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Objet : Histoire des techniques
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[ATHENA] Comité Histoire Inserm_Technologies numériques, recherche biomédicale et santé_24 et 25 sept. 2024
Chronologique Discussions
- From: Celine Paillette <celine.paillette AT ext.inserm.fr>
- Subject: [ATHENA] Comité Histoire Inserm_Technologies numériques, recherche biomédicale et santé_24 et 25 sept. 2024
- Date: Wed, 3 Jul 2024 08:34:14 +0000
- Accept-language: fr-FR, en-US
Madame, Monsieur, Chères et chers collègues,
Le Comité pour l’histoire de l’Inserm a le plaisir de vous informer qu’il organisera les 24 et 25 septembre 2024, un colloque intitulé « Technologies numériques, recherches biomédicales et santé publique 20-21e siècle », à Paris.
L’événement se déroulera à la Fondation Singer Polignac, partenaire de l’événement, avec Sorbonne Université, UMR Sirice et avec le soutien de l’Inria.
Nous sommes heureux de pouvoir partager, ci-dessous, la présentation générale et le programme du colloque.
L’inscription sera gratuite, obligatoire et dans la limite des places disponibles. Nous communiquerons ultérieurement les modalités d’inscription.
Pour toute information, contactez celine.paillette[a]ext.inserm.fr et consultez Inserm.fr.
Bien cordialement,
Céline Paillette Secrétaire scientifique Comité pour l’Histoire de l’Inserm
Le Comité pour l’histoire de l’Inserm
Technologies numériques, recherche biomédicale et santé publique Origines et développements, 20e-21e siècle 24 et 25 septembre 2024, Fondation Singer-Polignac, Paris En partenariat avec la Fondation Singer Polignac, Sorbonne Université, UMR SIRICE et avec le soutien de l’INRIA
Présentation générale
Les technologies numériques et la recherche biomédicale sont liées depuis les temps pionniers du traitement des données ou encore de la télémédecine. Le « numérique » a provoqué une transformation radicale du rapport à la distance et au temps qui affecte aujourd’hui l’ensemble de la recherche biomédicale et en santé publique.
L’Organisation mondiale de la santé dénomme désormais cet ensemble sous le vocable de « santé numérique ». Celle-ci est définie comme le domaine des connaissances et des pratiques associées au développement et à l’utilisation des technologies numériques pour améliorer la santé : cybersanté, informatique de pointe, mégadonnées en génomique, intelligence artificielle... (OMS, stratégie mondiale pour la santé numérique 2020–2025). Cet ensemble ouvre des questions d’organisation du système de santé, de surveillance sanitaire, de production et de partage de l’information, de télécommunications appliqués aux systèmes sanitaires. Tous les pans de la santé semblent désormais liés au numérique. L’approche ne néglige pas les origines profondes de nombre de pratiques contemporaines (premiers réseaux internationaux de collecte, diffusion de l’information sanitaire, tournant assurantiel, statistiques, etc.). Elle prend également en compte l’ancienneté de certaines technologies qui ont impacté, avant la numérisation, les pratiques (télégraphie, téléphone, mécanographie…). Le colloque s’inscrit cependant spécifiquement dans une évolution s’amorçant après la Seconde Guerre mondiale. La numérisation entre visiblement dans le champ de la santé avec le lancement de l’IBM 360 qui marque le développement à partir du milieu des années 1960 de l’informatique dans les administrations – dans les milieux hospitaliers, puis avec l’informatisation des cabinets. L’ordinateur est perçu par certains comme l’outil capable d’aider le médecin à établir son diagnostic. Des projets sont ainsi développés à l’IRIA, dirigé par un médecin Michel Laudet, dès ses premières années d’existence. Les difficultés sont cependant importantes et le dialogue entre médecins et informaticiens est « complexe ». Ces années 1960 correspondent également au début de numérisation des réseaux de télécommunications. Ils permettent de formuler des projets d’élargissement de la téléconsultation à l’échelle locale et régionale par les réseaux téléphoniques (réseau commuté). L’intervention de praticiens se limitait jusqu’alors à des domaines spécifiques comme la marine militaire ou marchande grâce aux ondes hertziennes. Cette montée en puissance des réseaux, bien qu’encore limitée, permet d’envisager d’intégrer l’image au processus. Dès 1969, Kenneth Bird et son équipe du Massachussetts General Hospital, pionnier dans le domaine, propose de développer la téléconsultation reposant sur des échanges interpersonnels en temps réel via un système de télévision interactive et bidirectionnel. Les déclinaisons pourraient être multiples : enseignement, accès aux télésoins pour les populations isolées, voire diffusion de l’éducation à l’hygiène. Selon le médecin, cela allait de pair avec les transformations majeures engendrées par l’irruption du téléviseur dans les foyers américains, prêts à accueillir ce nouveau type de médecine. Les nouveaux réseaux des années 1980-1990 changent encore la donne. En France, le Minitel permet d’accéder à des informations et de transmettre des mesures. Il permet par exemple de suivre à distance des patients cardiaques. Les réseaux professionnels comme Transpac, puis les premiers développements d’internet en France facilitent les échanges de données entre acteurs du système de santé. La mise en place de la fibre