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athena - [Athena] {Disarmed} SeaCDHTE-Cnam : Familistère de Guise-Reims 16 mai 2008

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Objet : Histoire des techniques

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[Athena] {Disarmed} SeaCDHTE-Cnam : Familistère de Guise-Reims 16 mai 2008


Chronologique Discussions 
  • From: "Martine MILLE" <martine.mille1 AT wanadoo.fr>
  • To: <athena AT services.cnrs.fr>
  • Cc: "'Patrice Petriarte'" <ppetriarte AT assemblee-nationale.fr>, <andre.guillerm AT wanadoo.fr>
  • Subject: [Athena] {Disarmed} SeaCDHTE-Cnam : Familistère de Guise-Reims 16 mai 2008
  • Date: Wed, 7 May 2008 15:09:25 +0200
  • Importance: High

Bonjour à toutes et à tous,

Nous sommes heureux de vous annoncer que la SeCDHTE est devenue hier la Société des Elèves et Amis du CDHTE-Cnam. Première conséquence, il est maintenant possible aux amis d’adhérer et participer aux manifestations de la SeaCDHTE et donc … de se joindre à vous si vous venez à Guise et Reims le 16 mai prochain !!!

Prix par personne : 30,00 (trajet, visite, repas) à l'ordre de SeCDHTE-Colloque. Confirmation auprès de Patrice Pétriarte, trésorier (ppetriarte AT assemblee-nationale.fr) ou Martine Mille (martine.mille1 AT wanadoo.fr).

A propos du coût réel pour les participants : les 2/3 des 30,00 € peuvent être déduits des impôts pour 2009 comme don aux associations (donc le coût est alors de 10,00 €).

Qu’on se le dise !!!

Bien cordialement

Martine Mille

Patrice Pétriarte

SEACDHTE

 

P.S. nous vous joignons le récent article du Monde sur le Familistère de Guise :

Un temple de l'utopie sociale renaît à Guise, en Picardie

LE MONDE | 28.04.08 | 16h52  •  Mis à jour le 28.04.08 | 16h52

Jeudi 1er mai, un temple de l'utopie sociale va célébrer la Fête du travail en Picardie. 5 000 visiteurs sont attendus au spectaculaire Familistère de Guise (6 000 habitants), qui fait l'objet d'un long et ambitieux programme de rénovation. Baptisé Utopia, il vise à rendre son unité à un monument atypique et maltraité par l'histoire, et à y faire cohabiter logements et musées.

if ( undefined !== MIA.Pub.OAS.events ) { MIA.Pub.OAS.events["pubOAS_middle"] = "pubOAS_middle"; } Niché dans une boucle de l'Oise, le Familistère de Guise est composé de trois bâtiments en brique rouge dont le pavillon central avec ses deux ailes ressemble à un palais du Quattrocento. Occupant 6 hectares, l'ensemble est classé monument historique.

Ce Palais social fut au XIXe siècle un lieu d'habitation et de vie sans équivalent. Il a été construit à partir de 1859 par l'industriel Jean-Baptiste André Godin (1817- 1888), un fabricant de poêles, qui avait jusqu'à 2 000 ouvriers - il en reste 200. Godin est un patron inspiré par le socialisme utopique de Charles Fourier et les théories de Saint-Simon. Il considère que la condition première du progrès est l'élévation du niveau intellectuel et moral des classes les plus pauvres.

D'où le Familistère, où furent logés les ouvriers et leurs familles, alors que l'usine est tout près. Godin offre à ses ouvriers un confort inédit pour l'époque (eau courante, bornes-fontaines et toilettes à chaque étage) et des équipements sociaux et culturels : bibliothèque, théâtre, école, pouponnière - et même une piscine. Le lieu fait cohabiter sans hiérarchie sociale les familles des ouvriers, des cadres et des dirigeants. A l'intérieur des cours couvertes, des galeries courent à chaque étage autour desquelles s'ouvrent les portes de 500 appartements. Jusqu'à 1 800 personnes y habitent.

Cette vie autogérée se prolonge après la mort de Godin. Jusqu'en 1968 en fait, date à laquelle l'Association coopérative du capital et du travail Godin, qui gère le Familistère, disparaît. Les logements demeurent, l'utopie collective sombre. En 1981, le Familistère est racheté par des investisseurs qui "n'ont pas tenu compte de l'unité du lieu", dit Jean-Pierre Balligand, président (PS) du conseil général et président du syndicat mixte qui gère aujourd'hui le Familistère.

"CASERNE" OU "LUPANAR"

Le Palais social est alors démantelé appartement par appartement. Le théâtre et l'école sont cédés à la ville qui les fait vivre. Mais la municipalité délaisse, faute de moyens, les autres équipements collectifs : économats, buanderie, piscine, jardins, kiosque à musique tombent en ruine.

Le Familistère a été considéré par ses détracteurs comme une "caserne", un "tas de briques" ou un "lupanar". Mais Jean-Pierre Balligand, fasciné par " la vision entrepreneuriale et pas du tout paternaliste" de Godin, veut réhabiliter le monument. En 2000, le Syndicat mixte du Familistère Godin est créé et rachète une grande partie des bâtiments et des appartements. Depuis, travaux après travaux, le site affiche chaque année un peu plus son unité retrouvée, tout en maintenant une mixité sociale des logements.

"Nous menons à la fois une réhabilitation du monument et un projet de muséographie", explique Jean-Pierre Balligand. La ville, le département, la région et l'Europe financent les 40 millions d'euros qui doivent permettre l'achèvement de la rénovation en 2015. Le site pourra alors "accueillir entre 70 000 et 100 000 visiteurs par an", contre 30 000 actuellement, selon Frédéric Panni, conservateur du Patrimoine au Familistère.

L'appartement de Godin, au premier étage, dans l'aile droite du Palais social, est en travaux. Il y reste les traces d'un style bourgeois : les derniers lambeaux d'une tapisserie sombre chargée d'ornements, de vastes pièces et une vue stratégique sur l'entrée de l'usine. Il deviendra un musée qui présentera l'environnement familier de l'ancien propriétaire. Le rez-de-chaussée du pavillon central deviendra un musée sur l'histoire des lieux, avec un accueil et des salles d'expositions. Les deux autres étages resteront dévolus aux Familistériens. L'aile gauche du palais abritera un hôtel avec des chambres à bas prix et d'autres plus chères - mais sans abandonner le caractère collectif des sanitaires ou du réfectoire.

En face, le théâtre à l'italienne retrouvera son éclat. La bibliothèque et l'école restent ouvertes aux habitants de Guise. Le kiosque à musique est restauré et les économats sont devenus un musée qui retrace l'histoire de Guise et celle de la construction du Familistère. Quant au bâtiment qui abritait la buanderie et la piscine, réhabilité par l'architecte italien Luca Lotti, "il fait penser aux films d'Antonioni", selon Frédéric Panni : une même lumière diffuse et une légère crainte de disparition.

Agnès Chapsal

Article paru dans l'édition du 29.04.08.

 

 



  • [Athena] {Disarmed} SeaCDHTE-Cnam : Familistère de Guise-Reims 16 mai 2008, Martine MILLE, 07/05/2008

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