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athena - [ATHENA] Séminaire Cultures d'Ingénieurs et Formations (04/06) - Les ingénieur·es, l'État et la puissance publique

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Objet : Histoire des techniques

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[ATHENA] Séminaire Cultures d'Ingénieurs et Formations (04/06) - Les ingénieur·es, l'État et la puissance publique


Chronologique Discussions  
  • From: Antoine Bouzin <antoine.bouzin AT u-bordeaux.fr>
  • Subject: [ATHENA] Séminaire Cultures d'Ingénieurs et Formations (04/06) - Les ingénieur·es, l'État et la puissance publique
  • Date: Wed, 22 May 2024 07:36:00 +0200 (CEST)

Chères et chers collègues,

J'ai le plaisir de vous annoncer l'organisation le mardi 4 juin entre 14h et 18h du séminaire de recherche Cultures d'ingénieurs et formations soutenu par les laboratoires CIREL, COSTECH et FOAP. Celui-ci sera consacré au thème suivant : Les ingénieur·es, l'État et la puissance publique.

Le séminaire se déroulera en visio sur le lien suivant - https://univ-lille-fr.zoom.us/j/97748681531 - et en présentiel :
- à Brest : ENSTA Bretagne (2 rue François Verny), inscriptions auprès de catherine.adam AT ensta-bretagne.fr,
- à Paris : UTC (62 boulevard de Sébastopol, 2e étage, salle Quarante), inscriptions et code pour accéder au bâtiment auprès de aurelien.beranger AT utc.fr,
- à Lyon : INSA (20 av. Albert Einstein), Bibliothèque Marie Curie, RDC, inscriptions auprès de hugo.paris AT insa-lyon.fr.

Nous aurons le plaisir de recevoir :
- Harold Mazoyer, maître de conférences en science politique à Sciences Po Lyon et rattaché au laboratoire Triangle (UMR CNRS 5206), pour une communication intitulée : Des ingénieurs aux « sommets de l’Etat » : les ingénieurs-économistes des transports entre administration et politique (1960-1968),
- Marie-Pierre Bourdages-Sylvain, professeure agrégée en gestion des ressources humaines à l’École des sciences de l’administration de l’Université TÉLUQ, pour une communication intitulée : Service public et nouvelles formes de gouvernance : Vers un nouveau rôle des ingénieurs d’État québécois ?
- Cyril Cassagnaud, ingénieur en chef territorial en qualité de "grand témoin"

Voici l'argumentaire de la séance :

Le groupe socio-professionnel des ingénieur·es français·es présente différentes singularités vis-à-vis des autres pays européens, et plus généralement occidentaux. D’abord au service du Roi et du royaume, puis de la Nation à partir de la révolution de 1789 (Vérin, 1993), les ingénieurs français sont d’abord des « ingénieurs d’État », autrement dit des fonctionnaires intégrés dans les Grands Corps techniques militaires (Génie, Artillerie, Génie maritime, etc.) et civils (Mines, Ponts et Chaussées, Génie rural, eaux et forêts, etc.). Les ingénieurs industriels, autodésignés « ingénieurs civils » en référence à leurs collègues anglo-saxons, apparaissent au milieu du XIXe siècle, notamment avec la création de l’École Centrale des Arts et Manufactures en 1829 (Shinn, 1978). On observe dès lors la confrontation entre deux représentations de l’identité professionnelle des ingénieurs en France, chacune associée à des valeurs, des normes et des pratiques distinctes.

Les ingénieur·es qualifié·es hier d’industriel·les ou civil·es – comprendre ici des ingénieur·es non fonctionnaires – sont aujourd’hui largement dominant·es en nombre (IESF, 2018). La fonction publique semble avoir été peu à peu exclue des horizons professionnels désirables pour les ingénieur·es, substituée notamment par le secteur privé – industrie, sociétés de conseil, bureaux d’étude, etc. L’attractivité de l’État et de la fonction publique fait cependant aujourd’hui l’objet d’une réévaluation positive de la part d’une nouvelle génération d’ingénieur·es, à titre individuel ou organisés en collectif. En effet, des organisations comme Le Lierre et Pour un réveil écologique défendent aujourd’hui l’importance du rôle et des possibilités offertes par l’action et les services publics, notamment en ce qui concerne la prise en charge des enjeux écologiques.

La place et le rapport des ingénieur·es à l’égard de l’État et des pouvoirs publics suscitent ainsi un grand nombre d’interrogations. Observe-t-on des différences notables en termes d’identité et de pratiques professionnelles entre les ingénieur·es des secteurs public et privé ? L’hégémonie du new public management a-t-il eu des conséquences sur les logiques professionnelles des ingénieur·es ? Les ingénieur·es travaillant dans le secteur administratif défendent-ils, ou revendiquent-ils, un rôle social et politique spécifique ? Dans quelle mesure les hiérarchies internes au corps des ingénieur·es se répercutent-elles dans l’organisation de l’action publique ? La structuration nationale du groupe socio-professionnel des ingénieur·es influe-t-elle sur leurs trajectoires et leurs pratiques au sein du secteur public ? Observe-t-on des variations de ces trajectoires et de ces pratiques dans le temps ? De quelles catégories de savoir les ingénieur·es du secteur public se saisissent-ils ?
  • Pour vous abonner à la lettre de diffusion du séminaire, il suffit d'envoyer un mail vide avec pour objet "subscribe newsletter_epsi" à sympa AT groupes.renater.fr depuis l'adresse à abonner,
  • Pour suivre nos travaux passés, présents et à venir, EPSI est sur Hypothèses : epsi.hypotheses.org,
  • Pour nous rejoindre et participer aux diverses activités du collectif, venez donc nous en parler au séminaire ! Contact : collectif_epsi AT protonmail.com.
Je vous souhaite une très belle journée,
--
Bien cordialement,
Antoine Bouzin
Doctorant en sociologie au Centre Émile Durkheim
Ingénieur diplômé ENSEEIHT
Centre Émile Durkheim 
Université de Bordeaux
Faculté de sociologie
3, ter place de la Victoire
33 076 Bordeaux Cedex

Attachment: Programme_SeminaireCIF_juin24.pdf
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  • [ATHENA] Séminaire Cultures d'Ingénieurs et Formations (04/06) - Les ingénieur·es, l'État et la puissance publique, Antoine Bouzin, 22/05/2024

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