date: Mon, 15 Apr 2024 16:11:05 +0200

**Avec toutes nos excuses pour les éventuels doublons**

Chères et chers collègues,

La prochaine séance du séminaire "Réseaux d'Idées sur la Santé" (RIS) aura lieu le mardi 7 mai 2024, de 18h à 19h30.

Nous aurons le plaisir d'accueillir Alessia Kapllani pour une intervention intitulée “Au-delà de la douleur légitime. L’expérience pathologique à travers Wittgenstein et Canguilhem en dialogue” (le résumé est disponible en bas de message)

La séance aura lieu en présentiel en salle commune (RDC) à la Faculté de Philosophie, Université Jean Moulin Lyon 3, 15 quai Claude Bernard, 69007 Lyon. Un suivi à distance sera possible, via un lien de connexion qui vous sera communiqué ultérieurement, notamment sur la liste de diffusion du RIS : https://framalistes.org/sympa/subscribe/organisationris

Pour plus d'informations concernant le séminaire et ses prochaines séances : https://seminaireris.hypotheses.org/

En espérant vous voir en nombre pour cette séance,
 
Bien à vous,
 
Le comité d'organisation du RIS (Sidonie Richard, Lucie Boël, Ismaël Bechla, et Éric Pardoux)
 
Résumé :
Cet article propose une comparaison entre Ludwig Wittgenstein et Georges Canguilhem autour du problème de la douleur et de son expérience, afin de montrer les proximités et les distances entre leurs positions, ainsi qu’une possible complémentarité. La douleur est souvent considérée l’expérience subjective par excellence, accessible et communicable aux autres toujours que partiellement. C’est dans cette perspective que les affirmations de Wittgenstein nous paraissent surprenantes et contre-intuitives, lorsque dans les Recherches philosophiques il soutient le caractère « public » de l’expérience de la douleur, contre l’idée d’une perception immédiate de la part du sujet. Pourtant, il s’agit de saisir que l’intérêt de l’auteur ce n’est pas celui de nier toute forme de subjectivité mais de mettre l’accent sur la liaison entre public et privée, afin de souligner le contexte social et intersubjectif où cette expérience peut se construire. Repenser la douleur à partir de la sphère publique nous permet d’en saisir les composantes sociales, politiques et économiques, pour ne pas reléguer de manière acritique l’expérience du côté de l’ineffable, du privé, c’est-à-dire du seul arbitre subjectif. Pour estimer les implications épistémologiques et politiques de ces réflexions, il nous paraît intéressant de proposer une confrontation avec les thèses de Georges Canguilhem. En suivant un chemin inverse, mais pas opposé à celui de Wittgenstein, dans Le normal et le pathologique, tout en reconnaissant le rôle décisif du contexte social dans la définition de certaines expériences pathologiques, Canguilhem insiste sur la spécificité et sur l’originalité subjective de la maladie et de ses symptômes. Par conséquent, une fois abordé le caractère socialement construit du discours douloureux avec Wittgenstein, Canguilhem nous offre d’autres outils pour aborder les implications historiques et politiques de la douleur saisie dans son irréductible, bien que partielle, composante subjective. Cet article se propose donc de montrer comment, de manière différente, les deux philosophes nous permettent de comprendre le rapport entre normes sociales et expérience subjective, ainsi que la multiplicité des expressions historiques de la condition pathologique, pour enfin ouvrir leurs réflexions à des débats plus récents dans le domaine de l’anthropologie médicale et des analyses  sociologiques et politiques sur les health sciences. Enfin, ces analyses nous permettront d’interroger les différents critères de distinction qui déterminent la frontière entre douleur légitime et illégitime, pour montrer certains des enjeux politiques autour desquels ce seuil est constamment débattu, contesté et redéfini.
 
 
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Éric Pardoux
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Doctorant contractuel CNRS
IHRIM UMR 5317
ENS de Lyon
Maison Française d'Oxford


  • [ATHENA] Réseaux d'Idées sur la Santé - 7 mai 2024 - Alessia Kapllani - Au-delà de la douleur légitime. L’expérience pathologique à travers Wittgenstein et Canguilhem en dialogue, Pardoux Eric, 15/04/2024

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