optique sur les grandes artères accroît de manière gigantesque la capacité des réseaux. L’informatique évolue aussi considérablement à mesure que la puissance de calcul et les mémoires disponibles augmentent pour des prix qui décroissent. Les Big Data et le retour, après une longue éclipse, du concept d’intelligence artificielle font renaître l’idée de voir la médecine « assistée » par l’ordinateur. Diagnostic, geste thérapeutique et chirurgical, robots, interventions à distance… au croisement de la robotique, de l’informatique et des réseaux, le numérique devient indissociable de l’évolution de la médecine. Un autre volet s’ouvre à partir du milieu des années 1990 avec le développement du world wide web. L’ordinateur personnel entre dans les foyers. Il devient un outil de diffusion de l’information ouvert à l’ensemble des acteurs du monde de la santé et notamment aux patients qui ne sont plus seulement consommateurs de l’information médicale, mais aussi discutants, voire producteurs, ce qui ne va pas sans nourrir une forte inquiétude chez les professionnels de santé… Une santé 2.0 émerge avec le développement des réseaux sociaux ; les données relatives aux usagers deviennent une ressource essentielle pour les géants du web. La crise liée à la Covid a rendu particulièrement visible non seulement l’importance des solutions numériques avec le développement par exemple des consultations à distance, permettant d’assurer le lien avec le médecin généraliste en temps de confinement, mais aussi l’impossible canalisation de l’information sanitaire par les autorités ainsi que le développement des « fake med ». La surveillance d’Ebola a également montré la pertinence de développement de réseaux low-tech. Invisibles, les dispositifs numériques se miniaturisent ou bien se déploient au sein de discrets dispositifs industriels. Les analyses médicales sont ainsi réalisées de manière robotisée et les résultats transmis directement par un e-mail. L’imagerie médicale, dont l’histoire a été étudiée lors de l’un de nos derniers colloques, est au cœur de cette numérisation des processus tant pour la production d’images de plus en plus précises que pour leur analyse assistée par l’intelligence artificielle. Ce texte ne fait qu’effleurer la richesse du sujet. L’histoire de la relation des technologies numériques à la recherche biomédicale et à la santé publique est intrinsèquement liée aux évolutions d’une société transformée par les supports de télécommunications et les médias. Il est nécessaire de diversifier les approches en privilégiant la question de la relation entre Recherche, Soignants et Patients. Autrement dit : un nouveau regard sur le « colloque singulier » entre le médecin et son patient qui a vu la place des professionnels de santé tout comme la figure du patient bouleversées par ce qu’il est convenu d’appeler les « révolutions numériques ». Dans cette perspective, le colloque aura pour priorité la rencontre interdisciplinaire par les échanges entre historiens, spécialistes en sciences humaines, grands témoins et acteurs des technologies numériques en recherche biomédicale et en santé. À travers les thématiques ciblées, Ie programme développera les liens entre les dynamiques historiennes et les questions du temps présent : les enjeux économiques et sociaux (recherche et développement, politique industrielle, inégalité territoriale et sociale), professionnels (quelles relations entre les corps professionnels, médecins, ingénieurs, informaticiens), éthiques (secret et accès aux données), culturels et scientifiques (place des hautes technologies dans le quotidien, banalisation et résistance).
Organisateurs et comité scientifique : Le Comité pour l’histoire de l’Inserm Porteurs du projet : Marcel Goldberg, Professeur émérite, d'épidémiologie, Université Paris Cité, docteur en médecine, en biologie humaine et en mathématiques appliquées Pascal Griset, Professeur d’histoire contemporaine, Sorbonne Université, UMR SIRICE, Président du comité pour l’histoire de l’Inserm Cécile Méadel, Professeure des universités, IFP, Paris-Panthéon-Assas, Carism, membre du Comité pour l’histoire de l’Inserm, Benjamin Thierry, maître de conférences, UMR SIRICE, Sorbonne Université Contact : Céline Paillette, secrétaire scientifique du Comité pour l’histoire de l’Inserm
Mardi 24 septembre 2024
OuvertureIntroduction
Session 1 : Surveillance de la maladie et soins à distancePrésidence : Thomas Lombès, directeur général délégué stratégie, Inserm (sous réserve)
DEJEUNER Session 2 : L’informatique médicale (1) : temps pionniers et premiers développementsPrésidence : Antoine Tesnière, PariSanté Campus
Session 3 : Robotique et interface homme/machinePrésidence : Francesca Musiani, Chargée de recherche HDR au CNRS, Directrice adjointe du Centre Internet et Société
Mercredi 25 septembre 2024
Session 4 : l’informatique médicale (2)Présidence : Marcel Goldberg, Inserm
Session 5 : Transformations des laboratoiresPrésidence : Catherine Jessus, CNRS, membre du Comité pour l’histoire du CNRS
DEJEUNER Session 6 : Modélisation et jumeaux numériquesPrésidence : Michel Dojat, Inria
Session 7 :
Table ronde
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- [ATHENA] Comité Histoire Inserm_Technologies numériques, recherche biomédicale et santé_24 et 25 sept. 2024, Celine Paillette, 03/07/2024
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