[Athena] Séminaire d'Andrew Feenberg, repenser la technique (25.11)

[Jean-François PICARD <jean-francois.picard AT mouchez.cnrs.fr>]

Paris-Sorbonne, UFR Philosophie et Groupe ETOS  (Éthique,  Technologies,
Organisation,  Société)    Institut  Telecom

Andrew  FEENBERG    présente  et  discute  son  livre    (Re)penser  la
technique.  Vers  une  technologie  démocratique, Paris,  La  Découverte,
2004  (Questioning  Technology,  London,  Routledge,  1999)  mercredi  25
novembre  2009  14h-16h,  Sorbonne,  salle  F  364

Andrew  Feenberg  est  l’un  des  principaux  philosophes  de  la
technique  aujourd’hui.  Il  y  poursuit  la  tradition  de  l’École  de
Francfort  et  de  Marcuse,  mais  aussi  celle  de  Heidegger.  Après
avoir  enseigné  aux  États-Unis  et  ailleurs  dans  le  monde,  il  est
aujourd’hui  «  Canada  Research  Chair  in  Philosophy  of  Technology  »
à  la  Simon  Fraser  University  (Vancouver,  Canada).    Cette
rencontre  aura  lieu  en  français.

Contact  :  Michel.Puech AT paris-sorbonne.fr
Pierre-Antoine.Chardel@institut- telecom.fr

Chers collègues,

 

Veuillez trouver ci-après l'annonce de la prochaine séance du séminaire d'épistémologie des mathématiques de l'IREM de l'Université Paris VII-Denis-Diderot, dont le responsable est Michel Serfati.

 

Elle se tiendra mercredi 18 novembre 2009 à 14 heures à l'Institut Henri Poincaré, 11 rue Pierre et Marie Curie 75005 PARIS.

 

Vous trouverez  davantage d'informations sur le site du séminaire  http://www.iremp7.math.jussieu.fr/sections/epistemologie/

 

et aussi sur http://www.ihp.jussieu.fr/calendar/

 

En vous priant d'excuser les envois multiples.

 

Cordialement.

 

Michel Joubert.

 

 

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Philippe SEGUIN IREM-Université Paris VII

(mercredi 18 novembre 2009 – 14 heures)

«Pour l'honneur de l'esprit humain »

Nombre et liberté dans les mathématiques allemandes de Gauss à Hilbert

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            Le nombre fut au cœur des recherches des mathématiques allemandes pendant tout le 19ème siècle. Je propose de reprendre l'évolution de cette notion à partir de textes de Gauss, Jacobi, Kummer, Dedekind, Cantor et Hilbert pour montrer à quel point il fut considéré par les mathématiciens allemands non seulement comme un concept, mais comme quelque chose de "supérieur", une idée, inséparable de l'idée de liberté.

            C'est dans ce contexte qu'il faut resituer l'assertion aujourd'hui étrange, souvent considérée comme saugrenue, de Dedekind, voyant dans le nombre "une création libre de l'esprit humain". Mais la culture qui a nourri les mathématiciens allemands cités plus haut, et qui permit à Jacobi d'opposer "l'honneur de l'esprit humain" à l'utilitarisme de Fourier, n'existe plus. Elle fut, notamment après la guerre de 1870, combattue par l'avènement de "l'esprit allemand", jusqu'à ce qu'elle soit anéantie par les Nazis, ainsi que l'un de ses plus beaux fleurons, l'Institut mathématique de Göttingen.

            Référence: Seguin Ph, 'L'idée de nombre de Gauss à Cantor: l'héritage leibnizien et son dépassement', à paraître in Actes Coll. "La réception de Leibniz en France aux 19ème et 20ème siècles", organisé par Arch. Poincaré, 3-5 avril 2008 (R. Krömer ed.).